Le « milieu » et les « hors-milieux »

  • Je rejoins assez largement ce que dis Phoenix.
     
    Pour ma part, mon rejet de ce "milieu", c'est le principe d'être identifié par un élément que je trouve absolument trivial dans la personnalité de mes fréquentations. Savoir qu'une personne est homo ou hétéro, j'en ai littéralement rien à faire, au point de répondre "okay, c'est cool, whatever".
     
    Au delà, de cela, la seule chose qui me dérange dans ce "milieu", c'est les gens qui se forcent. Mon meilleur ami est efféminé, mais il l'est naturellement, mais les rares fois où j'ai mis les pieds dans un bar/boîte gay, la plupart des personnes forçaient cette féminité à l’extrême pour se donner un style, un personnage (en dehors des drag queens, c'est leur job). Après, évidemment, il n'y a pas que des gens comme ca, (et je prends l'exemple de la féminité, mais ca pourrait être les bears, les kékés ou autre) mais c'est ceux que l'on remarque et qui restent à l'esprit. Comme quand on est profs, on se rappelle des élèves chiants, mais on se souvient plus difficilement de ceux qui bossent tranquillement sans se faire remarquer.
     

    Et en fait, je suis plus à fréquenter le milieu geek ou prof que gay. Ca dépend à quel entourage/élément de son identité on s'identifie le plus je suppose. ^^
  • [quote="S/m"]
    Beaucoup en parlent, certains prétendent même l'avoir vu… je parle bien du « milieu »
    [/quote]
     
    Bon moi je l'ai vu, oui vraiment vu, je le révèle à vous aujourd'hui :
     
    Spoiler: [+]
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    Last edited by Jace on 21 Sep 2013, 18:49, edited 1 time in total.
  • En effet, ton sujet est intéressant. Ayant fait partie d'une asso (Aides, pour pas la nommer), je me suis rendu compte qu'il y avait vraiment (au minimum, ce n'est pas un absolu !) deux types de PD : celui qui fréquente le "milieu" et celui qui s'y refuse. Pour moi le milieu c'est une sorte de groupe très fermé dans lequel les PD font tous les mêmes choses, à savoir Bar, Boîte, Sauna, plans culs. Et il faut y aller régulièrement, sinon j'estime que l'on ne fait pas partie d'un milieu particulier. Ce monde est - à mes yeux - superficiel. Il ne l'est peut-être pas mais c'est l'image que je reçois quand on me parle de "milieu". Des gens superficiels, très très jugeant, qui disent chercher l'amour alors qu'ils ne s'en donnent pas les moyens. Et donc, le second groupe, ce sont tous ceux qui se disent "hors milieu" et dont je fais partie. J'ai des goûts différents, je pense, des PD du milieu, je suis casanier, gamer, plutôt posé et je n'ai jamais recherché de plan cul. Je suis avec un mec depuis 3 ans, on s'est fiancé. Donc effectivement, je suis peut-être dans les extrêmes et je véhicule sans doute des clichés mais c'est l'impression que j'ai de tout ça !
  • [quote="assra"]
    En effet, ton sujet est intéressant. Ayant fait partie d'une asso (Aides, pour pas la nommer), je me suis rendu compte qu'il y avait vraiment (au minimum, ce n'est pas un absolu !) deux types de PD : celui qui fréquente le "milieu" et celui qui s'y refuse. Pour moi le milieu c'est une sorte de groupe très fermé dans lequel les PD font tous les mêmes choses, à savoir Bar, Boîte, Sauna, plans culs. Et il faut y aller régulièrement, sinon j'estime que l'on ne fait pas partie d'un milieu particulier. Ce monde est - à mes yeux - superficiel. Il ne l'est peut-être pas mais c'est l'image que je reçois quand on me parle de "milieu". Des gens superficiels, très très jugeant, qui disent chercher l'amour alors qu'ils ne s'en donnent pas les moyens. Et donc, le second groupe, ce sont tous ceux qui se disent "hors milieu" et dont je fais partie. J'ai des goûts différents, je pense, des PD du milieu, je suis casanier, gamer, plutôt posé et je n'ai jamais recherché de plan cul. Je suis avec un mec depuis 3 ans, on s'est fiancé. Donc effectivement, je suis peut-être dans les extrêmes et je véhicule sans doute des clichés mais c'est l'impression que j'ai de tout ça !
    [/quote]
     
     
    Je pense à peu près la même chose et les gays que je connais qui fréquentent le "milieu" ne dérogent pas vraiment à cette définition. Après comme partout, il doit y avoir des exceptions.
  • Je ne sais pas vraiment s'il y a un "milieu homo" ou si on en a tous une définition différente.
     
