Je suis surement très médisant, mais j'ai noté une vraie dégradation de la prévention des risques depuis l'avènement de la Prep ; les gens, se sentant "protégés", ont tendance à concevoir le préservatif comme "optionnel" voire désuet. Les profils sur les applis, tout comme les discussions lorsqu'on en vient à parler "pratiques envisagées" tournent communément autour des mots "jus", "gorge profonde" "bbk" "touze", etc. (oui oui, chacun fait ce qu'il veut, et si on aime pas, on décline. OK.)
Il devient réellement tabou et compliqué d'aborder la question de la protection ; lorsque cette question est soulevée (notamment sur Grindr), elle débouche généralement sur une disparition du contact, ou une perte totale d'intérêt.
A la question "des envies" ou "des kiffs", la réponse est souvent "jus, bbk, gorge profonde", mais sans préservatif. Quelques fois accompagnée d'un "t'inquiète, je suis sous Prep", comme si la Prep était le bisou magique du foot et protégeait de tout et n'importe quoi (sans compter que, le gars te dit être sous Prep mais... c'est connu, croyons un parfait inconnu sur sa parfaite hygiène et sa bonne santé).
Il y a 1 an et demi environ, avant de rencontrer mon mec, j'ai croisé un NG sur Grindr. Contact facile, charmant, sympas, on se dit : "pourquoi pas". On discute, ça colle bien. Vient la classique question : "tu aimes quoi, des kiffs ?" Je retourne la question. "Jus, no kpote. J'aime pas avec une kpote". Je signale que je suis kpote only, et que je suis super vigilant et prudent. Réponse : "t'es sous Prep ? Si oui, tu risques rien. Au fait, je suis positif indétectable". Du coup, étant légèrement hypocondriaque sur les bords, cette expérience m'a amené à réfléchir, et prendre des distances avec ces rencontres d'un soir. Et surtout d'imposer clairement et sans équivoque le préservatif avant, pendant et après.
On nous bassine avec le VIH et les IST/MST, mais comme pour le Covid, j'ai vraiment l'impression que les gens parlent beaucoup, mais font tout le contraire sur le terrain. On parle pas d'un rhume ou d'un truc bénin (oui oui, ça se soigne, on peut vivre avec, etc. etc.), mais de quelque chose à éviter et dont la prévention et la protection devrait, en tout bon sens, être prioritaire pour tout individu un tant soit peu intelligent.
Je compte plus le nombre de mecs vus sur les applis par chez moi dont le statut sérologique est passé de négatif à positif. Ils prônaient et prônent encore le "open", "no tabou", "jus", etc. Ils font ce qu'ils veulent, c'est cool d'être transparent sur le sujet, mais c'est moche quand même... Surtout (non pas ce l'âge justifie quoi que ce soit) quand ce sont des gamins d'à peine la vingtaine...
Bref, malgré les actes de prévention, les campagnes de pubs, les gens qui agissent dans la rue, les stands, l'accès à l'information, je suis choqué de voir que les gens agissent de manière irresponsable. Vis-à-vis d'eux-mêmes, mais également des autres. Et que le port du préservatif (à l'instar du masque en pleine période Covid) soit oublié, voire rejeté.
Prévention : vous en êtes où?
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Pour ma part, je suis également passé sous PreP. Je ne connais pas grand monde qui pratique la fellation sous capote, et quand bien même le risque de transmission du VIH est moindre, il existe, a fortiori en cas de plaie dans la bouche, ingestion de liquide séminal voire "la totale". En tant que non-monogame, ça m'est apparu comme une évidence, car c'est ME protéger, mais aussi protéger les autres.
A côté de cela, n'étant que très peu adepte du coït, pour parler crument, je ne suis même pas tellement dans le public cible, mais je la considère comme une précaution supplémentaire, qui ne m’exonère pas du préservatif les rares fois où c'en vient jusqu'à jouer à la bête à 2 dos. Cela peut en choquer certains, mais je m'en fiche, inconnu/peu connu encore = capote, ou on alors on s'en tient à tout le reste qu'on peut faire pour s'amuser.
Sans préservatif, cela a pu m'arriver, mais il s'agissait de personnes de confiance, dont je connais la sérologie et la rigueur du suivi médical sous PreP (on se montre sans tabou nos résultats respectifs de < 3 mois, etc.)
