Discret sur votre homosexualité... ou pas ?

  • [quote="Erzeos"]
     
    <div>Pour ma part, j'ai 17 ans et je suis out depuis un bon moment déjà (3~4 ans je pense, mais en même temps je me suis identifié "gay" très jeune, début collège), et je ne pense pas m'être déjà "auto-detesté" (ça doit être horrible...)</div>
    [/quote]
    Je pense que s'"auto détesté" ça reste dans le même principe que la boulimie et l'anorexie (j'ai une amie boulimique, qui parle aussi de s'auto-détesté), sauf que dans mon cas c'est pas mon physique le problème, c'est le mental. Et ça fonctionne de la même manière. Soit tu "te bat" et tu fais tout pour guérir de cette haine envers toi même, soit tu continue de n'aspirer qu'à une chose : changer à tout pris.

    (PS : C'est triste en fait ce que j'écris. :| )
  • Beardbas, je pense que tu n'as pas à t'en faire. Tu as juste besoin d'un peu de temps pour accepter. Je crois que c'est vraiment le plus dur, quelque chose qui ne peut venir que de toi. Une fois que cela sera fait, tu te sentiras certainement soulagé d'un poids et un peu plus insouciant. Je pense qu'on en passe tous plus ou moins par là. Après, chacun évolue à son rythme. Quoi qu'il en soit, les choses s'annoncent plutôt bien puisque tu t'es confié à 2 personnes et que tu t'es inscrit ici.
     
    Ton message m'a fait sourire car moi aussi à l'époque du collège et du lycée, j'étais tout à fait conscient de mon homosexualité mais je ne l'acceptais pas du tout. Du coup, j'avais peur que ça se sache aussi car je ne me sentais pas encore capable de gérer ça. Les choses ont commencé à aller beaucoup mieux pour moi à partir de la fac...
  • Commence par t'aimer Beardbas , par prendre soin de toi, par t'accepter tel que tu es  et cela ira mieux :)
     
    Tu le mérite même si tu n'en est pas convaincu , je suis passé par là ...
     
    La confiance s’acquiert avec l'age, on a de la chance, on vieilli chaque jours :D , donc on emmagasine de la confiance chaque jours  ... :)
     
    Courage !
    Last edited by tof81 on 27 Dec 2015, 17:58, edited 1 time in total.
  • Oui, je me doute que c'est vraiment un problème de confiance en soi haha

    Et j'avoue qu'être ici est une graaaaande avancée pour moi. En plus, j'apprends l'histoire d'autres personnes, voit que je ne suis pas tout seul à vivre ce genre de situation (d'autres ont réagit comme moi, je veux dire).  Et puis en plus on me soutiens, alors j'y gagne beaucoup haha ! Merci à vous ! :)
  • [quote="Beardbas"]
    Je pense que s'"auto détesté" ça reste dans le même principe que la boulimie et l'anorexie (j'ai une amie boulimique, qui parle aussi de s'auto-détesté), sauf que dans mon cas c'est pas mon physique le problème, c'est le mental. Et ça fonctionne de la même manière. Soit tu "te bat" et tu fais tout pour guérir de cette haine envers toi même, soit tu continue de n'aspirer qu'à une chose : changer à tout pris.

    (PS : C'est triste en fait ce que j'écris. :| )
    [/quote]
     
    C'est la réalité, tu as une bonne vision des choses. C'est quand même important ! Et je pense que c'est ça qui te permettra d'avancer, tu analyses bien les choses, et petit à petit toutes les barrières dans ton esprit vont se lever.
    Et j'espère que ce forum t'y aidera.  :)
     
    De toute façon tu verras, les homos, il y en a de tous les genres. Grands, petits, minces, gros, poilus, imberbes, sympas, détestables, très masculins, plutôt effeminés (bon j'arrête là!). Donc il ne faut pas se ranger dans une case, on est comme on est, et on doit vivre pour être heureux, et puis c'est tout.  ;)
     
    (puis ce sont les autres qui ont rien compris... les hommes sont bien plus beaux que les filles  :p
  • [quote="Alcazar1313"]
    C'est la réalité, tu as une bonne vision des choses. C'est quand même important ! Et je pense que c'est ça qui te permettra d'avancer, tu analyses bien les choses, et petit à petit toutes les barrières dans ton esprit vont se lever.
    Et j'espère que ce forum t'y aidera.  :)
     
    De toute façon tu verras, les homos, il y en a de tous les genres. Grands, petits, minces, gros, poilus, imberbes, sympas, détestables, très masculins, plutôt effeminés (bon j'arrête là!). Donc il ne faut pas se ranger dans une case, on est comme on est, et on doit vivre pour être heureux, et puis c'est tout.  ;)
     
    (puis ce sont les autres qui ont rien compris... les hommes sont bien plus beaux que les filles  :p
    [/quote]
    Je pense que c'est déjà une bonne étape haha.