    Dans la ville où je vivais, même si je ne saurais pas le définir, j'ai eu un aperçu de ce qui pourrait correspondre à ce qu'on appelle le "milieu gay".
    Quand j'étais encore au lycée, j'avais une grande majorité de potes lesbiennes (allez savoir pourquoi?) et elles arrivaient de temps en temps à m'amener dans une boîte homo (avec autant de gays que de lesbiennes), et je me souviens qu'elles connaissaient les noms de toutes les meufs lesbiennes présentes dans la boîte, même si elles ne leur avaient jamais parlé de leur vie. Elles connaissaient qui est avec qui, qui était avec qui, leur vie sexuelle actuelle, leur vie sexuelle passée et spéculaient grandement sur leur vie sexuelle à venir.
     
    Et un jour, l'une d'entre elle viens me dire qu'un mec, que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam, parle beaucoup de moi et est intéressé par moi. "Il était à la boîte ce jour là, habillé comme-ci, comme-ça, il ressemble à ci ou ça, ..."
    Flatté ? Non. Savoir que des types que je ne connais pas du tout connaissent mon nom, mon âge, et surement le nom de mes ex, tout ça parce que je me suis pointé 3 fois dans une boîte gay, sans jamais avoir parlé à personne, ça me fout juste mal à l'aise.
    Qui ? Combien ? Pourquoi ?
     
    Et quand je m'en inquiète, on me répond : « Mais t'inquiète, c'est comme ça, c'est rien, c'est le "milieu". »
    Last edited by Gh.Marshall on 21 Sep 2013, 20:06, edited 1 time in total.
  • Ouais les gens qui côtoient souvent ce genre d'endroits se connaissent au fil du temps, parce qu'ils se voient toujours, qu'ils ont des ex en commun, toussa. Je pense que tous les gays d'un bar ou d'une boite sont tous liés d'une façon ou d'une autre ><
  • [quote="Marshall"]
     tout ça parce que je me suis pointé 3 fois dans une boîte gay, sans jamais avoir parlé à personne, ça me fout juste mal à l'aise.
     
    [/quote]
    Exactement. Ça met mal à l'aise... Hier, je suis encore sorti avec des amis en boîte gay, mais dans une plus importante que d'habitude. Je me suis cru à l'usine... Au début c'était bien, j'avoue. Prise de contact avec les personnes autour de toi, la musique qui met dans l'ambiance etc... Mais au fur et à mesure de la soirée, c'est devenu relou. Tous ces mecs presque à poil qui se collent, avec un corps ultra gonflé (qu'il n'arrête jamais la muscu !! Ça serait un drame de mocheté après.. mdr !), par forcément avec une belle tête, qui te reluquent avec insistance... Bref ! En une phrase : j'étais mal à l'aise. Je ne me sentais pas à ma place, et je doute de recommencer l'expérience. 
    Pour résumer, je ne suis pas contre le milieu, ni pour, mais il faut un "juste milieu" (Je n'ai même pas fait exprès le jeu de mots ! Haha !). Que ça soit une ambiance sympa, sans que ça en devienne incommodant... 
    @onion20@ ¡Siempre a tope!

