Des livres pour nous ?

  • Ah, j'ai un paquet de titres mais je n'en connais pas beaucoup a avoir été traduit en français, tu te débrouille en anglais ?
     
    Lis absolument la Chambre de Giovanni, c'est un classique. Les lois de l'attraction de l'auteur d'American Psycho même si ça reste très ambiguie, il traite aussi de l'attirance qu'on éprouve pour un hétéro.
     
    Mais apparament mes préférés n'ont pas été traduits...Dommage, ils sont incontournables :|
  • Je me débrouille en Anglais mais pas au point de lire un livre entier x)
  • De Poppy Z. Brite :
     
    -Sang d'Encre
    C'est dans cette maison que Bobby McGee, auteur de la bande dessinée Birdland, a tué sa femme et son fils cadet avant de se suicider. Elle est maintenant habitée par Trevor, le fils de Bobby, unique rescapé du massacre, et par son ami Zach. Mais qu'est-ce qui a ramené Trevor sur les lieux du drame ? Ce ne sont pas uniquement les mauvais souvenirs que les deux garçons devront affronter, car cette maison recèle des forces démoniaques, animées par de noirs "dessins"...
     
    -Âmes Perdues (1er livre de l'auteur)
    À quinze ans, Nothing, adolescent rebelle et mal dans sa peau, s'enfuit de chez ses parents. Sa route croise celle des Lost Souls, créatures étranges, vêtues de noir, qui boivent une liqueur au goût de sang. Insatiables, sensuels, sauvages, ce sont des prédateurs sans loi qui n'obéissent qu'à leurs instincts. Avec Molochai, Twig et Zillah, Nothing part en quête d'amour, de sexe et de violence au son de longs riffs lancinants dans les boîtes punk de La Nouvelle-Orléans, et découvre la vérité sur ses origines...
    Poppy Z. Brite nous entraîne dans un univers noir où les vampires profitent de leur immortalité pour s'adonner à toutes les perversions et braver tous les interdits de la société puritaine américaine.
     
    -Le Corps Exquis
    Le Corps exquis est un roman écrit par Poppy Z. Brite. Cette œuvre peut être assez déroutante pour certains, les thèmes abordés étant le cannibalisme et la nécrophilie.
    L'histoire se base sur l'histoire d'amour de deux tueurs en séries, qui se connurent dans un bar et dont la relation va apporter à chacun des expériences nouvelles. S'y mêlent les recherches de la police pour retrouver le premier tueur, échappé de prison et l'histoire d'un homme atteint du sida, rongé par sa maladie et par son amour destructeur pour son ex-amant.
     
    -Alcool (1)
    Rickey et G-man décident d'ouvrir à La Nouvelle-Orléans un restaurant où tous les plats contiendront un petit plus spiritueux... Commence une course frénétique et épicée à travers les cuisines, les arrière-cours, les bouges et les deals d'une ville amoureuse de l'alcool.

    Poppy Z. Brite mixe ambition, scandale, cocaïne et meurtre, et nous sert Alcool bien tassé, avec une paille !

     
    -La Belle Rouge (2)
    De La Nouvelle-Orléans, où triomphent leurs plats à base d'alcool, au Texas, où ils vont ouvrir un restaurant de viande, les péripéties épicées de Rickey et G-man, deux chefs qui attirent les ennuis aussi vite que les succès.
     
    Soul Kitchen (3)
    Dans ce dernier opus, qui clôt la trilogie entamée avec Alcool et La Belle Rouge, Rickey et G-man, qui ont fait d'Alcool le restaurant le plus prisé de la Nouvelle-Orléans, s'embarquent dans un projet de restaurant à bord d'un ferry boat typique de la Nouvelle-Orléans… Ils sont accompagnés de Milford Goodman, qui a passé dix ans en prison pour avoir assassiné sa patronne et qui vient d’être acquitté.
    Alors que l’ouverture du nouvel établissement approche à grands pas, Rickey découvre le lien inextricable qui existe entre le passé de Milford et celui d’un des investisseurs, un homme aux intentions funestes…
    Poppy Z. Brite donne corps comme jamais à l’esprit d’un lieu, la Louisiane, et de ses habitants. Il n’y avait qu’elle – auteur gothique à succès, habitante de la Nouvelle-Orléans et épouse d’un chef cuisinier – pour nous offrir une trilogie culinaire aussi succulente.
     
    (-Et ses recueil de nouvelles La Petite Cuisine du Diable, Contes de la Fée Verte, Self-Man Made, ...)
    _________
     
    Je viens tout juste d'apprendre la sortie de Soul Kitchen en france (enfin ! \o/), et je vais le commander sous peu. Je m'inquiète pas, Alcool et La Belle Rouge font parti de mes romans préféré, je suis sûr que ce sera génial !
     