    On est heureux pour soi, pas pour les autre :p

    (Exactement ! On est les plus malins, c'est tout )
  • Que le temps te donne de la confiance ou de la témérité , au final , cela va de mieux en mieux ... :) et c'est cela le plus important ... voir une sortie au tunnel ... ;) :)
  • Sans pour autant faire efféminé, je ne fais pas non plus particulièrement masculin. Disons que je le vois bien que ça arrive à certaines personnes de se poser des questions sur mon orientation sexuelle, mais ces dernières n'osent jamais me poser la question sur le sujet. Personnellement c'est quelque chose que je garde pour moi seul, je ne le crie pas sur tout les toits et je n'ai pas non plus particulièrement envie que ça se sache mais si ça doit finir par se savoir... Eh bien tant pis ça ne me dérangera pas plus que ça. J'suis pas chaud pour le dire clairement mais si ça doit se savoir même malgré moi, je ne serais pas vraiment dérangé je pense. Pour ce qui est de s'afficher avec quelqu'un en public, je reste assez pudique dessus, et je rappelle que je suis bi, je ne serais pas plus fier de m'afficher avec une fille que si c'était un mec... C'est pas une question de sexe, juste de pudeur sentimentale.
  • Perso je ne vais pas le crier sur les toits ! La famille et amis le savent. Pour le boulo c'est affaire privée donc mystère !!! Après chacun fait comme il l'entend. Mais ça me ferait bizarre de voir un mec arriver et me dire JE SUIS HETERO...  :o
     
    Voila pour ma participation à ce post lol
  • Parmi mes collègues, j'en vois aucun avec qui ça poserait soucis ou autre, mais je bosse de nuit dans un internat de garçons, dont des filières pro et des routiers. Non pas que j'entretienne les stéréotypes sur une prétendue étroitesse d'esprit de leur part ou quoi que ce soit, mais au vu de "l'humour" et des "noms d'oiseaux" qu'ils utilisent entre eux, c'est clairement pas le style d'environnement où je suis enjoué à l'idée que ça s'ébruite ! ._. Sans compter que je suis censé faire figure d'autorité sur eux, et que quand bien même cela ne devrait avoir aucun impact, quelque chose me dit que pour eux ça en aurait ! xD
     
    Bref, personne s'en doute au boulot, autant je ne mentirai pas à mes collègues si la question se pointe, autant les élèves qui sortent des phrases type "et ta copine elle en pense quoi", je rebondis pas x)
    Last edited by Bjorkio on 12 Mar 2016, 11:16, edited 1 time in total.
    IRL randonnée !!! "If you can't love yourselves, how the hell can you love somebody else? Can I get an [Gay Man] up in here?"
    Image
  • [quote="Phatalysta"]
    Perso je ne vais pas le crier sur les toits ! La famille et amis le savent. Pour le boulo c'est affaire privée donc mystère !!! Après chacun fait comme il l'entend. Mais ça me ferait bizarre de voir un mec arriver et me dire JE SUIS HETERO...  :o
     
    Voila pour ma participation à ce post lol
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    Mais mes collègues passent leur temps à me dire qu'ils sont hétéros, du coup bah, c'est pas une raison pour cacher mon homosexualité.
    Bienvenue dans la vie sociale et les conversations qui entretiennent les rapports humains, c'est normal.
     
    Pour être bien clair, je ne suis pas en train de faire pression sur vous pour faire votre coming out partout tout le temps hein  :p chacun son truc
     
    Moi-même au début, au boulot, j'en parlais pas et j'éludais.
    Mais c'est parce que j'avais peur des conséquences, pas parce que je mimais le comportement supposé discret de mes collègues hétéros, qui donc n'étaient pas discrets du tout sur leur sexualité : ils passaient leur temps à me parler de leurs beaux-parents et de leurs conjoints et de leurs enfants, à exhiber leurs alliances, etc.
     
    L'argument du mythe de la discrétion des hétéros ne tient pas, that was my point
  • Wahou, y'a certaines histoires qui me feraient déprimer dis donc.
     
