Le physique ne fait pas tout

  • "En tout cas entre un beau mec à la personnalité quelconque et un mec au physique quelconque mais avec une belle personnalité, je choisirais d'office le second mec."

    Mince pourquoi je ne te crois pas 1 seconde Alcazar...? :?

    Franchement, c'est absolument humain d'être attiré par ce qui est beau,ce qui est harmonieux etc... on ne peut rien faire contre l'humain est fait comme ça c'est dans nos gènes et même si on ne veut pas se l'avouer.

    Et puis dans la question amoureuse c'est un non sens de se mettre avec quelqu'un avec un physique quelconque... quand on aime quelqu'un on l'aime en entier, et pour son physique et pour sa personnalité (ou bien alors on sait déjà qu'en se mettant avec ça ne sera que pour un passage dans notre vie et non un engagement sur le long terme) il ne me viendrait pas à l'esprit de me mettre avec quelqu'un en me disant "il a un physique quelconque mais qu'est ce qu'il a une belle personnalité !" c'est comment dire, très drôle pour moi que de penser à ça :D

    Personnellement je ne pourrais jamais me mettre avec quelqu'un avec un physique quelconque (déjà définir ce que ça veut dire "quelconque"? car c'est entièrement subjectif, ce qui est quelconque pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre) juste parce qu'il a une "belle personnalité". J'ai du mal à croire qu'on puisse tomber amoureux juste d'une "belle personnalité" parce que dans ces cas là on tomberait tous amoureux de Nelson Mandela qui a une belle personnalité, l'abbé pierre et cie...

    Et puis c'est cliché que de dire "je préfère un moche intelligent qu'un beau con"... il y a des centaines de milliers de personnes vraiment très très belle avec une très très belle personnalité sur terre et heureusement alors pourquoi devrait on choisir ou l'un ou l'autre au final quand on peut avoir les deux? @onion35@
  • Surtout que "la belle personnalité", tu la vois pas au bout de 2 semaines et 5 RDV totalement non naturels et organisés.

    La "belle personnalité", tu la constates au quotidien, dans les bons moments mais également dans l'adversité et les merdes de la vie commune (qu'elle soit dans le cadre d'une relation de couple ou d'une amitié durable).

    C'est peut-être pour cela que les couples ne durent pas... Les "belles personnalités" révèlent leurs vraies natures au bout de quelques semaines ou quelques mois de vie commune ou de relation plus soutenue, quand les barrières et les faux-semblants tombent et que la personne se révèle pour ce qu'elle est :) On se montre toujours sous notre meilleur jour dans les débuts, on fait moultes efforts et effets... mais sur la durée, ces derniers s'essouflent rapidement :) Les vraies belles personnalités ne sont pas forcément les plus atrayantes à premier abord @onion29@
  • Un physique quelconque, dans ma définition, ça veut dire quelqu'un qui n'est pas une bombe, ce n'est pas quelqu'un sur lequel tout le monde se retourne. Avoir un physique quelconque ne veut pas dire être moche!

    Je pourrais rencontrer le plus beau mec du monde, s'il n'a rien d'intéressant à dire, son cas sera vite réglé!
    Par contre je pourrais tomber amoureux d'un gars très intéressant même s'il ne m'a pas tapé dans l'oeil au début!

    Savoir si une personne a une belle personnalité ou pas, tu peux le remarquer au début; ça ne veut pas dire que tu ne va pas tomber sur quelqu'un qui joue un jeu ou qui ment, ou que tu ne va pas être déçu. Et bien sûr que certaines personnes intéressantes se "protègent" parfois au premier abord et tenter de ne pas montrer leur personnalité. Mais ne me dites pas qu'il ne vous est jamais arrivé de rencontrer quelqu'un et de remarquer que c'était une personne gentille!

    N'oubliez pas également que le physique n'a qu'un temps! Bien sûr que le physique compte mais comme le dit le titre du sujet "le physique ne fait pas tout"! Les personnes changent et avec le temps, ce n'est pas l'aspect physique qui fait tenir un couple dans la durée mais la personnalité de chacun!

