Truvada & Co

  • Deja rien que le PrEp je ne suis pas trop partisan . Je prefere prendre mes precautions plutot que risquer ma santé en me passant de capote ....
    Mais sinon desole , jamais entendu parler de Truvada
  • Aurais tu des sources sur ces échecs thérapeutique et effets secondaires ?
     
    Pour ma part j'ai toujours lu de bonnes choses sur le truvada, avec un taux de réduction des risques de 86% (chiffre souvent énoncé). Après le truvada reste un médicament, comme tous médicaments il y a des gens qui les supportent mieux que d'autres et ils n'ont pas la même efficacité chez tout le monde.
     
    L'enjeu du truvada, est bien entendu de protéger la personne à titre individuel, mais surtout de limiter, voire de faire régresser la propagation du virus. Car même si pour une personne le medoc est pas efficace il le sera pour 8 autres. Ainsi on multiplie les barrières au virus.
     
    D'autre part ce médicament s'adresse certes à la population homosexuelle, mais c'est avant tout pour les personnes qui prennent beaucoup de risque (qui refuse la capote). Dans une démarche responsable, ce médicament est un outil SUPPLEMENTAIRE au préservatif, et non pas un remplacement. Si un jour le preso craque, ou un soir pas comme les autres un peu alcoolisé tu fais pas gaffe, etc il y a pleins de situations potentiellement à risque qui peuvent nous arriver.
     
    En ce qui me concerne, oui je serais plus rassuré d'avoir à disposition ce médicament. Dans la mesure où le protocole impose uniquement les pillules avant et après un acte sexuel à risque, même si j'ai des effets secondaires (s'il sont permanent dans ce cas je réfléchirais un peu +) je préfère être un peu malade une journée après, plutôt que de devoir subir ces effets le reste de ma vie. Car le truvada reste le médicament utilisé par les séropositif pour faire baisser leur charge virale.
     
    Bref je suis totalement pour sa commercialisation (en espérant que cela ne soit pas au prix assez cher de la boite)
  • Normalement, pour éradiquer le VIH, il faudrait que tout le monde utilise des préservatifs, c'est simple et efficace ... mais ce n'est pas le cas ,  des personnes continuent à avoir des conduites à risque : c'est leur choix ... à force de  jouer à la roulette russe , à un moment donné la balle part ... on ne peut pas empêcher les gens de se détruire : si ils veulent mourir et souffrir, c'est leur choix ... 
     
    Si j'ai bien compris les <a class="bbc_url" href="http://yagg.com/2014/12/29/seronegatifs ... ric-erard/" title="Lien externe">PrEPs</a> sont des  traitements de pré-exposition au VIH: il s’agit d’administrer le <a class="bbc_url" href="http://www.futura-sciences.com/magazine ... fda-40116/" title="Lien externe">Truvada</a> (un médicament anti-VIH : tri-thérapie) à des séronégatifs qui ont des comportements sexuels à risque afin de réduire les risques de contamination.
    Bref, ils essayent d'endiguer la progression de l'épidémie du VIH comme ils peuvent ...
     
    L'utilisation du Truvada a des effets secondaires conséquent surtout sur une longue utilisation :  les effets secondaires les plus courants sont la diarrhée, des nausées, des douleurs abdominales, des maux de tête et une perte de poids et les plus graves,sont les insuffisances rénales, les insuffisances hépatiques et des affections des os.
     
    Je pense que la possibilité de pouvoir utiliser le Truvada est une avancée (pour essayer de lutter contre le VIH)  mais ce qui me préocupe, c'est pourquoi on en est arrivé là ? , pourquoi la prévention ne fonctionne pas ?!
     
    Après, il faut rappeler que d'utiliser les PrEPs ne protègent pas contre les autres Infections sexuellement transmissibles ( IST ) et qu'il y en a des mortelles (hépatites B, syphilis ...) ou qui déclenchent des cancers (les papillomavirus) ..
     
    Bref, baiser sans capote, c'est un des moyens pour choper une maladie mortelle.
     
    On ne guéri pas du sida, ils ne peuvent que ralentir la progression du VIH, mais le résultat final est toujours le même ...
     
    Personnellement, je n'ai pas envie de me suicider, ni de me faire du mal ...
  • Je trouve tout de meme cette pratique dangereuse et irrespectueuse pour leurs futures conquetes (qui elles se protegent par habitude) en les convaincant de se passer de capote grace au PrEp .... Comme dit plus haut , le prep ne doit en aucun cas se substituer à la capote .... 
  • Ayant fait un stage dans un service de consultation VIH, j'ai pu discuter de ce traitement.
     
    Une étude faite aux US (faudra que je retrouve l'article, c'est mon chef qui m'en a parlé) a effectivement montré que la propagation du VIH était fortement diminuée (Alastar, si tes chiffres sont vrais, perso avec une réduction de 86% jamais je ne prendrai le risque...), ainsi que la transmission de l'hépatite B car le médicament agit aussi sur ce virus.
    En revanche on a eu une explosion des autres IST (syphilis, gonocoque, etc.).
     