    Personnellement j'ai jamais eu de soucis ou de problème d'image de moi parce que j'étais gay, faut dire que j'ai découvert ça à 21 ans, je le faisais pas du tout à l'époque et apparemment je le fais toujours pas, du coup ça surprend au début quand la question vient sur le tapis, j'ai le droit à dû "c'est du gâchis" de la part de certaines de mes collègues dans mon ancien taf, mais je prend ça comme un compliment.
    Avec mes homologues masculins il n'y avait pas de tensions non plus, ont s'entendaient bien aussi (après c'est plus moi qui ai un soucis avec leur mentalité de "beauf") 
     
    Inversement, aujourd'hui, dans mon mi-temps dans une imprimerie où c'est un univers pas mal macho c'est pas ce que j'aborde en premier, pour l'instant je leur raconte vraiment ma vie, mais je change le "il" par "elle" juste pour pas me prendre la tête.
     
    Que ce soit famille ou ami ou famille des amis il n'y a aucun soucis, même au niveau de mes anciens camarades de fac/bts, tout le monde s'en fou en faite.
     
    Donc pour tout ceux qui galèrent, je vous conseil vraiment de tenir le coup, plus on est jeune plus c'est dure (ou alors plus on finit vite dans un bar gay à faire la...  :x )
    mais en vieillissant, on rencontre des gens qui nous correspondent plus, qui ont plus de recul, de tolérances, bref la maturité ça vraiment du bon ! Dites vous qu'entre le collège/lycée et la fac c'est juste le jour et la nuit.
     
    Pour ce qui est de Paris, oui ça se ballade main dans la main surtout au marais et aux alentours, c'est très mignon de voir des couples gay mais hélas sur toute la France c'est le seul endroit ou j'ai vue ça, Lyon y'a rien et à Saint-Etienne où j'habite c'est encore pire. (ça doit être pour ça que je monte souvent sur la capital voir mon meilleur ami :D)
     
    Edit : 
     
    pour apporter ma pierre à l'édifice, à Disney ce sont les hétéros qui font leur coming out (et ouais la grande majorité des mecs sont gay au pays de Mickey) donc pour moi ça n'a rien a voir avec le fait qu'eux le précise ou non, c'est juste qu'a un moment quand on a des gens qui risque d'être assez proche de notre vie privé et dans ce cas, il vaut mieux privilégier la franchise et la clarté sur ce sujet à l'inverse de situation ou vous savez que ça changera rien et qu'on s'en fiche. 
    Last edited by Vodkar on 23 Feb 2016, 14:22, edited 1 time in total.
  • Beaucoup de réactions intéressantes ici.
    Je vais apporter ma pierre à l'édifice, désolé par avance si le message va être un peu long mais je dois donner un peu de contexte avec mon "historique" personnel pour illustrer mes réponses.
     
     
    J'ai toujours eu peur de la réaction des autres par rapport à ça, et je n'ai pas voulu le dire pendant trop longtemps.
     
    En fait, ça a sérieusement dégénéré, parce que j'avais peur qu'on puisse se douter à un moindre instant que j'étais homosexuel. J'imaginais que les gens avaient des espèces de clichés pré-conçus sur les homosexuels (gestuelle ou voix maniérée, etc.), et que pour le cacher il fallait que je me cache moi-même, que je me fasse le plus discret possible. Comme si c'était écrit sur mon front ou que ça allait se voir quand je parlais (pourtant c'est pas le cas).
    A cause de ça, de la peur de l'image que les autres ont de moi, et du fait de vouloir tout contrôler, j'ai fini par développer un bégaiement. A partir du moment où la parole n'est plus spontanée et qu'on cherche à la contrôler, c'est un facteur aggravant qui peut réveiller un bégaiement dormant à la base (car tous les cerveaux ne peuvent pas bégayer, il y a des connexions neurologiques spécifiques chez une personne bègue apparemment).
     