    Alors je persiste et je signe, sur le long terme, la personnalité est bien plus importante que le physique!
  • Pour moi c'est 50/50 au final mais pas le même rapport dans le temps. Au tout début le physique compte plus, après c'est la personnalité prend le dessus ou arrête tout.
  • J'attrape le sujet au vol et il semble que le post originel fasse défaut, ce qui est un peu gênant pour les nouveaux arrivants. Si c'était possible de le rappeler, ce serait top. ;)

    Après avoir pris le temps de lire en diagonale l'ensemble des posts et d'attribuer à chaque membre un point de vue sur la question, je souhaiterais participer au débat en conseillant un article qui pourrait alimenter la réflexion des uns et des autres.

    Je veux parler de cet article sur l'épidémie de la solitude gay d'Huffington Post dont je vous conseille vivement la lecture si ce n'est pas déjà fait. L'auteur traite, obliquement et entre autres choses, la question du corps qu'il rattache au sentiment de vide et de dépression qui affectent un taux inquiétant de gays aux États-Unis et aux Pays-Bas. Selon une étude américaine, être gay ou bi multiplierait de deux à dix fois (!) les probabilités de se suicider. Constat paradoxal, attendu que dans ces deux pays les droits des personnes LGBTQI ne se sont jamais mieux portés qu'aujourd'hui ; que les comportements sociaux vont peu à peu vers une (très relative je vous le concède, surtout aux États-Unis) tolérance voire inclusion de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre des individus.

    À quoi rattacher ce mal-être ? L'auteur propose, parmi d'autres arguments également intéressants, celui du rapport au corps chez les gays : rapport à son propre corps, à celui des autres gays. Comme l'explique l'auteur, qui a le sens de la formule : « Qu'on le veuille ou non, nos corps traînent le placard derrière eux même à l'âge adulte. »

    Voici quelques passages qui me paraissent éclairants :
    Le mot que Paul et tous les autres ont utilisé est «retraumatisé». Vous grandissez dans la solitude, accumulant tout ce bagage, puis vous atterrissez à Chelsea ou Boystown avec l'espoir d'être enfin accepté pour qui vous êtes. Puis vous constatez que tous ceux qui s'y trouvent ont eux aussi le même bagage que vous. Soudainement, on vous rejette, mais pas parce que vous êtes gai. On vous rejette à cause de votre poids, de votre revenu ou de votre race. «Les enfants harcelés ont grandi et ils sont devenus des intimidateurs à leur tour», se désole Paul.

    «Il faut le dire, les hommes gais ne sont pas très gentils les uns envers les autres», croit John, notre guide aventurier. «Dans la culture populaire, les drag queens sont reconnues pour leurs blagues méchantes et tout le monde trouve ça bien drôle. Mais cette méchanceté est presque pathologique. Durant la majeure partie de notre adolescence, nous étions tous profondément confus et dans le déni. Et ce n'est pas facile de montrer ce côté de nous aux autres. Alors, nous projetons dans le monde ce que le monde nous montre: de la méchanceté.»

    Tous les gais que je connais ont, dans leur esprit, un catalogue exhaustif de toutes les merdes que d'autres homosexuels leur ont dites ou faites. Un soir, je me suis présenté à un rendez-vous, et le mec s'est immédiatement levé, m'a dit que j'étais plus petit que j'en avais l'air sur mes photos, et il a foutu le camp. Alex, un entraîneur sportif de Seattle, s'est déjà fait dire par un homme noir de son équipe de natation «je vais faire abstraction de ton visage si tu me baises sans capote». Martin est britannique et habite Portland. Il a pris environ 5 kilos depuis son déménagement et il a reçu un message sur Grindr —le jour de Noël!— qui disait: «Tu étais tellement sexy. Dommage que t'aies tout foutu en l'air.»
    Les chercheurs à qui j'ai parlé m'ont expliqué qu'il y a deux raisons pour lesquelles les gais s'infligent autant de mal entre eux. La première, et celle que j'ai entendue le plus souvent, est que les hommes gais se traitent comme de la merde entre eux simplement parce que ce sont... des hommes.

    «Les défis de la masculinité sont amplifiés dans une communauté d'hommes», explique Pachankis. «La masculinité est une chose précaire. Elle doit constamment être mise de l'avant, défendue ou contenue. On le voit également dans les études: menacez leur masculinité, puis observez toutes les choses stupides que les hommes feront. Ils deviennent agressifs, prennent des risques financiers, veulent frapper.»

