Note : comment fait-on pour mettre une image en avatar via le MacBook Pro ? Mon avatar est complètement aplati (ou il n'y a que chez moi ?). J'ai bien réduit les dimensions, mais le résultat est pas génial en fait. Alors que lorsque je clique dessus, la photo est normale...
J'ai fait "aperçu", "outils", "ajuster la taille"...
Et je ne parviens pas à mettre l'image que je voulais au milieu de mon roman : j'ai essayé avec les deux hébergeurs donnés dans la rubrique Trombinoscope (c'te chance d'avoir trouvé...

), avec les formats JPG et PNG, mais je n'y parviens pas. Seul un petit point d'interrogation s'affiche... Suis pas très doué en fait
Bonjour à tous,
Après… euh… quatre ans d’absence, me revoilà...
Alors je préfère tout de suite annoncer la couleur : ce roman s'adresse à ceux qui se sentent plus ou moins concernés par le sujet. Peut-être que cela pourrait les aider. Pour les autres, autant dire que vous allez carrément vous faire c***… Vous pouvez donc retourner à votre tricot
Je n'ai pas voulu choquer, et j'espère ne pas le faire. Ma démarche est davantage bienveillante et j'espère que c'est ce qu'il en ressortira, auprès en particulier bien sûr des personnes souffrant de la même chose, voire même de personnes simplement "timides".
Je décide donc de remonter un peu mon post. Là encore, pas pour avoir des conseils (même si c’est toujours bon à prendre

), mais pour davantage parler de mon expérience, de mes erreurs et de mes progrès. Attention : je vais me dévoiler... un peu...
J’en étais à la thérapie comportementale et cognitive. Un échec monumental. Cette thérapie n’a pas fonctionné chez moi. Le psychiatre m’a d’ailleurs dit clairement au bout d’une quinzaine de séances de groupe (sur plusieurs mois bien sûr) «
on a fait fausse route avec vous ».
Ma phobie sociale est en effet d’un degré assez haut et elle est associée à un autre trouble, un trouble anxieux, mais je ne détaillerai pas ici. Les traitements médicamenteux, méditation et sophrologie ont été également un échec, mais un diagnostic différentiel pourrait expliquer beaucoup de choses : là encore, je ne détaillerai pas et cela n’aurait aucun intérêt.
Benji92 me parlait de « passions ». Les jeux vidéos en étaient plus ou moins une, même si depuis des années et des années je n’avais envie de faire qu’une chose : du sport. Enfermé dans ma tête avec cette peur du jugement, cela m’était impossible.
Je me suis cloisonné dans les jeux vidéos à l’adolescence, jusqu’à l’âge adulte et bien davantage. Aucune vie sociale, ou très peu.
2012 : je quitte Dijon pour Bordeaux, la meilleure chose que j’ai pu faire (je suis revenu à Dijon en janvier dernier).
Ma phobie sociale n’a pas été résolue pour autant à Bordeaux, mais en quelque sorte, j’ai gagné… en indépendance… Oui, oui, le terme employé est curieux mais lourd de sens.
Février 2014 : je constate une prise de poids. De façon insidieuse, je n’ai rien vu venir. Dans les vestiaires, un soir, j’enfile mon jean et le bouton n’a rien trouvé de mieux que de se barrer…
Je décide alors de consulter un médecin nutritionniste : 14 kgs perdus en 3 mois.
Petit aparté : ce n’était pas un régime mais véritablement un rééquilibrage alimentaire. J’ai du reprendre 2 ou 3 kilos, mais depuis toutes ces années je suis stable en mangeant pratiquement ce que je veux. Et tout ça… sans sport… Je veux juste dire que tout passe quasiment par l’alimentation. Et ça, c'est unanime pour tous les médecins avec qui je bosse.
Pour autant, comme je l’ai écrit, et j’arrive au point essentiel, le sport continuait de me hanter. Avoir perdu du poids fait que je me sentais (un peu) mieux (alors que je portais relativement bien ce « surpoids » finalement) (je mets une photo de moi exprès de cette époque, au boulot) (en fait, c’est presque la seule photo que j’ai n’aimant pas vraiment mon image).
J’aime le sport, je n’en pratique pas mais qu’est-ce que j’aimerais faire ? De la natation.
A 35 ans, je ne savais pas nager…
J’ai donc pris un coach sportif particulier, accessoirement maître nageur sauveteur. Impossible pour moi d’aller dans une piscine publique. Ce coach, certes, représente un coût MAIS : je n’ai pas de permis (donc pas de voiture), je ne fume pas, je ne sors pas en soirée et je ne reçois pas (c’est joyeux…