    Bon, si tu voulais du gay très gay (et très gai), les livres t'intéresserons pas. Brite écrit sur des personnages gays mais leur sexualité est pas particulièrement mis en avant. Il y a à peut près dans chaque bouquin une scène de cul très soft, quoi.
    /!\ Lecteurs avertis pour Le Corps Exquis. Personnellement je l'ai adoré, il est génial, mais a lire avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de recule.
    Sang d'Encre est en quelque sorte un Shinning sous acide. J'le conseille aux lecteurs d'horror-fantasy.
    Et pour ceux pas trop fan de fantômes, vampires, vaudou et toute la clique, je conseille la trilogie Alcool, La Belle Rouge et Soul Kitchen.
     
    Voilà, ENJOY !
    Last edited by Gh.Marshall on 22 Sep 2013, 13:44, edited 1 time in total.
  • Je +1, *Pouce en l'air* et *Seal of approval* le post du dessus. Poppy, elle déchire. Sang d'encre est surement le plus facile, Corps exquis le plus hard.
     
    Sinon pour ceux qui sont nostalgiques des contes de fées mais en version gay, je relis de temps en temps mon exemplaire de 'Prince radieux'. C'est un peu cucul mais y'a quelques histoires marrantes (et un autre volume qui s'appelle Princes charmés, que je n'ai pas).
  • bon c'est hyper connu, mais si tu te prends vite au jeu des séries basées uniquement sur le mode de vie des personnages, il y a les fameuses "chroniques de San Fransisco" d'A. MAUPIN. beaucoup d'homos mais pas que. Ne t'attends pas à une histoire mais plus à plein de tranches de vie avec des personnages (beaucoup) très attachants et vraiment bien développées...
    Bon y a 8 tomes, faut parfois s'aérer l'esprit entre deux bouquins, mais c'est vraiment sympa à lire.
  • Je lis énormément, mais je préfère regarder des films quand ça concerne des histoires mettant en scène des relations entre hommes.
     
    Donc côté bouquins, mis à part 2-3 mangas (ben oui,cela reste des livres!) je n'aurai aucune littérature à te conseiller...
  • Une réponse ma foi fort intéressante, merci beaucoup Seiryu
  • Je te déconseille tout ce qui est du genre témoignages de vie et écriture blog (type Le Moi du toi ou 18 ans et toutes mes dents) qui sont des abominations de niaiserie et de nombrilisme.
  • Niveau manga je trouve qu'il n'y a paradoxalement pas grand-chose à se mettre sous la dent. Autant il y a plein de titres avec des couples gay (ou juste des sous-entendus plus ou moins appuyés), autant on se rend compte que la majeure partie est écrite par des femmes à destination d'un public féminin, et ne cherche pas spécialement le réalisme. On est beaucoup plus souvent dans le gros fantasme et la reprise de certains codes que dans la représentation d'une relation à laquelle des lecteurs gays pourraient s'identifier (enfin moi j'ai pas pu ^^). Et il y a beaucoup d'histoires où l'homosexualité d'un personnage est un ressort narratif plus qu'autre chose. Un moyen facile de créer un personnage en marge, torturé, destiné à ne jamais connaître le bonheur, tout ça. Dans des vieux mangas comme Très cher frère ça ne me choque pas tellement car c'était sans doute assez représentatif de l'époque, mais de nos jours, trouver une histoire avec un personnage gay un minimum positif et qui ne se résume pas complètement à cette caractéristique, ben c'est pas facile.
     
    Là où certains mangakas (et surtout certaines) sont assez fortiches je trouve, c'est dans l'introspection, la question du genre : qui suis-je ? qui aime-je ? Dans Basara par exemple, l'héroïne prend la place de son frère jumeau assassiné, et qui était destiné à être l’Élu qui réunifierait le peuple et le sauverait de la tyrannie du souverain en place. Ça la fait se poser pas mal de questions sur son identité : est-ce que les gens la suivent pour l'illusion qu'elle donne d'être son frère ou pour ses qualités à elles ? comment aussi exister en tant que fille quand elle passe la majeure partie de son temps à se faire passer pour un homme ? à quel point s'enferme-t-elle dans des visions préconçues de ce que doivent être un homme ou une femme ?
    Dans L'infirmerie après les cours, le personnage principal a un corps de jeune homme jusqu'à la taille, et de jeune fille pour le reste (mais passe pour un jeune homme hétérosexuel auprès de ses camarades). Jusqu'au jour où une mystérieuse femme lui ouvre la porte d'une infirmerie où les élèves s'affrontent dans des rêves où leur apparence reflète beaucoup plus leurs problèmes personnels. Le perso principal va pas mal se demander qui il/elle est et hésiter entre une copine et un copain.
     
