L'abstinence sexuelle

  • Nous vivons dans une ère où les maîtres mots sont consommer et optimiser. Donc, pour recibler un peu sur le sujet, plus tu coïtes, plus c'est valorisant. Les prudes parlent de queutards et de chiennes en chaleur, mais au final ces deux groupes stigmatisés en viennent à s’enorgueillir de tels qualificatifs, au demeurant.

    Alors oui, une personne abstinente sera mésestimée pour ne pas rentabiliser ses possibilités. Une personne sélective encore, on pourra toujours dire que c'est parce qu'elle est (trop) sensible, mais une personne abstinente a forcément un problème, pour peu seulement qu'on la croie lorsqu'elle se déclare comme telle! Il n'y a qu'à voir: j'ai beau être la reine vierge de NG, je sais bien que peu perçoivent la pertinence de cette titulature et émettent des jugements simplement parce que je ne suis pas adapté au monde dans lequel nous vivons.

    O tempora, o mores.
    S'il suffisait...
  • Sarahasya wrote: 26 Feb 2021, 13:11 Nous vivons dans une ère où les maîtres mots sont consommer et optimiser. Donc, pour recibler un peu sur le sujet, plus tu coïtes, plus c'est valorisant. Les prudes parlent de queutards et de chiennes en chaleur, mais au final ces deux groupes stigmatisés en viennent à s’enorgueillir de tels qualificatifs, au demeurant.

    Alors oui, une personne abstinente sera mésestimée pour ne pas rentabiliser ses possibilités. Une personne sélective encore, on pourra toujours dire que c'est parce qu'elle est (trop) sensible, mais une personne abstinente a forcément un problème, pour peu seulement qu'on la croie lorsqu'elle se déclare comme telle! Il n'y a qu'à voir: j'ai beau être la reine vierge de NG, je sais bien que peu perçoivent la pertinence de cette titulature et émettent des jugements simplement parce que je ne suis pas adapté au monde dans lequel nous vivons.

    O tempora, o mores.
    Je suis assez d'accord avec toi, la stigmatisation se fait évidement dans les deux cas, les gens très prudent vont parfois juger les gens qui consomment activement comme des "chiennes en chaleur", les grands consommateurs jugeront de coincé, menteur ou même moche la personne qui ne consomme pas.
    Donne de l'importance à un âne et il se prendra pour un cheval ! @onion17@
  • Il y a plusieurs années, je n'allais pas bien (professionnellement) et j'utilisais la masturbation pour relâcher les tensions (plusieurs fois par jour, de manière de plus en plus mécanique, sur du porno).

    Au bout d'un moment, je me suis dit que ce n'était pas très sain, et j'ai fait quelques recherches sur l'abstinence (avec dans l'idée que, puisque tout tourne autour du sexe, de se vider, etc., l'abstinence était peut-être mauvaise pour la santé... vraiment bêtement, d'autant que je n'ai été sexuellement actif qu'à partir de 15-16 ans, et que je vivais très bien sans). Quelle n'a été ma surprise de tomber sur bon nombre de blogs et sites vantant les mérites de l'abstinence, avec en tête des bienfaits :

    - se recentrer sur d'autres activités et priorités,
    - un regain d'énergie et de sérénité,
    - un regain de désir et de sensations.

    J'ai donc tenté l'expérience sur 15 jours qui se sont transformés en 3 semaines. Les premiers jours, tous les réflexes vous poussent à vouloir aller vous tripoter (ne couchant pas avec tout ce qui bouge, je n'ai pas le réflexe d'aller faire des plans partout au moindre besoin ou à la moindre envie). Ensuite, j'ai senti la différence.

    J'ai effectivement recentrer mon temps et mon énergie sur autre chose.
    Mon désir et mes pulsions ont diminué voire ont disparu.
    J'ai réappris à voir les gens, les films, les photos, etc. non pas comme des sources de désir ou d'assouvissement, mais pour ce qu'ils sont.