).
J’avais (j’ai) une vision de mon corps qui n’est pas forcément bonne d’autant que j’ai subi une intervention chirurgicale reprise une fois et… de nouveau ratée
Et bien j’ai donc investi dans des tops (en je ne sais quel tissu d’ailleurs) pour éviter de me retrouver torse nu et je me suis lancé.
Le maître nageur (un mec formidable) m’a tout de suite mis à l’aise. Il donnait des cours particuliers à des gamins, ou des cours collectifs à des plus âgés. Et quand les uns ou les autres arrivaient, curieusement, je ne pensais plus à mes complexes (même si le top en cachait un

). Car je me suis rendu compte (il était temps…) qu’au final, je n’avais pas plus de regard que n’importe qui…
Et un autre point : j’adore l’eau. Être dans l’eau, c’est juste du bonheur pour moi.
Aujourd’hui, je sais nager. Bon, la brasse. C’est pas très compliqué et de base, je n’avais pas peur de l’eau (c’est important) (même si mon prof traitait également cette peur). J’ai arrêté les cours alors que je commençais le crawl car je voulais passer à autre chose. Ceci étant, le crawl, j’en chiais. Je n’arrive pas à faire deux choses : à caler ma respiration (et même si le prof le déconseillait, je pense que je serais obligé de mettre un pince nez à cause d’un problème de sinus) et à faire un mouvement correct des jambes.
Mais là encore, je prenais confiance.
Par la suite, j’ai repris contact avec ce prof de sport. Toujours pour des cours particuliers de… jogging. A noter qu’il a un master 1 de STAPS, passionné de foot, sports extrêmes et compagnie.
Là, il m’a fallu du temps pour progresser. Pourquoi ? Forcément, le jogging… c’est dehors (hors de question pour moi de faire ça en salle ou sur un tapis, je n’aime pas trop les salles et les machines). Et donc… il y a des gens…
Mais il faut savoir une chose : l’intensité, le degré de mon stress lié à ma phobie sociale est diminué quand je sors avec quelqu’un. C’est juste logique : les regards ne sont plus exclusivement tournés vers moi (oui, car dans la phobie sociale, les regard sont forcément tournés vers le phobique…).
Ces cours se sont déroulés dans un parc sur Bordeaux, une fois par semaine. De mon côté, je « m’engageais » à aller courir une seconde fois dans la semaine, seul.
J’allais ainsi autour du lac de Bordeaux, puisque j’habitais à côté (merveilleux souvenirs…).
MAIS : tôt le matin, à savoir vers 7h ou même plus tôt. J’étais seul et si je savais qu’il y allait avoir du monde, je ne pourrais pas courir. Bonjour en hiver… J'avais les extrémités anesthésiées.
Bref. J’ai mis du temps à évoluer (le fractionné, quelle horreur). Mon prof me le disait, c’est vrai que parfois je stagnais et qu’au bout d’un an, j’aurais du réussir à courir davantage qu'une heure.
J’ai cependant arrêté. Le « contrat » que je m'étais fixé était rempli et je comptais bien poursuivre mes efforts.
Ça a payé. En décembre dernier, je courais 1h37 (je suis parti de mes débuts de 1,30 min à cracher mes poumons…).
En janvier de cette année donc, je reviens à Dijon. Je vais courir au lac. Mais il y a davantage de monde. Et catastrophe : je tiens 20 minutes, 30 minutes… Je ne dépasse plus une heure encore aujourd’hui. Mais bien évidemment, je suis obligé d’y aller vers 7h le matin (je suis crevé à me lever à 6h30 quand je bosse pas). Il faut comprendre que courir alors que des gens se promènent fait que mon rythme s'accélère. C'est même inconscient. Je cours alors n'importe comment, je m'essouffle et c'est foutu. Idem si je cours le long d'une route et que j'arrive à un croisement avec des voitures arrêtées : une peur limite panique (et ça, les croisements, c'est un vrai handicap, même à pieds).
Pour autant, je continue le jogging ! Car j’aime bien. Et j’espère retrouver mon rythme d’avant quitter Bordeaux. Mais depuis six mois, j'ai bien moins couru, j'étais loin du lac et tout et tout. Et mon retour s'est fait dans des conditions franchement pas simples.
Maintenant, j’attends 2022 pour me reprendre un coach (pour faire d’autres exercices). Ce n’est pas de la procrastination : j’attends de savoir où je vais financièrement.
Et peut-être un jour rentrer dans un truc de jeux de sociétés (Villainous