    Dans les comics de super-héros par contre c'est l'inverse. J'ai trouvé peu de questionnements intérieurs, mais plus de personnages gay déjà en place (du coup ça se complète bien). Après ce sont beaucoup plus souvent des personnages secondaires, mais c'est déjà ça. Les premiers qui me viennent à l'esprit sont Teddy et Billy des Young Avengers, une série récente qui n'a pas déjà trouze mille chapitre à son actif, et a eu jusqu'ici des bons scénaristes et dessinateurs. Le casting est assez varié de manière générale, ça fait plaisir, et il n'y a pas besoin de connaître l'univers Marvel pour se lancer dans la série (c'est un des premiers comics de super-héros que j'ai lus d'ailleurs). Ah et dans la "saison" en cours, c'est Jamie McKelvie aux dessins, à qui on peut faire confiance pour avoir des persos très "lookés" x) (j'aime bien quand les personnages s'habillent bien, mine de rien c'est aussi une façon de les caractériser).
    Dans les comics de pas super-héros, Scott Pilgrim est assez rigolo avec plein de références geek dedans et des persos gays aussi (et bien habillés - d'ailleurs son auteur a signé une des couvertures alternatives de Young Avengers).
     
    (bon je sais pas si c'était vraiment ce que tu recherchais comme "livre", mais bon x))
    Last edited by Gris Souris on 23 Sep 2013, 23:28, edited 1 time in total.
  • Tu peux aussi lire un roman dévié du Da vinci code c'est le "Gay Vinci code". Je ne l'ai pas lu donc je ne pourrais pas te dire ce qu'il en est mais c'est la seule référence qui me vient à l'esprit à cette heure-ci
  • Euh, Gay Vinci Code, c'est une daube ^^ Je ne crois pas avoir lu un roman gay intéressant. Ca doit forcément exister mais je pense que mes choix étaient nazes. ^^
  • +1 pour Poppy Z brite
    Je déconseille par contre Duteurtre, et Pellerin
  • Merci pour vos réponses ^^
  • Tu habites en région parisienne, alors tu devrais sans trop de soucis pouvoir  faire un tour à la librairie "Des mots à la bouche".
    Alors oui c'est dans le Marais, on s'y sent pas forcément à l'aise, très observé et jaugé, mais cette librairie propose plein de bouquins sympas et par forcément niais comme la collection Arlequin de Barbara Cartland.
    En plus les tenanciers (je parle comme à la campagne!) sont très sympas et de bon conseil.
    Voilà le lien : http://motsbouche.com/fr/
     
    Perso, pour les romans j'ai bien aimé La nuit est vierge de Jaime Bayly, et Comment te le dire ? de Mikko Ranskalainen.
    Sinon niveau mangas, c'est pauvre en VF, et pas très cultivationnant, faut aller chercher les VO de certains auteurs comme Honjou RIe.
    Last edited by Mighty Max on 30 Sep 2013, 22:34, edited 1 time in total.
  • Dans la bande dessinée, j'oubliais un auteur important : Ralf König.
    J'avais notamment lu plusieurs de ses BD au moment où le débat faisait rage entre les pro et les anti-mariage pour tous, avant que la loi ne soit votée. Et ce qui me marquait c'était qu'autant les anti se vautraient dans la haine et le ridicule, autant les pro, à l'inverse, tentaient de donner une image positive des gays. La vérité est sans doute dans un juste milieu, car on n'est ni pires ni meilleurs qu'un autre du fait de sa sexualité.
    Ralf König me donne l'impression d'en être déjà à l'étape d'après, celle où on n'essaie plus de défendre une cause, de "donner une image positive", mais où on a réalisé qu'on peut aussi rire gentiment de tout un tas de situations, sans se demander pour autant "oui mais est-ce que ça renvoie le bon message ???" Et indirectement, faire comprendre que quelle que soit la sexualité, dans tous les couples il y a des petits dysfonctionnements, des moments qu'on peut tourner en dérision etc. et que sans nier certaines différences, ben y a plein de trucs communs à tout le monde. Des fois je trouve que s'il y a un message à renvoyer, c'est celui-là.
     