    Et quand finalement je me suis autorisé à faire quelque chose, les sensations ont été très différentes, beaucoup plus intenses, et l'orgasme a été vraiment plus puissant. Et l'abstinence n'a pas vraiment d'impact sur la durée du rapport :) et quand bien même, je préfère 5 minutes intenses et passionnées que 45 minutes de pilonnage mécanique pour enfin avoir une sensation.

    J'ai donc des phases d'abstinence régulièrement quand je juge que j'utilise kiki trop souvent, ou pour faire "une pause". J'ai appris aussi à me demander, quand j'ai un réflexe de masturbation, de savoir si j'en ai vraiment envie, ou si cela va m'apporter quelque chose... et souvent je passe à autre chose.

    De la même manière, avec mon partenaire (et mes partenaires précédents), j'ai toujours très vite évoqué le fait que je refuse que le sexe devienne mécanique. Par mécanique, je veux dire "tous les jours", "tout le temps", "le soir avant de dormir pour se détendre", "pour se détendre" tout court. Je préfère espacer les relations, m'abstenir de me toucher (l'autre est libre hein) et que ce soit du vrai désir, une vraie pulsion, un truc qui te submerge, avec à la clé de vraies sensations (causées par le repos de kikitoudur) et à la clé un orgasme de malade, qu'un truc "habituel" et "mécanique". Je répète aussi à mon copain que si je reste avec lui, c'est certes parce que cela match sexuellement, mais aussi pour tout le reste, et que je n'ai pas du désir sexuel H24. En tout cas, je le conçois pas comme un vide-couille, et encore moins comme un trou à dispo pour passer mon stress, ou passer mon temps libre quand je m'ennuie.

    Je pense effectivement que les gens utilisent un peut trop le sexe comme un dérivatif ou un palliatif (pour combler un manque affectif, un manque d'activité, un ennui, etc.), et le rendent mécanique, un genre de rituel chaque soir, ou dès qu'on s'ennuie un peu, ou dans le couple, une forme d'obligation sinon cela veut dire qu'on s'aime plus et qu'on désire pas l'autre ou pire, que l'on est plus désiré !
    Et je pense que l'abstinence (intermittente) permet aussi d'arrêter cette hypersexualisation permanente des rapports avec soi-même et les autres. On devient vite un objet de l'autre, avec une forme de négativité quand on veut pas ("tu m'aimes plus", "tu veux pas", "je me pose des questions"), qui tourne à la culpabilité et la culpabilisation de l'autre comme si le sexe, à l'instar de Thanos, était inéluctable, et qu'on a pas le choix.

    Je pense que c'est aussi ce qui tue les couples, cette incapacité de voir la relation avec autrui au-delà du sexe, et de vainement croire que le sexe est essentiel à la vie, ou le ciment du couple. Depuis quelques temps, on voit émerger des couples "asexuels", dans le sens où l'un des deux, ou les deux, n'ont pas ou presque pas de désir sexuels, mais ont envie d'être avec quelqu'un, et de partager TOUT le reste. Je crois et sais par expérience qu'il y a des phases dans la vie (semaines, mois, voire années) pendant lesquels on peut ne pas avoir de désir, ou exclure le sexe de sa vie, ou juste s'en passer parce que des choses plus importantes, ou plus graves, arrivent. Ne pas avoir de désir, ou s'abstenir, n'est pas et ne devrait pas être perçu ou montré comme une mauvaise chose.

    Après, on sait tous qu'on est dans une société, mais également une communauté, qui conçoit le sexe comme une fin en soi, centrale et absolue, menant à concevoir l'autre comme un objet, le tout poussé inlassablement plus profondément dans une consommation effrénée par les applis, mais également le réseau (les fameux "potes" dont l'univers ne tourne qu'autour des rencontres, des mecs, de pécho, d'enchaîner). On y peut rien, c'est 2021 :) Tant que les gens en général, et la communauté plus précisément, continuera à concevoir les relations ainsi, rien ne pourra évoluer.