, Clash of Clank, Citadelles...) , c'est sympa je trouve.
Et faire du roller.
Et je sais pas quoi en fait...
Ah si !!! Poursuivre le crawl !!!
Et de la danse ! Je suis fan de DALS et de danse contemporaine...
Quitter Bordeaux a été la pire décision que j’ai prise, mais m’aura ainsi permis de m’acheter un petit bien immobilier à Dijon, chose que je n’aurais pas pu faire à Bordeaux.
Je fonctionne aussi en me fixant des objectifs. Ainsi, l’un deux sera de pouvoir aller dans une piscine publique dès l’été prochain ou d’aller me baigner à Arcachon… Pour atteindre cet objectif, il me faudra faire des efforts. Je les fais.
J’ai évolué durant ses huit dernières années loin de Dijon. Je me suis malgré tout ouvert et j’ai pris (un peu) confiance. Récemment, j’ai été témoin au mariage d’un de mes meilleurs amis (8 ans de moins que moi). Je mets la photo exprès : RIEN, ABSOLUMENT RIEN ne laissait présager que j’aurais pu faire ça ou m’habiller ainsi il n’y a ne serait-ce que cinq ans encore. En effet, pour le costume, il m’a fallu aller dans une boutique spécialisée, classe, et faire des essayages devant une bonne femme qui nous voit en boxer.
Et qui dit témoin, dit beaucoup de monde à la cérémonie (nous étions une soixantaine), des inconnus pour la plupart, discours, danse, karaoké…
TOUT ce que ne peut pas faire un mec souffrant de phobie sociale.
Mais je m’étais engagé. «
Tu veux être mon témoin ». Je n’ai pas réfléchi, j’ai dit oui tout de suite.
A l’approche du jour J, je me chiais dessus (excusez-moi).
Et le fameux jour, ça a été discours (pour lequel j’ai été applaudi, et hop, une petite dose de confiance…

), larmes, rires et danse.
Enfin danse… A priori, je planais sur la piste plutôt qu’autre chose (je n’ai JAMAIS dansé de ma vie, ni sorti en boîte, ni rien). L’alcool m’a aidé certes. Et ça, ce n’est pas bien (l’alcool est souvent lié à la phobie sociale car il désinhibe. L’exercice étant de faire des choses SANS ce substitut).
J’avais cependant conscience de ce que je faisais, pleinement conscience d'être ridicule (si si

…). Et alors ?
L’effort était donc là malgré tout.
A noter que je n’étais entouré que exclusivement d’hétéros. Pourquoi je précise ?
Je n’ai quasiment aucun ami homo. J’ai depuis tout jeune été déçu du « milieu homo », un monde que je trouve rempli de mecs orgueilleux, m’as-tu-vus, parfois pédants, intolérants, voire méchants…
Et voici une preuve supplémentaire des progrès que j’ai fait... Déçu des homos car, du peu que j’en ai côtoyé il y a 20 ans, l’un deux n’a rien trouvé de mieux que de dire à ses potes que j’avais «
une petite b*** » (c'était l'info du siècle, pour sûr

). Aujourd’hui, cela m’importe, mais à l’époque, j’étais rempli de honte. Et à 45 ans maintenant, je ne comprends pas pourquoi cette méchanceté. Cela me rappelle un mec obèse qui se fait « b*** » sur une vidéo et qui se fait insulter de toute part. Certes, il prend des risques et assume. Mais le site permet de faire ce genre de choses et ça excite certains. Tant qu'on reste dans la loi, chacun fait ce qu'il veut
C'est grave, c'est triste, c'est lamentable. Je ne fais certes pas une généralité, mais je continue à penser hélas que le milieu gay est bien intolérant. Aujourd’hui je n’ai plus de honte, mais en même temps, je ne le crie pas sur les toits. A l’époque, un ami (toujours hétéro) disait : «
à quoi ça sert d’en avoir une grosse si tu bandes pas » (nous ne parlions à ce moment pas du tout de moi, mais de cul, forcément