    Cela explique en partie la stigmatisation répandue des mecs efféminés au sein de la communauté gaie. Selon Dane Whicker, psychologue clinique et chercheur à l'université Duke, la plupart des homosexuels affirment vouloir être en couple avec quelqu'un de masculin, en plus de souhaiter être plus masculins eux-mêmes. Peut-être est-ce dû au fait que, historiquement, les hommes plus masculins s'intègrent mieux à la société hétérosexuelle. Ou peut-être est-ce de l'homophobie intériorisée: les hommes gais portent, encore aujourd'hui, le stéréotype du «bottom», le partenaire récepteur dans une relation sexuelle anale.

    Une étude longitudinale de deux ans a démontré que plus les hommes gais étaient sortis du placard depuis longtemps, plus ils étaient susceptibles d'être «top» (l'inverse de "bottom") ou polyvalents. Les chercheurs affirment que cet entraînement, la recherche délibérée d'une masculinité exacerbée ou d'un rôle sexuel autre, n'est qu'une des manières dont les hommes gais font pression sur leurs pairs pour atteindre leur «capital sexuel», un peu comme aller au gym ou s'épiler les sourcils.

    «La seule raison pour laquelle j'ai commencé à m'entraîner, c'était pour avoir l'air d'un "top" intéressant», confie Martin. Lorsqu'il est sorti du placard, il était convaincu d'être trop mince et efféminé, et que les «bottoms» le verraient comme un des leurs. «J'ai donc commencé à adopter tous ces comportements hyper masculins. Récemment, mon copain m'a fait remarquer que je baisse encore ma voix d'une octave lorsque je commande un verre. Ce sont des vestiges des deux premières années après ma sortie du placard, quand j'étais convaincu que je devais parler avec la voix de Christian Bale dans Batman pour trouver quelqu'un.» [...]

    Ces normes de masculinité pèsent sur tout le monde, y compris ceux qui les imposent. Là où les hommes gais efféminés sont plus à risque de suicide, de solitude et de santé mentale, les hommes gais masculins sont quant à eux plus anxieux, ont plus de comportements sexuels à risque et consomment plus souvent de drogues et de tabac. Une des études qui tentait de comprendre pourquoi la dépression est plus fréquente dans la communauté gaie a découvert que cet effet ne se manifestait que chez ceux qui sont masculins.
    Et je rajoute ça pour les gays de couleur parce qu'on a très souvent tendance à les oublier :
    Et c'est pire pour les homosexuels de couleur. Vincent offre des aides psychologiques aux hommes noirs et latinos sous l'égide du Département de santé publique de San Francisco. Il affirme que ces applis n'offrent que deux types de commentaires aux minorités raciales: le rejet («désolé, les noirs c'est pas mon truc») et la fétichisation («Salut, les noirs c'est vraiment mon truc»). Quant à Paihan, un immigrant taiwanais de Seattle, il me montre sa boîte de messagerie sur Grindr. Comme la mienne, elle contient surtout des «bonjours» restés sans réponse. Un des rares messages qu'il a reçus dit simplement «Asiiiaaaatique».
    Au sujet des applis de rencontre gay :
    Ce que les applis viennent renforcer, ou simplement accélérer, c'est la version adulte de ce que Pachankis appelle l'hypothèse du Meilleur petit garçon au monde. Grandir dans le placard nous force à nous focaliser sur notre valeur intrinsèque sur ce que le monde extérieur exige de nous —sportif, studieux, peu importe. Puis, à l'âge adulte, les normes sociales de notre communauté nous poussent à focaliser encore plus notre valeur intrinsèque —notre look, notre masculinité, notre performance sexuelle. Mais même lorsque nous parvenons à être compétitifs à ce niveau, même lorsque nous parvenons à cet idéal masculin-dominant-top tant désiré, tout ce que nous avons réellement accompli, c'est de nous conditionner à être dévastés quand tout ça s'en ira, inévitablement.

    «Nous vivons souvent notre vie à travers le regard des autres», affirme Alan Downs, psychologue et auteur de "The Velvet Rage", un ouvrage sur la honte et la validation sociale avec laquelle les hommes gais doivent composer. «Nous voulons un homme après l'autre, plus de muscles, un meilleur statut, peu importe ce qui nous fournit la moindre validation. Puis, un jour, on se réveille et on a 40 ans, et on se demande "c'est tout ?" Et c'est là que la dépression nous assaille.»