    Conclusion : pour ma part, c'est une alternance. Je préfère ne pas me toucher pendant quelques jours, et kiffer mon rapport avec mon copain, que de pratiquer tous les jours pour des raisons bidon de "évacuer le stress", "se détendre avant de dormir" et "gagner en performance". Et si et quand je n'ai pas envie, ou ai envie d'arrêter un peu et de faire autre chose de mon temps ou de notre temps à deux, je le dis clairement.
  • Personnellement, à l'inverse de vous, je suis bien incapable de pratiquer l'abstinence. Mais cela pour des raisons qui me sont propres également.

    En effet, je me sens presque hypersexuel, et de ce fait très "sensible" et pratiquant régulier de l'onanisme. Et je ne conçois pas une relation sans ce profond désir amoureux et sexuel, que je ne peux dissocier pour ma part. Cependant, je suis également demisexuel et sapiosexuel, romantique; donc, je suis également incapable de faire des plans avec qui que ce soit, parce que j'ai besoin de créer un véritable lien, une complicité avec une personne animée des mêmes valeurs, intelligente, humble et bienveillante, avec qui converser et refaire le monde en pensée, qui partage si possible des points communs, ainsi que le même désir, que j'aime et qui m'aime. Enfin, pour ne rien arranger, il y a les préférences physiques, et en la matière je ne suis pas vraiment gâté.

    Tout ça pour dire que les années passent et que je ne fais donc tout simplement pas une seule rencontre (en dehors de mes trois courtes relations avec mes ex qui ont été assez décevantes, catastrophiques et burlesques et qui ont fini par entériner une profonde amertume en moi), malgré le fait que je sois inscrit sur toutes les applications. Il n'y a effectivement rien qui m'attire là-dedans, c'est le désert. Comment ne pas avoir l'impression de n'avoir pas plus de valeur qu'un simple cadavre sur ces applications sur lesquelles on se sent déshumanisé et pas valorisé pour ce que l'on est réellement, tandis que je recherche pour ma part à être séduit par un garçon intègre, sensible, cultivé, tout en étant simple et humble, et dans l'idéal geek/gamer également pour partager plein de bons moments devant des films, séries, jeux vidéos, jeux de société, dans la nature, chez des amis, au restaurant ou en voyage ! Qu'il est doux de rêver !

    Depuis que je me suis accepté en tant que gay, il y a 9ans, je pensais être enfin libéré et trouver facilement quelqu'un avant de découvrir le pot aux roses. Il faut vraiment avoir beaucoup de chance pour trouver quelqu'un qui nous corresponde dans cette immense jungle. Parfois, pour ne pas dire souvent, j'ai l'impression d'être passé dans un univers parallèle au sein duquel l'essentiel et ce qui compte à mes yeux s'est éclipsé, tandis que tout ce qui est superficiel fait loi.
  • "La lumière est invisible à nos yeux", comme disait l'Autre...
    S'il suffisait...
  • Morpheur wrote: 26 Feb 2021, 09:47 Bonjour tout le monde !

    Je voulais faire un sujet autour de l'abstinence car je trouve personnellement que l'on en parle pas assez dans cette communauté.

    Donc qu'est-ce que l'abstinence ?

    L'abstinence est la privation d'une chose, que cela soit de la nourriture, d'une activité ou même de sexe.

    Bien vu ou mal vu ?

    Pour ma part l'abstinence ne regarde personne à part les personnes concernées, tout jugement sur la vie sexuelle d'une personne est pour moi dénué de sens car chacun est libre de son corps.

    A plusieurs reprise au long de ma courte existence, j'ai parlé du fait que je n'étais pas partisans de se qu'on appelles les plans culs.
    Du coup souvent on m'a indiqué que je n'étais pas forcément un vrai mec car un mec ça doit consommer les relations sexuelles à foison sinon tu n'es pas un homme.
    Que j'étais pas forcément un "vrai" gay car je ne suis plus sur grindr ou les applications facile pour coucher avec des inconnus.(Je parle juste des dires dans la communauté gay et non de la société entière)

    Lors de plusieurs discussions avec des membres de la communauté gay, on en revient très mais très souvent à Grindr, sur le fait qu'une personne couche, sur le fait qu'elle à des plans culs, dès qu'elle n'est plus malade c'est : Ah tu vas pouvoir te remettre sur Grindr...