    Son style de dessin m'a un peu rebuté au début, on est dans un style pas très éloigné des Bidochons ou de Claire Brétécher, mais ses personnages ne manquent cependant pas de charme et surtout je ris beaucoup à la lecture de ces BD ^^ (ce qui n'empêche pas certains passages d'être plus sérieux).
  • Je viens de me souvenir de l'excellent Dorian: an imitation de Will Self (en français c'est Dorian tout court, je crois).
    C'est une réécriture du Portrait de Dorian Gray transposé dans la communauté gay des années 80 à Londres. Le bouquin est tout bonnement génial, l'auteur dresse un portrait au vitriol de leur petite communauté. C'est grinçant, tragique, cynique, bien construit et bien écrit, on ne s'ennuie pas à un moment. Bon, il ne faut pas s'offusquer du langage cru et des scènes de cul, sinon.
  • Dans livres, j'entends aussi Bande Dessinée et j'en ai deux à vous proposer :
     
    En tout premier, dans un ton un peu "dramatique", "Journal" de Fabrice Neaud (paru en 96 sous les éditions Ego comme X). C'est une bande dessinée auto biographique de l'auteur qui représente sa vie gay au début des années 90. C'est particulier et peut ne pas plaire à tout le monde. ça a beau s'appeller "Journal" on ne voit pas réellement sa vie de tous les jours mais plutôt l'amour qu'il porte pour une personne et comment cela évolue. Je vous le dis directement, c'est pas ultra rose et c'est plutôt cru.
     
    La seconde, c'est une bande dessinée beaucoup plus fun : il s'agit de "Bichon" de David Gilson (Glénat). C'est avant tout destiné à un public beaucoup plus jeune (la BD paraît dans le magazine Tchô) et raconte l'histoire de Bichon, un petit garçon qui préfère les princesses aux soldats et qui a pour fréquentation un groupe de filles. Quand les autres garçons se moquent de lui et que Jean-Marc, élève en CM2, prend sa défense : c'est le coeur de Bichon qui fait des bonds! 
    C'est super mignon, c'est pour les gamins avec un graphisme enfantin (l'auteur bosse pour Disney) c'est parfois très (trop) caricatural d'un enfant uniquement intéressé par les jouets pour filles mais si comme moi vous vous êtes parfois retrouvés dans le petit Sacha (de son vrai nom) vous allez littéralement tomber amoureux de cette bande dessinée!
     
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  • OMG, je me suis renseigné sur Bichon, ça à l'air trop chou ! J'vais voir si je le trouve pas à la Fnac.
    Merci Lemonday ! \o/
    Last edited by Gh.Marshall on 28 Nov 2013, 13:23, edited 1 time in total.
  • J'ai lu le Journal il y a quelques années, mais peut-être pas dans les meilleures conditions. Un ami en avait parlé, en conseillant en même temps plusieurs articles sociologiques sur l'homophobie ou plutôt l'hétérosexisme, la définition du masculin et du féminin... en gros tout ce qu'on appelle aujourd'hui les gender studies (quelques années plus tard, en reprenant ce matériau, on a tellement majoré en module de socio avec une amie ^^). J'ai d'abord lu ces articles, puis le Journal de Fabrice Neaud. Le souci c'est qu'il en parle mais de façon assez rapide, donnant surtout quelques pistes pour approfondir soi-même le sujet si on le souhaite. Quand on suit l'ordre Journal > études c'est passionnant, par contre quand on fait le chemin inverse (ce que j'ai fait involontairement) on a l'impression que Neaud reste très superficiel sur ces sujets et on peut être déçu. La lecture des 3 premiers tomes s'est pour moi pas mal résumée à "être un artiste, c'est dur ; être au chômage, c'est dur ; être homosexuel en province, c'est dur ; alors quand comme moi on est un artiste au chômage homosexuel en province, c'est super dur". Le tome 4 était par contre beaucoup plus accessible : l'auteur commence à se refaire des amis au lieu de les perdre à force de les envoyer bouler, on a l'impression qu'il reprend du poil de la bête de manière générale, y a même des SD "à la Neaud"... Bref, c'est beaucoup moins âpre que ce qui a précédé.
    Après de manière générale cette BD a eu un énorme succès critique au moment de sa parution, donc ça ne fait pas de mal de s'y intéresser :)  Pénélope Bagieu disait récemment que ce qui lui avait entre autres plu dans cette BD, c'était que l'auteur traduisait bien ce que ça faisait de "regarder quelqu'un avec les yeux de l'amour" : en gros arriver à nous faire comprendre ce qu'il trouvait séduisant chez un mec qu'il a connu : les épaules, le bas du visage et le début du cou etc. là où d'autres trouveraient cette même personne tout à fait quelconque.
     
    Dans un registre beaucoup plus léger, une des toutes nouvelles recrues des Uncanny X-men est gay. On l'apprend dans un chapitre tout récent, avec une Emma Frost qui fait ce qu'elle fait de mieux - je veux dire, à part bombarder ses interlocuteurs de répliques assassines et porter des tenues limite limite en mettant tout le monde d'accord sur le fait qu'elles lui vont comme un gant. Elle enseigne. A sa manière, bien sûr. Et les pouvoirs de ce nouveau mutant ont l'air assez intéressants...
     
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