Elle aurait été faîte par une autre autorité, pour un autre public, dans d'autres circonstances je n'aurais rien à redire.
Là ce qui me tic ce n'est pas la vidéo, c'est son contexte

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C'est la dernière fois que je tente de convaincre de l'utilité de la vidéo. C'est moi qui l'ai posté et je sais très bien par qui ça a été fait, dans quel cadre et avec quel objectif (mais j'ai, vraisemblablement manqué de clarté).
Les courts-métrages sont le produit d'un concours organisé par l'Institut national de prévention pour l'éducation et la santé (INPES), en collaboration également avec le ministère de la santé et des sports (dont la jeunesse était aussi l'un des centres d'intérêt).
Ces films sont fournis par l'INPES et s'adressent aux professionnels de l'éducation pour des usages en cours (plus de détails :droite: ici). Ils ne sont pas distribués comme des bombons mais avec un dossier pédagogique dont vous avez la description sur le site précédemment indiqué par un lien, ce dossier je ne le connais pas, je ne sais pas s'il formule des critiques sur les films mais j'ose l'espérer.
En effet, cette vidéo peut être critiquée et doit l'être. Le travail du professeur n'est pas de diffuser un film (quand bien même il viendrait du ministère) pour le laisser débiter des vérités universelles, ni de donner aux élèves dans un discours savant ces mêmes vérités. Le travail du professeur est de permettre aux élèves de penser par eux-mêmes et d'accéder ainsi auxdites vérités.
Tu veux être enseignant Dark, alors imagine-toi en situation, dans ta classe. Un jour tu décides de passer le film de fusion man à tes élèves :
Le film apporte une morale très sommaire, à savoir que l'homophobie ce n'est pas bien. Il n'est en effet pas difficile de comprendre qui est le méchant et que le méchant est homophobe et donc qu'il est méchant d'être homophobe. Les élèves seront en mesure de saisir cela, même s'ils ne comprendront pas forcément à quel point c'est vrai ni pourquoi.
Mais une fois le film passé et les élèves avec l'idée en tête qu'il est méchant d'être homophobe, ton travail ne sera pas de passer au chapitre suivant mais de voir avec eux ce qu'ils ont manqué : le suicide chez les jeunes homos, les dangers du harcèlement... (sujets faciles à aborder à partir du film).
Une fois ce travail fait, les élèves verront bien qu'ils pensaient à tort avoir compris un film en réalité complexe dont la légèreté apparente cache un vrai fond (tout est relatif, évidemment). Ils seront alors mûrs pour la dernière étape : que tu les questionnes sur les représentations qu'ils ont et qui sont véhiculées par le film (leur montrant ainsi les limites d'un film pourtant ouvertement contre l'homophobie).
Au terme de la séance, au lieu d'avoir une trentaine de petits robots qui auront bien vu que l'homophobie c'est pas bien, tu auras des élèves qui sauront pourquoi, et qui seront plus à même de lutter contre leurs préjugés et leurs comportements souvent involontairement homophobes, conséquences de leurs représentations (sans parler des compétences acquises sur l'analyse de documents en général).
Un cours n’est pas fait par un film, il est fait par un prof : la vidéo n’est qu’un outil à mettre entre de bonnes mains. Peut-être, et c'est mon erreur, n'aurais-je pas du la partager ici mais je pensais réellement qu'il n'y avait pas de risque d'incompréhension parmi un public 100% L.G.B.T..
Sinon Dark, si tu n'es pas trop fâché et si ce n'est pas trop indiscret : tu veux devenir prof dans le secondaire ? et si oui dans quelle matière ?