    J'ai souvent été mis de côté par rapport à cela, car je ne suis pas forcément le genre de personne à utiliser des applications et à coucher facilement (chacun est libre de faire se qu'il souhaite et est libre de son corps) et je trouve cela assez déroutant.

    J'ai l'impression que coucher à la pelle avec des inconnus et devenu à la mode et dans les moeurs (chose qui n'est pas péjorative, chacun fait se qu'il veut de son corps et personne n'a à jugé cela) mais que nous stigmatisons inconsciemment peut-être les gens qui s'abstiennent.
    Aujourd'hui nous dans une société de consommation, tout est facile d'accès, tu veux draguer ? Tinder, Honet, Grindr, les sites internet...
    Je me retrouve totalement dans ce que tu as décrit, avec d'autres mecs en ligne qui viennent même m'agresser parfois pour cela en voulant imposer leur vision des choses, en me disant "on s'en fout de ton blabla que tu cherches du sérieux, tu mets que tu es ouvert au sex et à tout âge, etc" en se moquant de moi parce que je ne fais aucune rencontre à cause de cela, en me disant qu'il faut vivre avec son époque et baiser avec tout le monde. @onion16@

    Je crois que je suis bien parti pour rester célibataire à vie @onion17@
  • Salut,
    Je voulais juste réagir par rapport à tout ça et surtout au fait de ne pas être suspendu aux appli de drague... Il y a beaucoup d'hommes qui sont beaucoup plus attirés par ceux qui justement ne ''consomment'' pas le sexe à la chaîne... Beaucoup de personnes trouvent ça très sexy de ne pas être sur toutes ces appli. Ca prouve que l'acte est une chose rare et précieuse et que tu ne te donnes pas comme ça. Et ça te donne beaucoup de valeur. Personnellement je suis d'avantage séduit par un mec qui n'y est pas plutôt qu'un mec qui y passe sa vie... Un mec qui dit: "moi je ne suis pas sur les appli/sites'', perso je tourne la tête^^ Ne pas y être est considéré par certains gars comme étant une force et pas comme une tare (néanmoins, il faut de tout pour faire un monde, et je ne critique pas ceux qui y prennent leur pied).
  • Je me retrouve totalement dans ce que tu as décrit, avec d'autres mecs en ligne qui viennent même m'agresser parfois pour cela en voulant imposer leur vision des choses, en me disant "on s'en fout de ton blabla que tu cherches du sérieux, tu mets que tu es ouvert au sex et à tout âge, etc" en se moquant de moi parce que je ne fais aucune rencontre à cause de cela, en me disant qu'il faut vivre avec son époque et baiser avec tout le monde. @onion16@

    Je crois que je suis bien parti pour rester célibataire à vie @onion17@
    C'est très bien d'avoir ses convictions, et de ne pas faire ce que la masse fait par effet de communautarisme ou d'identification au groupe pour être "normal", donc comme les autres. Et encore mieux de suivre sa propre voie, quitte à rester seul. Mieux vaut être seul je pense que de tolérer n'importe quoi pour garder quelqu'un qui vous imposera des pratiques qui ne vous conviennent pas.

    En 2016, je me suis posé la question de savoir si je loupais pas quelque chose (j'avais, à 33 ans, jamais fait de plan cul ;) jamais). 3 mecs, 3 relations stables et monogames. Ma conception de la vie de couple, du couple, de moi-même et de mon corps, plus mon éducation et mon modèle familiale rendant le côté "catin", ou "en phase avec son corps donc je couche avec tout ce qui bouge" impossible.
    Je me suis donc ouvert au monde des applis (à mon époque, les applis n'existaient pas, on discutait sur internet quand on avait le temps de se connecter, et on rencontrait les gens pour de vrai... c'est ça quand tu es déconnecté du monde des rencontres pendant 9 ans xD).
    Au début, ça m'a amusé. J'ai pris conscience de mon potentiel, du fait que je pouvais plaire, et j'ai appris à jouer avec mon image pour plaire, et donc quelque part à m'aimer. Virtuellement, parce que 98% des mecs sont en chien, j'aurais pu me taper toute la région et faire comme certains que j'ai rencontré, ajouter mes 800 plans culs à facebook pour les avoir sous la main (c'est perturbant de te dire que tout le monde à ken tout le monde, et tout le monde se connait, donc parle sur tout le monde et compare ses plans... Un peu comme dans L-word avec la toile d'araignée de toutes celles qui ont ken ensemble... passons).
    Au bout de quelques mois, j'ai commencé à redescendre et à voir que ce n'était pas sain, et surtout, 2016 - 2017, avènement de la Prep, et retour plus ou moins globale aux pratiques à risque, no kpote, partouze, jus, avale, etc. car... la Prep te protège, t'inquiète.
    Je me suis dit que ce n'était pas pour moi, et j'ai arrêté de rencontrer, tout en continuant à surfer et swiper comme un bon drogué.