Il est malheureusement triste de constater que certains profitent de l'existence de ce traitement pour totalement esquiver la seule et véritable mesure de protection générique, toute fonction, et surtout : MANIFESTEMENT visible de tous les partenaires impliqués.
A côté de cela, n'étant que très peu adepte du coït, pour parler crument, je ne suis même pas tellement dans le public cible, mais je la considère comme une précaution supplémentaire, qui ne m’exonère pas du préservatif les rares fois où c'en vient jusqu'à jouer à la bête à 2 dos. Cela peut en choquer certains, mais je m'en fiche, inconnu/peu connu encore = capote, ou on alors on s'en tient à tout le reste qu'on peut faire pour s'amuser.
Sans préservatif, cela a pu m'arriver, mais il s'agissait de personnes de confiance, dont je connais la sérologie et la rigueur du suivi médical sous PreP (on se montre sans tabou nos résultats respectifs de < 3 mois, etc.)
Il est malheureusement triste de constater que certains profitent de l'existence de ce traitement pour totalement esquiver la seule et véritable mesure de protection générique, toute fonction, et surtout : MANIFESTEMENT visible de tous les partenaires impliqués.
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- 328 messages
La remarque que je me suis faite récemment était le parallèle évident entre la pandémie Covid-19 et le VIH (+ MST/IST), notamment au niveau des comportements individuels ou de groupe, et du discours tenu... La gestion et l'appréhension de la pandémie Covid est assez symptomatique de l'appréhension et de la gestion du VIH.
De la même manière, on retrouve les mêmes discours :
Au début de la pandémie :
- "j'ai peur, je m'enferme chez moi et je n'approche plus personne (je ne veux pas choper cette merde)",
et d'un autre côté, quand on dit "confinement / il faut rester chez soi", certains dès les premiers jours :
- "faisons des plans culs, trucs de groupe, partouze, OSEF de la pandémie, faudra bien y passer et le choper, rares sont ceux qui en meurent (les plus fragiles, donc pas nous), et bon... y'a peu de chances qu'on le chope, et y'a des symptômes visibles, donc si t'as pas de symptômes, tout va bien
".
Rapidement, banalisation du virus :
"Il faut vivre avec, gestes barrière et masques ou pas, on peut l'attraper, donc cela ne sert à rien"
"on va pas se priver, on en a marre", donc dès que le virus recule un peu, on fait n'importe quoi n'importe comment avec n'importe qui, pour "profiter"
"je l'ai eu, donc je suis immunisé, OSEF des autres" étant dit que l'avoir eu ou l'ayant de manière inactive ou disposer d'anticorps n'épargne personne de le véhiculer et de le refiler à autrui,
"on va devoir vivre avec pendant quelques mois voire années, donc bon, faut s'y faire... le masque protège pas plus que cela, donc je le porte quand c'est vraiment obligatoire, et encore je suis un rebelle de la vie moi, j'ai peur de rien "
"ce qui compte c'est l'humain, partager, échanger. On ne peut pas ne pas se regrouper et faire de la merde, c'est la vie en 2020 voyons. Sois pas un mouton, et ne te laisse pas influencer par les vilains détracteurs, viens faire qu'est-ce qu'on fait et oublie le virus quelques heures... laisse-toi aller et fais la fête, on pensera au virus demain".
La même peur panique quand on est exposé :
- on court se faire dépister,
- on s'enferme chez soi et on panique quelques jours jusqu'au résultat et prônant l'application des gestes barrière, bordel,
- on est négatif, ouf, on reprend sa vie en se tenant à carreau quelques jours, puis on fait comme si de rien n'était en faisant fi à nouveau des gestes barrières, et en faisant n'importe quoi,
Et on court prendre le remède miracle dès qu'il sort sans réelle vision au long terme des conséquences sur la santé ou des effets secondaires, du moment qu'on peut oublier ces maudits masques et gestes barrières, et recommencer à faire n'importe quoi, n'importe comment avec n'importe qui, sans aucune hygiène, du moment qu'on est "protégés", soi (les autres on s'en fout un peu)
Ceci étant dit, perso, je comprends mieux que le VIH circule et se propage quand on voit comment les gens n'arrivent pas à appliquer trois règles basiques, découvrent l'hygiène corporelle et de la maison en 2020 pendant la seconde phase ("ouvrir les fenêtre et aérer est important, LOL" et "se laver les mains, c'est important, LOL", et "ne pas postillonner sur les gens peut sauver des vies, LOL"), et s'acharnent à contredire les règles établies pour le bien de tous au nom d'une liberté personnelle bien étrange, tout en prônant le respect, l'altruisme et la bienveillance, en applaudissant le personnel des hôpitaux chaque soir pour mieux aller faire la fête à 300 ou une partouze à 50 en douce pour "vivre" et "profiter" et "avoir une vie [sociale]"...