). La voix de la sagesse. Aujourd’hui, je dirais : à quoi ça sert d’en avoir une grosse si t’es passif. Et je le suis, pourquoi je me rendrais malade auprès de mecs aussi lamentables. Alors j'essaie de privilégier mes forces plutôt que mes "faiblesses". J’essaie de muscler mon fessier en passant
J’ai par ailleurs quelques amis homos que j’aime beaucoup. Je ne fais donc pas une généralité, mais j’avoue qu’à mon âge, je n’ai pas du tout envie de me retrouver en boîte de nuit gay.
J’ai un collègue homo au boulot. Il me sort «
toi, je suis sûr que t’es une passive » (déjà ce terme féminisant ne me plait pas). C’est complètement dingue en fait, dès que j’en croise un, c’est la première question soulevée. C’est juste insupportable. A croire qu’être gay veut forcément dire coucher avec tout le monde (même s’il ne l’a pas dit, on en revient toujours au même). C’est du domaine de la vie privée selon moi, mais bon.
Entouré de mes amis « hétéros », aucun sous-entendus. La ville, c’est pas leur truc et les quelques soirées que je faisais étant plus jeune se déroulaient à la campagne, dans une grange par exemple, avec des mecs fumant le joint et délirant sur des trucs complètement cons (mais tellement drôles).
Pour autant, je ne vais pas me dire "bisexuel" parce que ça fait classe (j’ai connu un bi qui clairement ne s’assumait pas en tant qu’homo, alors pour faire passer la pilule : "je suis bi") (en attendant, je ne l’ai jamais vu avec une nénette). J’assume complètement mon homosexualité. Ce n’est même pas que je l’assume, je m’en cogne en fait. Je ne dirai pas que j’aime le foot parce que ça fait bien j’ai horreur de ça (sauf les fesses des footballeurs).
Et c’est ce que j’ai retrouvé lors de ce mariage. Un mec qui chante du Johnny, la danse des canards (c’était un gage…), de tout en musique (rassurez-vous), et aucun pour me demander si j’étais passif ou actif.
Je me sentais bien car je ne ressentais aucun jugement, aucun sous-entendus. Pas de sexualité je dirais presque. On s’amuse. Au final, je crois que ce sont les gays que j’ai côtoyé étant plus jeunes qui ont été néfastes pour moi.
Un jour, j’ai dialogué avec un travesti d’une soixantaine d’années : il était assez extrême dans ces propos et ne supportait même pas du tout tous ces « p’tits cons d’homos » (à deux mots près). En fait, il avait du s’en prendre plein la gueule et le fait de se travestir l’aidait en quelque sorte (je ne sais plus trop pourquoi, mais bon). Il m’avait touché car je ressentais une grande souffrance en lui. Et il en était devenu peut-être aigri, je ne sais pas.
J’avoue que je me suis considérablement endurci de mon côté.
Pourquoi je parle de ça ? Et là vous allez comprendre. Même si je peux le laisser paraître, il n’y a pas de critique dans mes propos.
En fait, chacun va où il veut, chacun fréquente qui il veut.
Ainsi, j’ai compris là où je me sentais bien. Alors que pendant des années je me sentais rejeté du milieu gay en quelque sorte (alors que je ne l’étais pas), mais souffrant à contrario de ne pouvoir y aller, par peur du jugement, par peur de ne pas rentrer dans des codes « gays ». Encore aujourd’hui, certains y verront toute une culture. Sans doute ! Et il y a de bonnes et belles choses. Sauf que j’ai appris à essayer de ne pas me sentir contraint de m’intégrer si je ne me sens pas bien. Et là, j’ai sacrément évolué.
Pour « aller mieux », il me fallait donc fréquenter les gens avec qui je me sentais à l'aise et pas me sentir "obligé de".
Il faut également savoir dire non : sans mentir...
Combien de fois depuis des années ai-je refusé des sorties, des invitations, sous prétexte de boulot, de diarrhées cataclysmiques, d’une invitation quelconque…
Aujourd’hui, sans rentrer dans les détails (la phobie sociale est difficile à comprendre) je dis juste «
non : je ne me sentirai pas à l’aise ».
Et voilà.
Je ne guérirai pas de cette pathologie. J’ai toujours des « tocs » (aller courir très tôt, attendre qu’il n’y ait plus personne dans les parties communes de mon immeuble pour sortir, allez m’acheter des fringues en magasin tôt le matin plutôt qu’un samedi après-midi), mais je considère que j’ai sacrément évolué.
A tel point que je pars de Bordeaux et que j’ai réussi à me faire un cercle d’amis qui me demandent quand est-ce que je reviens pour se faire une soirée (oui, je suis un vrai bout-en-train en fait quand je me lâche

).
Et donc pas de critiques sur les homos, puisque je quitte deux amis qui le sont et que j’apprécie énormément (ils ne sont pas en couple, je précise).
Je n’aurai pas la vie que j’aurais voulu (sortir, sortir et encore sortir, sport, natation, surf et j’en passe), mais au moins, même si je souffrirai toujours de mes troubles, je me bouge le cul.
Et c’est ce que j’aimerais dire à tous ceux qui se trouvent plus ou moins dans la même situation : bougez-vous, personne ne le fera pour vous.
Certes, l’âge y est pour quelque chose : on n’a sans doute pas la même réflexion à 20 ans qu’à 45 ans. Ce qui nous paraissait essentiel devient secondaire, nos priorités ont changé. Dommage que je n’ai pas eu cette façon de penser plus jeune, ça m’aurait éviter de perdre du temps.
Ceci étant, je ferai clairement parti de ces vieux garçons aigris et chiants en vieillissant, mais personne n’est parfait.
Même si parfois, je me prends à rêver d’un mec (avec qui je pourrais faire du sport par exemple, qui pourrait même « m’entraîner »), chose que je n’imaginais même pas avant…