    Pour les agressions sur ton mode de rencontre, dis-toi que j'en faisais autant en sens inverse. Mon profil stipulait clairement que si rencontre il y avait, c'était kpote, clean, pas de prise de risque, pas de domi/soumis, trucs chelou en tous genres et surtout, un minimum d'échange et d'humain avant, pendant et après. Quand les mecs venaient me proposer leurs trucs, je les envoyais chier comme des merdes parce que 1/ ils lisaient pas, et te proposent la même chose tous les 3 jours, des fois plusieurs fois par jour parce que t'as changé de photo xD, 2/ leurs plans crados/échange de virus et miasmes en tous genres me dégoûtent et leurs photos en train de se faire prendre par d'autres couverts de foutre, #vomit, et 3/ respectez-vous, et marre d'être un parmi 800 autres pour assouvir vos pulsions. Je suis pas une bite sur pattes ou un trou à dispo. Certains se conçoivent comme ça, grand bien leur fasse. Comme on peut le lire sur ce forum parfois, "être gay, c'est faire tout ça", comme si c'était évident et obligatoire. Comme si c'était évident et obligatoire d'avoir envie de baiser H24, et de se taper n'importe qui n'importe comment parce qu'on est en 2020/2021, #normal quoi, #allo,vousmerecevez?

    Je pense que mon abstinence ponctuelle vient aussi d'un dégoût pour le sexe à risque avec de purs étrangers qui peuvent ou non se protéger et se traiter préventivement (car tu prends toujours un risque, et les gens peuvent te mentir, et non, ce n'est pas excitant)... Une forme de dépit, de renonciation à un acte qui comporte plus de frustration, de risque et de futilité que d'intérêt réel. Je préfère être seul que de me dégoûter, et être seul que de céder à l'imposante et écrasante obligation d'être comme tout le monde pour me sentir exister. Je ne me conçois pas comme hyper sexualisé, et je laisse cela aux autres.

    Et je suis aussi à un stade dans ma vie (car selon les normes gays, je suis périmé, voire très périmé ;) ) où le sexe revêt quelque part ce que tu décris dans ton message, un acte de partage avec quelqu'un de spécial, pas juste tout le monde. Donc important, et ne pouvant se produire toutes les 5 minutes, avec le premier venu. Mes phases d'abstinence ont peut-être fait partir certains de mes mecs, et je leur souhaite d'avoir trouvé mieux, plus adapté à leurs besoins. Mais à aucun moment, un peu comme une femme dans un mariage tradi, je ne conçois de me forcer pour assouvir les besoins d'un autre. Le "devoir conjugal", non merci.

    En ce moment, par exemple, avec les confinements, les couvre-feu, l'ambiance pourrie et morbide liée à la pandémie, l'atmosphère de dépression globale, l'impossibilité de faire du sport (du vrai, pas 3 séries pourries sur mon tapis de salon) ou de sortir, je n'ai pas ou peu de désir sexuel, et j'ai envie d'être seul. Je l'ai expliqué à mon copain, et je ne me forcerai pas. Je ne suis pas à sa disposition. Et si c'est trop compliqué, la porte est ouverte. Mais je ne me forcerai pas, et "baiser" n'est pas un remède miracle à l'ennui, ou au mal-être actuel. Perso, je le sens pas comme cela.