L'être humain, dans sa bêtise la plus totale
De la même manière, on retrouve les mêmes discours :
Au début de la pandémie :
- "j'ai peur, je m'enferme chez moi et je n'approche plus personne (je ne veux pas choper cette merde)",
et d'un autre côté, quand on dit "confinement / il faut rester chez soi", certains dès les premiers jours :
- "faisons des plans culs, trucs de groupe, partouze, OSEF de la pandémie, faudra bien y passer et le choper, rares sont ceux qui en meurent (les plus fragiles, donc pas nous), et bon... y'a peu de chances qu'on le chope, et y'a des symptômes visibles, donc si t'as pas de symptômes, tout va bien
".Rapidement, banalisation du virus :
"Il faut vivre avec, gestes barrière et masques ou pas, on peut l'attraper, donc cela ne sert à rien"
"on va pas se priver, on en a marre", donc dès que le virus recule un peu, on fait n'importe quoi n'importe comment avec n'importe qui, pour "profiter"
"je l'ai eu, donc je suis immunisé, OSEF des autres" étant dit que l'avoir eu ou l'ayant de manière inactive ou disposer d'anticorps n'épargne personne de le véhiculer et de le refiler à autrui,
"on va devoir vivre avec pendant quelques mois voire années, donc bon, faut s'y faire... le masque protège pas plus que cela, donc je le porte quand c'est vraiment obligatoire, et encore
je suis un rebelle de la vie moi, j'ai peur de rien ""ce qui compte c'est l'humain, partager, échanger. On ne peut pas ne pas se regrouper et faire de la merde, c'est la vie en 2020 voyons. Sois pas un mouton, et ne te laisse pas influencer par les vilains détracteurs, viens faire qu'est-ce qu'on fait et oublie le virus quelques heures... laisse-toi aller et fais la fête, on pensera au virus demain".
La même peur panique quand on est exposé :
- on court se faire dépister,
- on s'enferme chez soi et on panique quelques jours jusqu'au résultat et prônant l'application des gestes barrière, bordel,
- on est négatif, ouf, on reprend sa vie en se tenant à carreau quelques jours, puis on fait comme si de rien n'était en faisant fi à nouveau des gestes barrières, et en faisant n'importe quoi,
Et on court prendre le remède miracle dès qu'il sort sans réelle vision au long terme des conséquences sur la santé ou des effets secondaires, du moment qu'on peut oublier ces maudits masques et gestes barrières, et recommencer à faire n'importe quoi, n'importe comment avec n'importe qui, sans aucune hygiène, du moment qu'on est "protégés", soi (les autres on s'en fout un peu)
Ceci étant dit, perso, je comprends mieux que le VIH circule et se propage
quand on voit comment les gens n'arrivent pas à appliquer trois règles basiques, découvrent l'hygiène corporelle et de la maison en 2020 pendant la seconde phase ("ouvrir les fenêtre et aérer est important, LOL" et "se laver les mains, c'est important, LOL", et "ne pas postillonner sur les gens peut sauver des vies, LOL"), et s'acharnent à contredire les règles établies pour le bien de tous au nom d'une liberté personnelle bien étrange, tout en prônant le respect, l'altruisme et la bienveillance, en applaudissant le personnel des hôpitaux chaque soir pour mieux aller faire la fête à 300 ou une partouze à 50 en douce pour "vivre" et "profiter" et "avoir une vie [sociale]"...L'être humain, dans sa bêtise la plus totale
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