Comment vivre une vie heureuse et/ou satisfaisante ?

  • Je me demandais comment vivre une vie heureuse et/ou satisfaite ?
    1/ adopter la "résilience attitude", ou comment laisser glisser les choses. Se dire que dans 90% des cas, on a pas de prise sur les choses ou évènements, et que lutter contre le courant, s'enerver et se stresser ne sert à rien.
    2/ accepter son lot, et arrêter de regarder autour en se disant que les autres ont tout, sont plus heureux, plus aboutis, plus épanouis, et apprendre à se contenter de ce que l'on a. A-t-on vraiment besoin d'acheter, consommer, posséder (valable pour les objets comme les humains) ?
    3/ Couper tout ce qui est toxique. Perso, j'ai décidé en 2016 de ne plus regarder / lire / écouter les infos, source de pollution psychologique (nia nia nia le gouvernement, nia nia nia crise économique, racisme, mysoginie, problèmes divers et variés, jamais rien de positif, que du négatif, meurtres, viols, horreurs guerres, blablabla), et de m'émerveiller au quotidien de petites choses : mes plantes qui fleurissent, le soleil par ma fenêtre en buvant mon café, rigoler de tout, faire des blagues à longueur de journée.
    Se débarrasser des gens toxiques ou polluants, qui eux-mêmes tournent en boucle sur du négatif. Dès le matin, "ça va ?" - "nan, j'ai mal dormi, mes gosses ceci, mon patron cela, nia nia nia". STOP. Dis-moi un truc positif. T'as vu, il fait beau. - "oui mais nia nia nia négatif je me plains" - non, STOP. Interdiction. Dégage.

    En fait, on est pollué dès le matin par diverses sources externes de mal-être, de stress et de négatif insupportablement inutiles.

    Apprendre à se calmer soi-même, s'arrêter de tourner en boucle.
    Et apprendre à changer. Si ça va pas, que la vie ne te convient pas, change des choses. Pas besoin d'être riche ou d'être entouré de gens pour améliorer son quotidien, une chose à la fois.
    J’entends des gens en couple qui malgré sont deux voir parfois avec des enfants se sentent seuls.
    D’autres célibataires veulent être en couple mais sont à chaque fois déçus.
    Arrêter de se convaincre, et laisser convaincre qu'une vie réussie, remplie, qui vaut la peine est forcément une vie de couple, et avoir des enfants. Apprendre à vivre avec soi-même, pour soi-même, et arrêter de vouloir en permanence combler le vide par quelqu'un d'autre, ou des mini quelqu'un d'autre comme si "les autres" allaient changer le monde, comme si "compter sur soi" "être indépendant" était une tare.
    Accepter que l'être humain n'est jamais satisfait. Les célibataires veulent être en couple, les couples se plaignent et voudraient être "libres" comme les célibataires. Les gens sans enfants voudraient des enfants, ceux qui en ont voudraient ne plus en avoir. Les pauvres rêvent d'être riches, les riches sont malheureux, se droguent et font des overdoses. L'être humain est un éternel insatisfait et veut toujours tout et son contraire. C'est un animal chelou, le seul de la création à se torturer tout seul, en plus d'emmerder le monde, voire de le détruire.
    Ou encore on a souvent un boulot juste alimentaire. On peut aussi le trouver bien mais pas forcement nous rendre heureux.
    Encore une fois, arrêter de se triturer l'esprit. Ton job te plait pas, fais autre chose. "C'est facile à dire, mais pas facile à faire." - certes, mais si on essaye pas, on peut pas savoir. Et si on essaye pas, rien ne change. Se plaindre et tourner en boucle ne changera rien. Avant je bossais dans la formation pour adultes et mon cursus est orienté enseignement et langues étrangères. Je me suis reconverti à 33 ans dans le juridique sans aucune connaissance ou qualification en droit, juste en contactant des recruteurs, et en mettant en avant ma motivation et mes compétences acquises sur le terrain.
    Dans tous les cas, sauf exception vraiment rare, travailler n'est pas une passion. On s'en convainc pour rendre la chose supportable, mais on sait tous que si demain on peut vivre sans travailler, on démissionne et on arrête de bosser. Rien que ce constat en dit long sur le fait que bosser n'a rien de naturel et "épanouissant". Mais dire le contraire est socialement mal vu :) tu DOIS rentrer dans le rang et dire ce qui est socialement (et professionnellement) acceptable.

    Quand je dis que j'ai kiffé mon confinement et que le télétravail, c'est la vie, non (mon boss et mes collègues pro-boite) me fusillent du regard et tentent de me convaincre que non, le travail (sur site), c'est la vie.