    Take the risk or lose the chance...
  • <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);">Le rejet du "milieu" c'est la peur d'être identifié aux stéréotypes LGBT que pointe du doigt des "anti-gay". Je pense qu'il n'y a pas de définition du milieu. Vous pensez que les hétérosexuels ne font jamais de plan ou se rassemble dans des bars pour draguer ? 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);"> 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);">Quand je sors à Châtelet/Marais, dans des bars, il y a pleins de gays oui ! Mais c'est très loin de vos images. Pas de cul-nu, ou de plume dans les fesses.<b> Il faut peut être bien choisir vos lieux</b>. Oui, il y a des endroits assez "hard" (je vous rassure du côté du monde des hétérosexuels c'est la même chose mais cela choque moins). Je passe de très bonne soirée dans des bars où les clients sont en majorités des hommes qui aiment les hommes ! Et il n'y a rien de choquant, de dégradant. 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);"> 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);">Autre chose, je trouve que souvent les hommes qui marquent 'no folles" sont souvent féminin et peu viril. Après c'est l'expérience que j'ai eu.
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);"> 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);">Bien évidemment on va retenir les Drag queen plutôt que sujet lambda qui ressemble à monsieur tout le monde. 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);"> 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);">Aussi, je n'apprécie pas le mot communauté. Une communauté est un groupe d'individu qui ont des mêmes vecteurs approches, des modes de vie semblables, des habitus de classe. Des caractéristiques communes. Or à part être un homme qui aime les hommes, j'ai absolument aucun point commun (vous comprenez l'idée) avec l'homosexuel. Il n'y a pas de conscience de classe. Tout simplement parce que être gay (qui hélas ce résume bien souvent chez les pauvres d'esprit à un homme qui encule un homme) ne fait pas de vous un être à part. Nous somme comme tout le monde. 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);"> 
    <p style="font-family:'Helvetica Neue';color:rgb(35,35,35);">J'espère avoir été assez clair dans mes propos ! En effet, j'aurai pu en écrire trois page tellement c'est intéressant et riche comme sujet. 
  • D'après moi c'est avant tout une question de perception et de point vue. Le milieu a peut-être une existence réelle s'appuyant sur des lieux et communautés particulière, mais je trouve qu'on en fait trop, que ça monte en épingle et qu'au final on créé un mythe qui dépasse de loin l'importance réel du phénomène.
    J'ai dans l'idée aussi que beaucoup des personnes qui rejettent le milieu le fond par crainte d'être assimilé à une caricature d'homosexuels. Ce que je comprends très bien, et si on me le demande je me considère hors milieu.
    Mais lorsqu'un type insiste lourdement sur le fait qu'il est hors-milieu et qu'il ne veut surtout pas rencontrer de "folles", ça me fait surtout me dire que ce pauvre garçon doit se sentir menacé dans sa virilité.
     
    Je suis aussi assez d'accord avec la vision des choses Coroner. Les gens sont des commères, les gays plus que les hétéros? Peut-être, mais gay ou pas c'est dans la nature des gens d'être curieux et de médire sur son prochain. Ca n'a rien de "gay" que d'être fiché quand on arrive dans un milieu un peu fermé. Si vous mettez les pieds dans une communauté ou tout le monde se connait, faut pas s'étonner d'être repéré tout de suite.
    Il faut essayer de mettre les choses en perspective, et dans tout ce qui s'est dit ici, la réalité est certainement quelque part au milieu. :p
  • Je me définis "hors-milieu" dans la mesure où je considère le milieu comme un microcosme culturel dont les paradigmes, les représentations et les expressions ne m'intéressent pas. Je rejette ce milieu dans la mesure où, n'aimant pas être vu par le seul prisme de ma sexualité dans la société normale, je vis mal l'idée de centrer mon existence autour du fait que je sois homo dans un groupe social particulier. Je trouve même ça réducteur et dépréciatif. J'aime le sexe et ma sexualité comme tout le monde, mais je suis une personne, pas un caleçon. Et honnêtement, j'ai assez d'éducation pour trouver les goûts du milieu mauvais, ne serait-ce que musicalement.
    Pour moi, le milieu est un microcosme dont la raison d'être est lentement en train de disparaître, dans la mesure où il représentait une enclave pour une communauté oppressée et vivant dans le secret. Sauf que c'est de moins en moins le cas, et je pense que le milieu tel que nous le connaissons quittera son manteau hyper-sexualisé et provocant quand ses représentants les plus âgés, ceux qui en avaient réellement besoin à leur époque, mourront. Comme ça a été dit, les lieux de sexe furtifs et autres comportements ne disparaîtront sans doute pas, parce que dans ce cas, il ne s'agit pas d'être homo ou hétéro, mais simplement d'être un être sexué. Et toujours comme ça a été dit, on remarque plus particulièrement ces endroits là quand ils sont homos, mais ça n'empêche pas les hétéros de faire exactement la même chose à plus grande échelle, sauf que la société, hétéro-normée, trouve ça bien plus "normal".
     
