Collocation quand on est lgbt+

  • Alors c'était pas exactement la même situation car je ne suis pas trans, mais ça s'est toujours super bien passé…… à part avec mon tout premier colocataire. Quand il a compris que j'étais gay, il a commencé à m'éviter, il est devenu super froid. Six mois après, il s'est barré de la coloc. Sa copine — maintenant sa femme — était désolée, elle s'excusait de temps en temps, mais bon.

    Le reste du temps : je respecte les autres, ils me respectent.

    Donc mon conseil : commence par chercher des colocs LGBTQ-friendly où tu sais que tu ça sera sans doute plus simple pour toi. Elles sont plutôt nombreuses à Paris et si ça ne marche pas, rabats-toi sur une coloc plus classique. Je ne sais pas s'il faut le dire à l'entretien ou pas, mais normalement ces questions peuvent arriver très vite… comme ne jamais être posées, tout dépend de la personnalité de tes colocs.

    Bon courage en tout cas ^^
  • De mon expérience de collocation, je n'ai pas parlé de mon orientation sexuelle, à peine de mon statut marital (célibataire à l'époque). Il s'agissait à la base d'une entente utile et financière, échange de bons procédés. L'amitié ou la très bonne entente sont des options, certes très souhaitables et agréables, mais bon... c'est le temps d'une année ou deux, et c'est surtout pour minimiser les coûts.

    La 1ère version de la colloc a duré 4 mois avec 2 mecs (fêtards pochetrons) et 1 nana, et personne ne m'a posé la moindre question. J'allais et venais sans souci, je faisais ce que je voulais dans mon espace (ma chambre). Il était assez évident que l'appart n'était ni un lieu de débauche, ni un lieu de fête... bien que par la suite les choses aient bien dégénéré. Suite à ces soucis comportementaux, nuisances sonores et autres problèmes d'hygiène (poubelles qui pourrissent + vers, apocalypse de vomi post fêtes sur un parquet en bois, cadavres de bouteilles, salle-de-bain douteuse, j'en passe et des meilleures), nous sommes partis avec la nana pour nous installer à deux.

    Assez rapidement, parce qu'on délirait comme des malades et qu'on parlait de nous, on a parlé de nos vies privées, et le fait que je sois gay n'a jamais posé souci. Je ne l'ai pas caché, mais je n'en ai pas fait étalage non plus. J'ai vécu ma petite vie d'adulte qui paye sa part du loyer, et donc fait ce qu'il veut, quand il veut, avec qui il veut, dans le respect des autres collocataires (bruit, passage, ne pas ramener tous les mecs du quartier en mode hôtel, hygiène des parties communes, etc.). Après, je pense que des collocs non LGBT+ n'ont pas spécialement envie qu'on leur parle de sujets LGBT+. Ils s'en foutent et ne s'identifieront pas. La vie en communauté veut qu'on parle de sujets divers et variés. Tout dépend de ta relation avec la communauté, et du degré / de la place que l'univers LGBT prend dans ta vie.

    Bref, je pense que si tu mènes ta vie tranquilement, normalement, que tu es sympas et avenant(e), et qu'il n'y a pas d'excès divers et (a)variés, que tu payes ta part, nettoie et ne fais pas la nouba H24 alors que ton ou ta colloc sont calmes, et inversement, tout ira bien ;)
  • Hello !

    J'suis au boulot je fais vite : mais je pense que c'est beaucoup mieux d'en parler dés le départ avec tes colocs. Avoir un chez-soi, c'est pas que le toit au dessus de ta tête; un chez-soi c'est censé être une petite bulle ou tu es bien et ou tu as la possibilité de te sentir bien, un endroit ou tu n'as pas peur d'être jugé/incompris/agressé par le regard ou les paroles d'autrui.

    Pour ça que je pense que la solution la plus chouette, c'est d'être transparent sur ta situation dés que tu rencontre tes colocs et même sur tes appréhensions histoire que tu n'ai pas de mauvaises surprises. Car si tu tombes sur des gens malveillants, intolérants, fermés, la meilleure chose qui puisse t'arriver, c'est de ne jamais partager un toit avec eux. Si tu as la possibilité, assure toi vraiment que ta maison soit un endroit safe et secure :)

    Enfin moi c'est toujours comme ça que j'ai fait et toutes mes expériences de colocations ont été incroyables :)

    Voili-voilou !

