Positivement gay

  • Marcel Rufo ainsi que Serge Hefez se positionnent en faveur de l'ouverture du mariage et de l'adoption.

    http://www.huffingtonpost.fr/serge-hefe ... 60472.html



    I
    l doit y avoir tout un tas d'expert en psychologie qui soutiennent cette mesure, ce serait intéressant d'avoir d'autres avis.
  • Super intéressant!



    Je pense que pour calmer les "anti-mariage", il faudrait renommé la cérémonie du mariage à la mairie en "Union civil" pour tout le monde. Pour moi, le mariage, c'est surtout religieux et du coup je suis juste contre le nom donné. Evidement, les politiciens ne semblent pas y penser. Ils auraient trop de taff à remplacer tous les articles de lois usant ce terme.
    L'évidence peut être improbable comme l'impossible est parfois réalité.
    Pseudo Steam et Nintendo Switch : sinYdur.
  • hop, une case de grattée dans le bingo...
  • En Belgique il existe une distinction entre le mariage civile et le mariage religieux, bien souvent ils ne sont même pas cérémonié le même jour. Je pensais que c'était aussi le cas en France.
  • Il y a une distinction entre les 2 en france aussi. Par contre, en général, ils sont célébrés le même jour.
  • Mais c'est surtout que le mariage religieux n'a rien d'autre qu'un aspect religieux et traditionnel, seul le mariage civil à valeur d'union reconnu par l'état français avec le pacs et le concubinage.
  • Rijolons un peu :



    http://www.rts.ch/g/IWXW
  • Moi je me marierai selon ma religion. Ce sera très beau, et très épique.
  • "L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance"

    LE MONDE |

    17.11.2012 à 10h58

    • Mis à jour le 19.11.2012 à 15h36

    Propos recueillis par Gaëlle Dupont

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    Maurice Godelier, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, est l'un des plus grands anthropologues français. Prix de l'Académie française, il a reçu la médaille d'or du CNRS en 2001 pour l'ensemble de son œuvre. Il est notamment l'auteur de Métamorphoses de la parenté (éd. Flammarion, 2010).



    Les opposants au projet de loi sur le mariage homosexuel parlent d'"aberration anthropologique", qu'en pensez-vous ?

    Cela n'a aucun sens. Dans l'évolution des systèmes de parenté, il existe des transformations mais pas des aberrations. Certes, on ne trouve pas, dans l'histoire, d'union homosexuelle et homoparentale institutionnalisée. On comprend pourquoi. Pendant des millénaires, la société a valorisé l'hétérosexualité pour se reproduire. Mais souvent l'homosexualité au sein des sociétés a été reconnue dans la formation de l'individu, en Grèce antique par exemple. J'ai vécu sept ans dans une tribu de Nouvelle-Guinée, les Baruya, où, pour être un homme, il fallait être initié. Les initiés vivaient en couple homosexuel jusqu'à 20 ans. L'homosexualité avait un sens politique et religieux. Mais la question des unions homosexuelles et de l'homoparentalité est une question moderne, qui ne s'est jamais posée auparavant.

    L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance. C'est pour cela que je parle de métamorphoses à leur propos. Aujourd'hui, en Occident, les deux axes sur lesquels repose tout système de parenté, l'alliance et la descendance, intègrent des formes nouvelles.

    Pourquoi maintenant ? C'est le résultat de quatre évolutions indépendantes. La reconnaissance progressive que l'homosexualité est une sexualité autre mais normale, l'émergence d'un nouveau statut de l'enfant, l'apparition de nouvelles technologies de la reproduction, et le fait que dans une démocratie les minorités peuvent revendiquer des droits nouveaux. A partir de là, il est devenu possible et nécessaire d'accorder aux homosexuels de vivre légalement leur sexualité et, pour ceux qui le désirent, de pouvoir élever des enfants.



    Cela suscite beaucoup de résistances...