    Je n'ai aucun mal à déclarer ma sexualité en société (ça évite certains malentendus), ni a répondre aux questions des curieux. Mais en tant qu'individu, je suis souverain sur mes goûts, mes activités et mes intérêts, et je ne laisserai personne les pointer du doigt pour moi, qu'il s'agisse de la société (enfin, en anglais je dirais plutôt "The Man") ou du milieu.
     
    J'ai moins de soucis avec les endroits "gay-friendly", bien qu'il soit dommage que "gay-friendly" ait à être mis en avant. A Toulouse par exemple, y'a un bar où j'aime bien aller de temps en temps, le Beaucoup. La musique est cool, le service est sympa, et bien qu'on sache qu'on est dans un endroit en majorité occupé par des homos, on ne sent pas cette hyper-sexualisation des rapports sociaux, et perso, je me sens moins comme un sac de viande. On peut même avoir des conversations (parce que le volume de la musique permet de s'entendre parler), et on peut aller dîner avec des ami(e)s hétéros sans soucis, parce que l'ambiance n'est justement pas centrée autour du sexe, et il n'y a donc pas de malaise. Bref, j'ai tendance à considérer ce bar comme un lieu de vie, et pas un spot du "milieu". 
     
    Quant aux "folasses", que voulez-vous, je suis homo, j'aime les MECS. Et j'ai tendance à interpréter leur féminisation comme une castration consentie, type "si t'es pédé, t'es pas un homme", et bien guess what, world : non seulement on est pédés, mais en plus on boit de la bière, on se gratte les couilles et on peut manier la truelle en portant la barbe. En plus, on a même pas peur de faire de la danse classique et d'ouvrir un bouquin, bande de fiottes. 
     
    Bref, je suis gayministe sur les bords.
    Last edited by Haagentis on 22 Sep 2013, 14:28, edited 1 time in total.
  • A mon avis, l'image péjorative du "milieu" vient de son assimilation avec l'idée de "ghetto".
    Last edited by Pyram on 22 Sep 2013, 14:20, edited 1 time in total.
  • Moi, je suis triste de cette "haine" de "la folle", "la Drag Queen", "Le trav'", "l'efféminé" et tous les termes merveilleux qu'on sait inventer pour mettre tout ça très loin de notre virilité relative.
    Chacun est comme il est, j'vois pas ce que n'importe qui a à redire à ça.
     
    Comme je dis à n'importe quel hétéro au sujet de l'homosexualité : "On te demande pas de comprendre, juste accepte."
  • Puisqu'on parle de préjugé anti-efféminés, voici un diagramme intéressant :
     
    Image
  • A la différence que le transformisme et les drag-queens, cela n'a rien à voir. C'est un art du spectacle et un job. Et pour en connaître quelques unes en dehors de leur persona, certains son carrément virils, voire hétéros pour quelques rares.
     
    Mais sinon, je rejoins pas mal ce qu'a dis Haagentis, pour l'avoir déjà expliqué sur d'autres topics. Sauf sur les coins gay-friendly. Mais probablement parce que je m'éclate plus facilement dans les endroits où ce n'est pas friendly, mais carrément whatever.
  • Oulà, moult choses intéressantes !
     
    Tout d'abord, Jace, je te hais. J'ai tellement rigolé avec ta connerie que j'ai craché partout sur mon écran et j'ai dû le nettoyer. Bref, il y a ceux qui sont glamour, et il y a les autres.
     
    Pyram, je t'aime. Le Genderbread Person est un de mes outils préférés !
     