    A cause de mon bégaiement, je me suis renfermé sur moi-même. Forcément, à quoi bon parler aux autres quand on ne peut plus s'exprimer normalement ? Je ne pouvais plus raconter d'histoire, plus raconter de blague. Heureusement ça apparaît de façon relativement aléatoire et pas en permanence, donc par rapport à d'autres bègues je suis pas aussi "touché" par le phénomène, mais il y a toujours la question du "est-ce que je me lance dans cette histoire, au risque d'avoir beaucoup de mal à la raconter". Parce que forcément, quand on se met à bégayer pour raconter un truc, ça casse l'effet :p
    (Sans compter l'atmosphère très pesante quand on sent que les interlocuteurs attendent la suite, un peu gênés, ne sachant pas comment réagir.)
    Bégayer, c'est aussi avoir le stress des exposés en classe, de téléphoner, de prendre rendez-vous, passer les entretiens d'embauche... c'est aussi la peur de rencontrer de nouvelles personnes, qui ne comprennent pas forcément et qui, spontanément, risquent de mettre une étiquette de "mec pas intéressant" parce qu'on hésite à prendre la parole et raconter, partager des choses. Alors que c'est complètement faux, mais comment leur en vouloir ? Je peux pas demander aux gens d'apprendre à me connaître pendant plusieurs jours alors qu'on va se voir que quelques heures.
     
    Dans le même temps, le bégaiement m'a enfermé dans un cercle vicieux. Difficulté à se faire des amis -> le peu de relations qu'on a sont précieuses et il faut les garder -> hésitation à faire un coming out pour ne pas perdre ses amis -> le bégaiement rend difficile de se faire des amis -> etc.
     
    Il fallait donc briser le cercle.
    En gagnant en maturité, j'ai fini par accepter mon bégaiement, au point de ne plus vouloir le cacher et le dire ouvertement, dès le départ, que je vais être susceptible d'avoir des soucis pour parler. Au moins ça dédramatise tout de suite la chose et c'est accepté et tout se passe bien en général. J'ai également réussi à le faire reconnaître comme un handicap, même si c'est très dur à définir car ce n'est pas physique, ni mental.
    Ca fait plus d'un an que je travaille en contact avec la clientèle, je vais en déplacement, je prends le téléphone, je m'entends bien avec mes collègues... c'est pas toujours facile mais ça marche et j'ai l'impression de commencer à gagner ma première bataille. Mais il reste encore la guerre à gagner, car je suis convaincu que mon bégaiement est lié au fait que je me cache "dans le placard" et que tant que mon coming out ne sera pas fait, je ne pourrai pas avancer plus loin.
     
    J'ai repris récemment des rendez-vous avec une orthophoniste, bien décidé à en finir avec ça, et j'ai associé ça avec des séances chez un psy, pour explorer la piste du bégaiement causé par l'homosexualité (enfin, plutôt, la peur des autres que je développe à l'idée qu'ils apprennent mon homosexualité). J'ai fini par annoncer à mon orthophoniste que j'étais gay, puis, encouragé fortement par elle à progresser là-dessus si je voulais avancer avec mon bégaiement, j'en ai aussi parlé à mon psy (parce que j'étais venu le voir pour ça, à la base, mais j'osais pas en parler pendant les premières séances, il fallait que je me sente assez en confiance). Puis la brèche a commencé à s'ouvrir : j'en ai parlé à une amie, puis à une collègue avec qui je m'entends bien... avant de commencer à en parler à ma famille. Aujourd'hui presque toute ma famille proche est au courant et je vais informer les autres dès que possible. J'ai énormément progressé là-dessus : là où il y a quelques années je me disais que j'allais emporter avec moi ce secret dans la tombe, avant d'en parler à ma famille je comptais les jours avant de les voir pour enfin sortir du placard. Et avec succès pour le moment, je suis accepté tel que je suis. Pourquoi avoir attendu tant d'années ?
     
    Il me reste encore à en parler à mes amis. Je sais que je dois le faire, mais comme dit plus haut il y a le cercle vicieux du bégaiement et les vrais amis que j'ai se comptent sur les doigts d'une seule main. Qu'est-ce qui se passera s'ils coupent tout contact ?
     
     
     
    Aujourd'hui, en plus d'avoir réussi à prendre le dessus sur mon bégaiement (il me gêne toujours au mauvais moment mais 90% du temps je parle normalement je pense) je ne suis pratiquement plus au stade de cacher mon homosexualité (sauf au travail, j'en parle plus bas) et je suis enfin prêt à m'autoriser à vivre en tant qu'homosexuel, donc rencontrer des mecs. Mais je sais absolument pas m'y prendre et j'ai besoin d'aide là-dessus. Parce qu'à force de s'empêcher de rencontrer des gens, on finit par passer à côté de plein de choses et prendre du retard. Je sais pas comment faire, en fait. Un mec me plaît ? Oui, j'en ai vu beaucoup, mais comment leur dire ? Je vais pas aller avancer quoi que ce soit parce que s'il est hétéro, ça va créer un moment très gênant, non ? Dans la rue, dans les transports, comment faire pour "repérer" quelqu'un qui est gay (vu que j'ai maintenant compris que c'était pas écrit sur le front !) ou voir des signes qu'un mec serait intéressé pour faire connaissance/poursuivre la discussion ? Est-ce qu'on est obligé, du coup, d'aller dans le milieu pour être sûr de pas se tromper ?
     