    Il faut revenir sur plusieurs points fondamentaux pour éviter une approche idéologique. J'ai déjà mentionné le premier: l'homosexualité est une sexualité autre mais normale. Ce n'est ni une maladie, ni une perversion, ni un péché. Les deux espèces de primates les plus proches de nous sont bisexuelles, tout comme l'espèce humaine. C'est un fait scientifique. Si on ne le reconnaît pas, on continue à charrier de l'homophobie. Le deuxième point, c'est que sexualité signifie désir, mais aussi amour. Comme les hétérosexuels, les homosexuels s'aiment.



    Les couples homosexuels sont infertiles. Pourtant ils sont de plus en plus nombreux à vouloir des enfants...

    C'est une conséquence du mouvement de valorisation de l'enfant et de l'enfance qui avait déjà commencé au XVIIIe siècle et que Jean-Jacques Rousseau a exprimé. Il a abouti à la déclaration universelle des droits de l'enfant.

    La volonté de transmettre à travers la descendance est universelle, mais, selon les sociétés, on ne voit pas l'enfant de la même façon. Un Romain de l'Antiquité devait élever son bébé vers le ciel pour en faire un citoyen. S'il le laissait par terre, l'enfant devenait un esclave ou était livré aux chiens. Aujourd'hui, l'enfant revêt une valeur nouvelle. Il valorise l'adulte, et représente pour beaucoup un idéal de réalisation de soi. Il permet la transmission non seulement d'un nom, mais de valeurs personnelles. Les homosexuels participent de ce mouvement, comme les hétérosexuels.



    Un enfant naît d'un père et d'une mère. N'a-t-il pas besoin de cette différence des sexes ?

    Je n'ai pas envie de transformer les femmes en hommes, et inversement. La théorie de Judith Butler, qui prétend que l'on peut s'affranchir complètement de son corps de naissance est pour moi une limite à ne pas franchir. Je suis favorable à la suppression de toutes les différences construites historiquement, et désormais injustifiées. Mais il existe des différences utiles.

    Ce qui importe, c'est que les attitudes dites masculines ou féminines soient assumées, quelle que soit la personne qui les assume. La paternité et la maternité sont des fonctions. Dans nos sociétés, elles peuvent se déplacer. Est-ce que les pères ne se mettent pas aujourd'hui à materner ? Il ne peut pas y avoir d'abolition, mais un décrochage par rapport au sexe.



    Comment analysez-vous les arguments des opposants?

    Les psychanalystes sont divisés. Beaucoup continuent à faire du père le personnage central de la famille. Chacun de nous aurait trois pères, son père réel, un père désiré mais imaginaire et le père symbolique commun à tous et à toutes et identifié à la Loi. Et la mère, alors ? Quant aux prêtres, qui n'ont pas d'enfants, pour eux la vraie famille c'est l'union sacrée d'un homme et d'une femme devant Dieu et en Dieu qui a pour suite l'interdiction du divorce. Cette conception de la famille modelée depuis des siècles par le christianisme est propre à l'Occident et n'a aucun sens dans beaucoup de sociétés. Elle évolue puisque les Néerlandais, majoritairement protestants, ont accepté le mariage homosexuel et l'homoparentalité.

    Chez les Baruya, chaque individu a plusieurs pères et plusieurs mères. Tous les frères du père sont considérés comme des pères, toutes les sœurs de la mère comme des mères. Est-ce que toutes les autres familles que celles de l'Occident post-chrétien sont irrationnelles? C'est l'humanité qui les a inventées ! Les résistances sont normales, elles accompagnent un grand changement social et mental. Deux personnes de même sexe vont avoir des enfants, alors que l'exigence de la nature c'était qu'il fallait deux personnes de sexe différent pour concevoir. Toutes les sociétés ont trouvé des parades à la stérilité. Nous avons la procréation médicalement assistée.