     
    Après, en lisant un peu tous les posts, j'ai l'impression que le milieux est la fusion de deux choses : d'un côté la fréquentation d'un milieu festif et les activités que l'on y pratique, et de l'autre une série de clichés négatifs que l'on applique à ceux qui fréquentent ce milieu festif (peut-être parce qu'on a un jugement négatif sur lesdites activités, je ne sais pas trop). Je m'explique :
     
    <blockquote class="ipsBlockquote">
     
    Clichés ? oui, mais notre culture gay c'est justement une avalanche de clichés. La gay pride le prouve d'ailleurs très bien.
    </blockquote>
     
    Oui mais non, il faut savoir que la Gay Pride n'est pas cette sorte d'anti image d'Épinal que véhicule TF1. Pour y faire la sécu régulièrement, l'immense majorité du cortège est constitué des gens dits « normaux », comprendre : en vêtements standards. Bon, il faut dire que l'œil repère en priorité ce qui se distingue de l'ordinaire et le rend plus visible, mais il ne faut pas plaquer une généralité dessus. Après, on peut effectivement profiter de l'occasion pour sortir de ses gonds. Il ne faut pas en déduire pour autant qu'un mec en talons/cuir/ce-que-vous-voulez ne sera pas forcément vêtu ainsi dans sa vie de tous les jours. Après le péquin moyen croit ça, mais que voulez-vous, [intellectuel_fasciste] le péquin moyen est stupide. [/intellectuel_fasciste]
     
     
    <blockquote class="ipsBlockquote">
     
    Pour moi le milieu c'est une sorte de groupe très fermé dans lequel les PD font tous les mêmes choses, à savoir […] plans culs. Et il faut y aller régulièrement, sinon j'estime que l'on ne fait pas partie d'un milieu particulier. Ce monde est - à mes yeux - superficiel. Il ne l'est peut-être pas mais c'est l'image que je reçois quand on me parle de "milieu". Des gens superficiels, très très jugeant, qui disent chercher l'amour alors qu'ils ne s'en donnent pas les moyens.
    </blockquote>
     
    Plein de choses intéressantes ici !
    C'est une chose qui m'a frappée quand, il y a deux ans, j'ai commencé à fréquenter régulièrement des cercles homo à Lyon. Tout le monde avait l'air d'avoir baisé avec tout le monde, et ça m'a fait bizarre. Aujourd'hui, je suis toujours un peu un ovni avec mon air de ne m'intéresser à personne, parfois, mais bon. Ils s'y sont habitués.
    Non, cette mention des plans cul m'intéresse notamment parce que c'est sur les sites de rencontres et applications type GrindR & cie. que j'ai le plus vu cette mention « hors-milieu », or pour moi ce qui était le plus caractéristique d'un « milieu » possible est cet engouement pour le sexe à tout prix, hic et nunc, sans arrêt, et dévenir un réel chasseur [s]de queues[/s] de têtes. Mais encore une fois, sur ce genre de réseau, il y a des gens très différents, des gars pas forcément homo (disons des HsH), peu de folles parce que tout le monde les bashe, et la plus grande proportion de gens « hors-milieux », comme si c'était un atout en plus qui augmenterait le quotient de baisabilité. Bref, je trouve ça très ironique. Et, entre-nous, mon avis ne regarde que moi mais que quelqu'un soit « hors-milieux » ne le rend pas plus intéressant ou ne fait pas de lui un meilleur coup a priori.
    Ça, c'était pour le volet « cul », qui peut-être mal vu (y compris de ceux qui fréquentent assiduement les réseaux de rencontre, mais personne n'est exempt de contradiction). Le côté superficiel j'y reviendrai plus bas avec un post intéressant en ce sens, et je reviens au groupe de gens « très très jugeant ».
    Définir a priori un groupe, leur attribuer des goûts et des pratiques que l'on estime mauvais/dégradant/ridicule/risible/lamentable/adjectif-de-votre-choix, ce qui est bien souvent le cas quand on désigne un « mileu 7 avec un petit air condescendant, c'est ni plus, ni moins, juger… :) En partie en fonction des apparences selon la définition du « milieu », des pratiques, des lieux de fréquentation, etc. mais pas d'après une personne et son caractère. Bref, l'éternelle histoire de la paille dans l'œil du voisin.
     