    Bye bye
  • PatateVengeresse wrote: 01 Mar 2019, 16:36 mais je pense que c'est beaucoup mieux d'en parler dés le départ avec tes colocs. Avoir un chez-soi, c'est pas que le toit au dessus de ta tête; un chez-soi c'est censé être une petite bulle ou tu es bien et ou tu as la possibilité de te sentir bien, un endroit ou tu n'as pas peur d'être jugé/incompris/agressé par le regard ou les paroles d'autrui.

    Pour ça que je pense que la solution la plus chouette, c'est d'être transparent sur ta situation dés que tu rencontre tes colocs et même sur tes appréhensions histoire que tu n'ai pas de mauvaises surprises. Car si tu tombes sur des gens malveillants, intolérants, fermés, la meilleure chose qui puisse t'arriver, c'est de ne jamais partager un toit avec eux. Si tu as la possibilité, assure toi vraiment que ta maison soit un endroit safe et secure :)
    Salut,

    Je partage entièrement cet avis : si, quand tu rentres chez toi, tu appréhendes le regard des autres, leurs critiques, etc..., cela sera un cauchemar à vivre. A titre personnel, je pense que je l'indiquerais dès le début, pour pouvoir poser le cadre d'emblée et observer les réactions des personnes qui partageront ton quotidien.
    Les quelques personnes gays autour de moi qui font/ont fait de la coloc m'ont toujours indiqué avoir annoncé leur orientation sexuelle d'entrée de jeu afin de ne pas devoir se coltiner des remarques homophobes si ils-elles voyaient que ça posait problème chez les interlocuteurs-rices.
    Dans ta situation, au vue du travail colossal à fournir encore en France dans l'acceptation des personnes trans, j'aurais tendance à penser que ça serait même encore plus vrai de leur dire dès le début (aux "entretiens de sélection pour rentrer dans la coloc").
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    Last edited by TommyZ on 01 Jun 2020, 14:35, edited 1 time in total.
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  • Je ne vais pas être d'une aide très "concrète", mais quelques pistes sont toujours quelque chose.

    J'ai un pote, à Bruxelles, qui fait de la colocation pour raisons économiques, mais qui s'arrange toujours pour trouver des colocations queer/lgbt+/(et en plus il est du genre alternatif, anar, artiste, etc.)
    Ce sont des critères importants pour lui, parce que oui, l'endroit où il vit est pour lui plus qu'un toit sur sa tête, c'est un safe space, et c'est essentiel d'être certain que la transphobie et l'homophobie n'y auront pas droit de cité.

    Et ça ne veut pas forcément dire que tes cohabitants seront tes amis et que tu dois tout leur dire et créer des liens si tu n'en as pas envie, vous vous disputerez sûrement pour d'autres raisons plus terre à terre xD

    Mon pote arrive en général à trouver des logements qui remplissent ces critères dans une ville aussi petite que bruxelles, alors à paris j'imagine que ça doit bien exister aussi.
    Il a bien sûr un réseau un peu plus direct de bouche à oreille dans son milieu, mais apparemment facebook est une source à laquelle on ne pense pas forcément : ce n'est pas rare qu'il y ait des groupes ou des pages de petites annonces spécialisées.

    Peut-être une simple recherche google en mode "colocation queer paris" peut déja te fournir plus de pistes ?

    Peut-être que des associations lgbt (je n'ai pas d'exemples concrets, désolé) ont également des espaces pour des petites annonces de ce type ?

    En tout cas bonne chance à toi, j'espère que tu trouveras ce que tu cherches
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    Last edited by TommyZ on 01 Jun 2020, 14:35, edited 1 time in total.
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  • TommyZ wrote: 05 Mar 2019, 20:02 Et puis je t'avouerais que certaines annonces ne m'inspire pas confiance, j'ai aussi peur de tomber sur des gens pas net
    Oui je comprends :/
    En général c'est pour ça qu'il y a une visite et une petite "rencontre" avec les colocataires avant de signer quoi que ce soit
    Selon le type de colocation, ce sont même les colocataires qui peuvent te juger toi et pas l'inverse :p
    Mais évidemment si tu habites loin de paris, c'est difficile à mettre en oeuvre :/
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