    Ce qu'il faut comprendre, c'est que les notions de paternité et de maternité ont deux dimensions, biologique et sociale. Dans l'histoire, la plupart des sociétés ont mis en avant le social. La nôtre tend à l'inverse. Mais aujourd'hui, au sein des familles recomposées, la parenté sociale s'étend. On attend du nouveau compagnon ou de la nouvelle compagne qu'ils se comportent comme des pères et des mères vis-à-vis des enfants conçus par d'autres.



    Certains craignent que le tabou de l'inceste ne tombe...

    Qu'est-ce que les gens en connaissent? C'est une condition universelle de toute société. Si les familles se reproduisaient par elles-mêmes, la société ne pourrait pas exister. Le tabou est un élément producteur de la société, transféré à tout individu et intériorisé par chacun, hétérosexuel comme homosexuel. Ces fantasmes sont grotesques. Il n'y aura pas plus d'inceste chez les homos que chez les hétéros.



    L'Etat doit-il accompagner et légitimer ces évolutions ?

    L'Etat doit intervenir pour fixer des responsabilités devant la loi. Il arrivera que les couples homosexuels se séparent. Il faut fixer un cadre. Il faut aussi pénaliser l'homophobie, qui agresse parents et enfants. D'autres gouvernements sont passés par là. Aucune des sociétés qui ont accepté ces évolutions ne s'est effondrée. C'est devenu banal, comme avoir des enfants sans se marier est aujourd'hui banal.

    Propos recueillis par Gaëlle Dupont



    On commence enfin à entendre des choses intéressantes, c'est pas trop tôt !
  • Je ne savais pas vraiment où la poster, mais il me semble qu'elle rentre plus ou moins dans le sujet ^^ Enjoy <img src='http://www.nextgaymer.com/public/style_ ... easing.gif' class='bbc_emoticon' alt=':p' />

    http://www.collegehumor.com/video/68468 ... irlfriends
  • Freedom, freedom, oh ooooh freedom

    *toum toum dat dat toum*



    Le mariage pour tous aussi dans Final Fantasy XIV ?



    Publié par Gael Brulin on 28 novembre 2012.



    Square Enix envisage d’autoriser le mariage entre personnages de même sexe dans Final Fantasy XIV : A Realm Reborn.



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    Digressons un peu. Ce « mariage pour tous » dont on nous harasse les oreilles depuis de longs jours, n’est-ce pas déjà là une appellation maladroite ? Je m’adresse aux personnes responsables de ce nom, savez-vous que le « mariage pour tous » peut être interprété comme une autorisation pour un homme de se lier officiellement avec, je ne sais pas moi, un animal (un porc-épic par exemple, très affectueux un porc-épic) ? Alors qu’à la base, le combat ne semble inclure que les couples homosexuels et lesbiens. C’est justement d’eux dont il est question dans le dernier Q/R en date de FFXIV : A Realm Reborn auquel s’est livré son producteur, Naoki Yoshida.





    A précisément une heure, vingt-trois minutes et trente-trois secondes, arrive la question « sera-t-il possible de se marier, et si oui, les mariages homosexuels/lesbiens seront-ils autorisés ? » La réponse de M. Yoshida :[indent]

    « Pour ce qui est du mariage entre personnages de même sexe, il s’agit d’un sujet extrêmement controversé qui a fait l’objet de discussions dans le monde du MMO au cours de ces dernières années. Nous aimerions d’abord commencer avec des mariages hétérosexuels, et examiner ensuite les retours des joueurs afin de prendre une prudente décision. A ce moment précis, je ne peux pas dire s’il y en aura ou non. J’aimerais conserver un dialogue ouvert avec les joueurs pendant que nous délibérons à ce sujet. »[/indent]

    En 2010, le MMO taïwanais Runes of Magic avait autorisé les mariages gays et lesbiens in-game. Final Fantasy XIV : A Realm Reborn, s’il venait à les reconnaître également, ne ferait donc qu’enfoncer une porte ouverte.