    <blockquote class="ipsBlockquote">
     
    Savoir que des types que je ne connais pas du tout connaissent mon nom, mon âge, et surement le nom de mes ex, tout ça parce que je me suis pointé 3 fois dans une boîte gay, sans jamais avoir parlé à personne, ça me fout juste mal à l'aise.
    </blockquote>
     
    Petite parenthèse ici, les boîtes gay me mettent mal à l'aise aussi, et ça me dérange d'une part d'être considéré comme un twix jeté au milieu d'une foule de petit gros (ce qui peut se produire quand on est de la chair fraîche qu'on a jamais vue avant) et d'autre part ce que tu as dit. Ça, c'est ce qui peut arriver dès qu'on a le malheur de fréquenter un homo qui peut coucher assez régulièrement. :) Enfin pour éviter ce problème, je vais en boîte lesbienne. Quand il y a trop de population masculine je ne supporte pas, de totue façon.
     
     
    <blockquote class="ipsBlockquote">
     
    Oui, il y a des endroits assez "hard" (je vous rassure du côté du monde des hétérosexuels c'est la même chose mais cela choque moins).
    </blockquote>
     
    Je crois que c'est dû à des problèmes de sexisme. Pour schématiser, un homme c'est sur-sexualisé, une femme sous-sexualisé. Un homme et une femme, ça équilibre. Deux femmes, ça va cueillir des fleurs sur des collines verdoyantes. Deux hommes, ça s'encule non stop et étale du stupre sur ses tartines au petit-dèj. En gros, le problème c'est l'hypersexualisation des homos homme. Il faut ajouter à cela le côté « alternatif » de la sexualité gay (enfin, toute autre que papa-dans-maman), où il faut assumer quelque chose au grand jour et se battre pour qu'elle soit acceptée. En bref, on l'assume, on en aprle et on l'affiche plus facilement. Côté hétéro, ça se fait mais ne se dit pas. :)
    Je schématise, hein.
     
     
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    Je me définis "hors-milieu" dans la mesure où je considère le milieu comme un microcosme culturel dont les paradigmes, les représentations et les expressions ne m'intéressent pas. Je rejette ce milieu dans la mesure où, n'aimant pas être vu par le seul prisme de ma sexualité dans la société normale, je vis mal l'idée de centrer mon existence autour du fait que je sois homo dans un groupe social particulier. Je trouve même ça réducteur et dépréciatif. J'aime le sexe et ma sexualité comme tout le monde, mais je suis une personne, pas un caleçon. Et honnêtement, j'ai assez d'éducation pour trouver les goûts du milieu mauvais, ne serait-ce que musicalement.
    </blockquote>
     
    Haha. Il n'y a, a priori, pas de lien entre "ne pas être intéressé" par quelque chose et "rejeter" quelque chose. ;) L'un entraîne pas l'autre. Je serai curieux de savoir pourquoi, là.
    Ensuite, la deuxième partie de la citation reprend le point sur la superficialité, la culture du milieu, tout ça. Il faut être bien conscient que les ténors de la culture gay ne sont pas de grandes artistes mais des entertaineuses avant tout (bon, quelques jeunes écervelés crieront le contraire, mais quand on est jeune et dépourvu de cerveau, c'est difficile de penser, convenons-en, et excusons-les). La culture gay est avant tout une culture festive du rire et de l'auto-dérision qui permet, l'espace d'un instant, de s'enfermer dans une bulle, de déconner, faire la pintade et oublier la violence du monde. Personne ne l'encaisse telle quelle, de totue façon, chacun obéit a des logiques compensatoires ; la superficialité du monde gay en est une.
     
    <blockquote class="ipsBlockquote">
     
    Quant aux "folasses", que voulez-vous, je suis homo, j'aime les MECS. Et j'ai tendance à interpréter leur féminisation comme une castration consentie, type "si t'es pédé, t'es pas un homme", et bien guess what, world : non seulement on est pédés, mais en plus on boit de la bière, on se gratte les couilles et on peut manier la truelle en portant la barbe.
    </blockquote>
     
    Rhooooooooô. ^^
    Être folle ou efféminé ne revient pas forcément à renier son genre ou à se castrer ou à se sentir moins « homme » que d'autres. Bon, le côté folle de la culture vient du mépris de l'hétérobeauf lambda et de retourner l'insulte en revendication (cf. mouvement queer, etc.). Après on peut être folle occasionellement ou l'être tout le temps sans complexer, se sentir moins homme, ni estimer avoir de comptes à rendre à la société ! Bon, après il faut aimer les étiquettes, mais c'est comme pour toutes els autres, j'ai envie de dire (à commencer par « geek », tiens).
    Et puis pour « aimer les MECS », cf. le Genderbread Person : c'est quoi un mec, on se base sur le sexe physiologie/endocrinologique/chromosomique ou sur les normes sociales ? Parce que déjà, quelqu'un qui réunit les trois premiers c'est rare, et si on se base sur le dernier critère c'est difficile de trouver un « vrai » mec car les critères varient d'une zone à l'autre.
    (Bon, ça c'était le titillement facile, cette question est un peu ma spécialité. Je fais partie des rares personnes que les folles mettent à l'aise et je suis un fan inconditionnel des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence.)
     