     
    Pour aborder le sujet de la discrétion dans les autres lieux sociaux :
    Dans la rue, j'ai peur de me faire agresser, juste à cause de ma différence, à cause du fait que certains ont un esprit critique trop étroit pour envisager qu'il y a des alternatives, et ne trouvent que la violence verbale ou physique pour répondre à leur incompréhension. Donc je préfère garder tout geste d'affection dans le domaine du privé, sauf si bien sûr il n'y a personne, ou qu'on est dans un quartier amical envers les LGBT.
     
    Au travail, j'élude la question. Lorsqu'on me demande si je suis en couple/si je veux des enfants, j'élude en disant que je suis célibataire ou je réponds avec un air faussement détaché que oui, comme ça j'augmenterai mon nombre de parts fiscales, ce qui me permettra de payer moins d'impôts.
    En fait, j'ai juste trop peur des conséquences. Même si au final, on s'en fout, et chacun couche avec qui il veut (vie privée), dans mon métier où tout finit par se savoir et où on passe beaucoup (trop) de temps avec ses collègues, c'est une prise de risque que je ne veux pas prendre. J'ai pas envie dans mon dos, quand j'arriverai sur une nouvelle mission dans quelques semaines, qu'on dise "ah, je suis staffé avec le junior gay..." et que les gens aient des a priori. Quand on est évalué sur chaque mission et que la note finale influe sur l'augmentation et la prime, on n'a pas envie de prendre un risque de se faire descendre artificiellement par quelqu'un qui ne serait pas juste, uniquement parce qu'il serait homophobe. Et en plus, comment le prouver aux RH ?
    En attendant, je commence à répliquer doucement aux remarques un peu limites sur les LGBT que peuvent lancer certaines personnes, mais je n'ai pas non plus envie d'être trop virulent pour ne pas que cela me trahisse. Et pourtant j'aurais envie de l'être. Car c'est pas normal qu'à cause d'une homophobie latente, certaines personnes se croient permises de commentaires déplacés/discriminatoires/haineux, pendant que d'autres doivent aller consulter pour soigner les symptômes qu'ils ont développés à cause d'eux.
     
    Pour autant comme ça a été dit au-dessus, il ne faut pas couper les ponts, mais toujours laisser une porte ouverte aux gens qui ne nous acceptent pas.
    Et je pense que le jour où je serai en couple, je n'en parlerai pas spontanément mais je ne mentirai pas si on me pose la question.
    "Comment s'appelle ta copine ?" "Euh, elle s'appelle [prénom masculin]" ! :D"
  • [quote="Norlaks"]
    Yeah !
     
    Coming out fait le 13 Juin a mon frère (gay aussi, ça aide) :D
     
    Il avait des doutes, et l'alcool consommé en masse juste avant (c'était son anniv') m'a fortement aidé à le dire. Son meilleur ami d'enfance m'a aussi aidé en me le mettant a l'écart :D
     
    Bref, depuis, c'est la joie, meilleur chose faite dans ma vie ^-^
    [/quote]
     
    Hey, long time no see !
     
    Grosse update 10 mois plus tard !
     
    Rentrée Septembre, nouvelles classes, nouvelles tête. Soirée alcoolisée, Coming out ! :D Toute ma classe est totalement OK avec ça depuis le début et l'ambiance est donc géniale
    Fin octobre : Mise en couple avec mon taré de cheri.
    Maintenant : On s'embrasse dans la rue, en plein jour, place de l'hotel de ville le matin a l'heure de pointe a l’arrêt de tram, donc je pense que pour la discrétion c'est un peu cramé :')
     
    Côté famille, mes parents ne savent toujours pas. Et mon frère ne sait toujours pas que je suis en couple (oui, 5 mois après...)
     
    Bref, toujours la joie et l'alcool qui dominent :D
  • Ben les choses avancent (tu es en couple) , c'est bien :)
     
    Quand au coming out familial , il viendra quand tu le sentiras ... ou pas ... rien ne presse ...
     
    Pour ton frère , c'est pareil ... tu lui parleras de ton couple  quand les circonstances s'y prêteront  ...
     