    La clé d'une vie heureuse, c'est de se satisfaire de ce que l'on a, s'aménager une vie confortable (appart pas forcément grand, mais meublé de manière sympas et confortable, pas forcément des meubles chers et design, mais fonctionnel, faire ce que l'on aime faire, même des choses pas socialement valorisantes #instagram mais des choses qui nous plaisent à nous, et vraiment se dire qu'on a de la chance d'être là, avec un système social sympas, des ressources sympas, un environement pas trop dégueu, quelques bons amis, une télé, une ou plusieurs consoles, un animal de compagnie, un compagnon ou une compagne pour ceux qui en ont, sinon pas grave, je me suffis, de la bouffe, du chauffage, des cinés... brefs. Une vie heureuse est une vie simple, entourée de gens simples, avec des besoins simples et basiques, et un mode de vie en conséquence.
  • Merci Henkil pour ta réponse.
    Je la trouve très utile.
    Je ne sais pas si tu en es arrivé seul à ce point là ou pas mais tu semble vivre l'esprit japonais genki.
    C'est agréable de lire que certains vivent ce qu'on peut lire et donc confirmer que c'est possible.
    Je pense que j'ai besoin de mieux me connaître pour mieux identifier vers où aller quoi fuir etc. vaste sujet d'ailleurs.

    hekelos
  • Bah, en 2015 et 2016, j'ai dû gérer simultanément:
    - un burnout, une démission et une reconversion pro,
    - une vilaine rupture, vente forcée de l'appart, liquidation de vie commune,
    - trouver un appart, déménager, reprendre mes repères et réordonner ma vie,
    - reprise d'études.

    A un moment, quand tu arrives à lâcher prise, tu prends conscience que beaucoup, si ce n'est pas toutes les choses qui te polluent, sont des choses sur lesquelles tu n'as aucune prise, et donc sur lesquelles tu ne peux pas vraiment influer. Donc tu laisses couler... et tu te rends compte de l'énergie que tu perds à rouspéter, te plaindre, ruminer, ou juste y prêter attention... et tu prends conscience qu'en fait, ces choses qui te paraissent énormes n'ont pas vraiment d'incidence...

    J'appliquais et prônais autour de moi la "reine des neige attitude" ("let it gooooooooooo, let it gooooooooowooooooo... the cold never bothered me anyway"). Et du coup, 95 % des choses glissent maintenant :) Parce qu'au final, je peux rien y faire, et me prendre la tête ne va pas les résoudre :)
  • Henkil a très bien résumé, j'ai vécu un parcours analogue, certains l'ont lu ici. Et le résultat, on peut le lire dans mes interventions au sujet de la vie de couple etc.

    Nous sommes tous le produit d'une société, avec ses valeurs, ses idéaux, ces comportement érigés au rang de but ultime et universel, et ceux qui relèguent au rang de paria, rebus de la société.

    « Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être adapté à une société malade »
    – J.Krishnamurti-

    Le bonheur, une vie heureuse, ce n'est pas une norme. C'est une quête initiatique propre à chacun. Pour la mener à bien, paradoxalement, ça aide de vivre une période si difficile, qu'on en vient "à tout casser", parce qu'on y gagne un regard neuf, qui aide à reconstruire depuis les bases, celles qui NOUS conviennent.

    Je ne suis pas en train de souhaiter à tout l'monde de tomber dans le gouffre, avant d'en ressortir, de "renaître de cendres". Mais figurativement apprendre à déconstruire ce qui ne marche pas, pour modeler sa vie par et pour soi :)
  • Henkil wrote: 04 Sep 2020, 16:45 Bah, en 2015 et 2016, j'ai dû gérer simultanément:
    - un burnout, une démission et une reconversion pro,
    - une vilaine rupture, vente forcée de l'appart, liquidation de vie commune,
    - trouver un appart, déménager, reprendre mes repères et réordonner ma vie,
    - reprise d'études.

    A un moment, quand tu arrives à lâcher prise, tu prends conscience que beaucoup, si ce n'est pas toutes les choses qui te polluent, sont des choses sur lesquelles tu n'as aucune prise, et donc sur lesquelles tu ne peux pas vraiment influer. Donc tu laisses couler... et tu te rends compte de l'énergie que tu perds à rouspéter, te plaindre, ruminer, ou juste y prêter attention... et tu prends conscience qu'en fait, ces choses qui te paraissent énormes n'ont pas vraiment d'incidence...

    J'appliquais et prônais autour de moi la "reine des neige attitude" ("let it gooooooooooo, let it gooooooooowooooooo... the cold never bothered me anyway"). Et du coup, 95 % des choses glissent maintenant :) Parce qu'au final, je peux rien y faire, et me prendre la tête ne va pas les résoudre :)
    Ah oui vraiment pas facile !
    C'est souvent dans les moments vraiment difficiles qu'on apprend le plus ...
  • Bjorkio wrote: 04 Sep 2020, 18:20 Henkil a très bien résumé, j'ai vécu un parcours analogue, certains l'ont lu ici. Et le résultat, on peut le lire dans mes interventions au sujet de la vie de couple etc.

    Nous sommes tous le produit d'une société, avec ses valeurs, ses idéaux, ces comportement érigés au rang de but ultime et universel, et ceux qui relèguent au rang de paria, rebus de la société.

    « Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être adapté à une société malade »
    – J.Krishnamurti-

    Le bonheur, une vie heureuse, ce n'est pas une norme. C'est une quête initiatique propre à chacun. Pour la mener à bien, paradoxalement, ça aide de vivre une période si difficile, qu'on en vient "à tout casser", parce qu'on y gagne un regard neuf, qui aide à reconstruire depuis les bases, celles qui NOUS conviennent.

    Je ne suis pas en train de souhaiter à tout l'monde de tomber dans le gouffre, avant d'en ressortir, de "renaître de cendres". Mais figurativement apprendre à déconstruire ce qui ne marche pas, pour modeler sa vie par et pour soi :)
    Merci pour ta réponse et j'aime bien ta citation !
    Le changement en profondeur ... comment détruire et reconstruire des fondations ... ça porte bien son nom "fondations".