     
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    <div>
    Moi, je suis triste de cette "haine" de "la folle", "la Drag Queen", "Le trav'", "l'efféminé" et tous les termes merveilleux qu'on sait inventer pour mettre tout ça très loin de notre virilité relative.
    Chacun est comme il est, j'vois pas ce que n'importe qui a à redire à ça.
     
    Comme je dis à n'importe quel hétéro au sujet de l'homosexualité : "On te demande pas de comprendre, juste accepte."
    </div>
    </blockquote>
     
    Tout à fait d'accord, j'ai l'impression que les moutons noirs créent un mouton encore plus noirs qu'eux pour avoir l'air gris en comparaison. Ce que j'explique à mes gamins, quand je leurs fais un tableau des discri, que je leur demande quelle est la plus grave et qu'un ou une a la présence d'esprit de s'écrier « MAIS ELLES SONT TOUTES GRAVES !! », c'est ça. Que c'est le mécanisme même de la discrimination qui est stupide et qu'il faut combattre, et pas chercher ce qui est le plus honteux, le bouter dans les marges d'un coup de pompe et le pointer du doigt en criant « OUH QU'IL EST LAID » pour pouvoir rejoindre les autres dans les rangs des gens « normaux ».
    Idem pour la suite, notamment sur un terme : « accepter ». On parle beaucoup de « tolérance », qui n'est que le synonyme de « mépris mal déguisé ». :)
  • Pour les "folles" ou mecs efféminés, c'est un peu normal de voir ça sur des sites de rencontres/cul... Etre comme ça, c'est avant tout un trait physique extérieur visible qui peut ne pas plaire... Tout comme certains n'aiment pas les blonds, les bruns, les roux, les asiat, les blacks, les blancs, les mal montés, etc. et l'écrivent sur leurs profil. Autant aller droit au but et s'éviter de se faire aborder par des personnes qui n'auront aucune chances. Bref, ça me choque pas.
     
    Pour le milieu, j'rejoins ce qui a été dis plus haut, mais je le rejette pas.. Pour moi c'est juste les endroits où vont sortir les homos, et je le fréquente souvent.. Etant de Paris, ça va etre le Marais par exemple, j'aime bien y aller, et il y a tellement d'endroits différents et d'ambiances la bas qu'on peut pas stigmatiser ça. C'est comme ailleurs, ni plus ni moins, juste qu'il ya plus d'homos autour de nous.
  • [quote="Josko"]
    Pour les "folles" ou mecs efféminés, c'est un peu normal de voir ça sur des sites de rencontres/cul... Etre comme ça, c'est avant tout un trait physique extérieur visible qui peut ne pas plaire... Tout comme certains n'aiment pas les blonds, les bruns, les roux, les asiat, les blacks, les blancs, les mal montés, etc. et l'écrivent sur leurs profil. Autant aller droit au but et s'éviter de se faire aborder par des personnes qui n'auront aucune chances. Bref, ça me choque pas.
    [/quote]
     
     
    Haha ça c'est encore pire.
    Je me dis que le mec à l'air relou et s'exprime comme un gamin de 3 ans ("j'aime pas ci, j'aime pas ça") d'une part, et d'autre part je me demande si il a déjà écrit une lettre de motivation de sa vie.
    Ca devrait être du sens commun que de tourner ses phrases sous la forme affirmative plutôt que négative, c'est plus vendeur, c'est psychologique.
    C'est trop dur de dire qu'on préfère les hommes masculins/brun/black/poilus/etc à la place ? :s
     
    (Désolé pour le off-topic :s)
    Last edited by Altrn on 23 Sep 2013, 00:45, edited 1 time in total.