    L'important c'est que tu sois bien  :D ... le reste ... 
  • A mon tour de réagir. Pour moi ca a toujours était très franc, tout le monde est au courant dans la famille, chez les amis et quand je rencontre de nouvelles têtes j'ai tendance à en parler assez vite car je ne veux pas passer mon temps à reformuler les choses et parler de mon mari comme si c'était ma femme.


    Au boulot, je çhange de collègues quasiment tous les ans et tout le monde est au courant mais étant enseignant (avec des enfants en bas age) je ne souhaite pas que ca s'ébruite de peur de la réaction de certains parents, j'entretiens avec eux des rapports professionnels et ce qui se passe dans ma vie ne les regarde pas.


    J'ai toujours était honnête avec ca et jusqu'ici j'ai eu la chance que ca ne me pose pas de problèmes particuliers. Après, je ne suis pas spécialement un modèle de virilité et je pense que certains parents doivent avoir des doutes ou s'interroger mais je n'ai jamais eu de réflexions là dessus et j'espère vien que ca continuera comme ça. Par contre, pas de démonstration publique de mon amour ou alors des gestes très discrets, je ne suis pas particulièrement pudique mais je préfère garder une "marge de sécurité", et puis les petits moments volés c'est aussi agréable.
  • C'est affolant le poids que peut prendre cette souffrance intériorisée. Je suis tellement content d'être sorti du placard à l'adolescence, c'est vraiment à se rendre dingue sinon...
     
    Malgré ce que j'ai pu dire auparavant dans ce sujet, j'ai fait une erreur au boulot : j'ai créé un effet d'annonce. Je ne me suis vraiment pas vu en parler au départ, mais avec le temps j'avais des remords car l'ambiance au bureau était vraiment géniale, côté humour je m'entendais parfaitement avec tous mes collègues, on allait boire des coups de temps en temps... Je me suis intégré en un clin d’œil, j'ai toujours été sociable mais là il se passait vraiment quelque chose de cool.
     
    Puis il y a un collègue hétéro avec qui je m'entendais particulièrement (je vous arrête tout de suite : je n'étais pas attiré par lui :lol: ) et avec qui on parlait très librement de nos vies sentimentales, si ce n'est que j'évitais les pronoms personnels sujets haha. Au bout d'un moment, vu les blagues de cul orientées gay dans le bureau (qui semble-t-il me visaient de plus en plus, mais pas négativement), ma façon d'éluder certaines questions, etc. j'ai cru comprendre que j'avais fini par leur passer le message sans leur dire. Et pourtant ce collègue insistait de plus en plus pour qu'on sorte tous les deux pour aller draguer... donc j'ai fini par lui dire que si on faisait ça, ce ne serait pas dans les mêmes endroits et là il est devenu BLÊME, littéralement. Je lui ai cassé son trip violemment en lui disant que j'étais gay. Il me voyait déjà comme son pote de sortie privilégié, à faire les 400 coups, à draguer en étant bourré et tout a volé en éclats pour lui. Il a quasi arrêté de me parler même si il faisait des efforts pour ne pas que ça se voit, il était tout le temps gêné avec moi, il m'a demandé si j'étais en train de le draguer, bref tous les clichés navrants.
     
    De mon côté, je m'étais vraiment fait des films. J'étais persuadé que c'était sa façon de me pousser à lui dire et qu'il avait compris mes messages subliminaux, et que tout le monde en parlait sans trop oser me dire "OK on a bien entendu : t'es pédé mais on s'en fout, on continue à déconner comme avant." Mais quand je l'ai vu devenir livide j'ai réalisé qu'il était à des années lumières de comprendre et que j'avais lâché une putain de bombe sur lui.
     
    Aujourd'hui j'ai quitté l'entreprise (CDD), je suis toujours en contact mais ce n'est plus pareil. Il en a parlé à une personne mais c'est parce qu'il sentait que j'allais lui en parler et parce que cette collègue le tannait pour savoir pourquoi on était plus cul et chemise comme avant. Il regrette son comportement, il me dit que nos délires lui manquent mais rien à faire ça ne reprend pas, même si on s'est revus avec d'autres collègues depuis mon départ.
     
    En résumé : rien de "grave" puisque ça ne m'aura pas nuit professionnellement, mais une déception quand même. Je suis arrivé à Paris en juin, pour le coup j'ai eu un énorme "coup de cœur" amical avec ce mec et ça a tout cassé. Dommage, moi qui voulais plus d'amis hétéros geeks mais pas nerds ! :lol:
    Last edited by Hystrion on 08 Apr 2016, 12:29, edited 1 time in total.
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