    Dans les arguments des patients, on avait: difficile de garder une érection avec un préservatif, sensation pas la même, facilité d'utilisation, ne pas s'arrêter pendant l'acte pour le mettre. 
    Le problème c'est que les hommes ont moins peur. J'en avais un qui était séropo, qui n'utilisait pas de préservatif (car pas de transmission du VIH si bien traité) et il s'en fichait d'attraper la syphilis ou autre, il suffit de se traiter... Il disait d'ailleurs dans une assoc de prévention qu'il fallait s'attendre à avoir tôt ou tard le VIH chez les gay. Ce gars avait quand même une dizaine de partenaire en 2 semaines. Pour lui, la PrEP se substituera au préservatif qui n'est plus un moyen efficace (il n'a pas tort dans le sens où le nombre de contaminé réaugmente, mais ça reste efficace si on l'utilise!), qu'il faut trouver autre chose.
     
    Je pense que c'est une minorité dans la population gay mais forcément quand on travaille dans un milieu comme une assoc ou un service comme ça, on voit forcément plus ce type de personne et le regard est biaisé.
     
    Ensuite un autre problème: le coût. Il faut que des études montrent si ça reviendrait moins cher à la sécu de rembourser le traitement comparé à l'agent gagné sur le prix du traitement des nouveaux séropo évités. Mais est-ce qu'on serait prêt à payer pour des gens qui ne se protègent pas avec un moyen efficace et pas cher ?
     
    Enfin, avec le préservatif tu sais que la personne se protège. Avec le traitement, le gars peut te dire ce qu'il veut...
     
    Ce qui est sûr c'est que les IST/MST sont en recrudescence chez les gays et qu'il faut trouver une solution.
  • La solution c'est la capote, y'a pas forcément à tourner autour du pot. Comme tu l'as bien expliqué Cub75 ce traitement peut être une "alternative" (même si sincèrement je trouve ça dangereux de l'envisager comme tel) mais ça n'agis pas sur les autres MST.
    On parle tjrs du VIH mais rarement des autres.
    Avoir une sexualité responsable, éviter les risques, changer les mentalités, c'est le noeud du problème, mais oui effectivement, proposer des médocs ça reste plus simple, tjrs plus simple de proposer une solution qui n'inclue pas de faire changer les comportements de manière profonde.
  • Merci Cub75 pour ton éclairage :  les mecs te disent de toute façon ce qu'ils veulent, ce n'est pas pour cela qu'il faut les croire ... :)
     
    Personnellement, cela m'est déjà arrivé qu'un  mec me dise que la capote le faisait débander et qu'il a du mal à la supporter ... et bien on a fait autre chose : non pas un tricot  :D ... on peut s'amuser autrement ...  ;)
     
    Je suis d'accord avec toi Plutolol : il faut baiser responsable :D  et laisser de coté les mecs qui en ont rien à faire même si ce sont de pures bombes , car les bombes  peuvent exploser  et nous on peut partir avec ...
     
    Point de salut sans la capote ... :)
  • Attention, post indigeste droit devant !


    PrEP et son efficacité :


    - De ce que j'ai pu discuter avec le médecin du centre de dépistage qui me l'a proposé, le chiffre donné est le résultat d'une étude réalisée chez des COUPLES stables + HETEROsexuels, dans la problématique de pouvoir avoir des rapports sexuels sans capote en couple. (Je n'ai plus la référence)


    - Pourquoi c'est important de noter que ce sont des HETEROs ? Parce que, messieurs, nous n'avons pas les mêmes pratiques sexuelles qu'eux donc pour nous, les homos, l'efficacité réelle est probablement moindre que dans les études: pour faire simple, les homos ont des rapports anaux et oraux (vs les hétéros qui ont habituellement des rapports vaginaux +/- oraux, même s'il y a une émergence des pratiques anales). Hors, la muqueuse de l'anus n'est pas naturellement faite pour cet usage ! On pense qu'il y a nettement plus de micro-lésions pour les rapports anaux (= risque de transmission du VIH +++) que pour des rapports vaginaux (naturellement pensés pour pouvoir accueillir les rapports - pas les mêmes types de muqueuse).

    A cette réduction d'efficacité, il faut rajouter les autres facteurs de la vraie vie (prise incorrecte des médicaments, interactions médicamenteuses, interactions alimentaires etc)


    - Pourquoi noter que ce sont des couples ? Parce qu'en théorie, il y a moins de partenaires sexuels. Ce qu'on ne dit pas, c'est qu'il y a des souches de virus VIH "naïves" (n'ayant jamais reçu de traitement anti-VIH) et d'autres non. Ce que le mec séropo te dira pas, c'est si le traitement pré-exposition que tu prends est efficace contre son virus à lui... Parce que malgré toutes les avancées sur les traitements, il existe des virus qui deviennent résistants à certaines molécules, même si rares, mais à l'échelle individuelle c'est pas 1%-10%-X% de risque de contamination mais c'est "je suis contaminé"/" je suis pas contaminé". (Un peu comme le drop rare à 0,1% : tu l'as ou tu l'as pas).

    (Je n'ai pas de chiffres sur l'émergence de souches, peut-être que Cub75 ou quelqu'un d'autre a des données là-dessus).



    Bon à titre individuel, en sachant tout ça, perso, ça ne me donne pas envie d'essayer pour un one-shot, encore faut-il que l'envie me passe par la tête.

    Parce que ça veut dire prendre risque certain avec une protection incertaine, que je peux quand même choper une autre IST (qui parmi vous a déjà eu un gonocoque ? Il paraît que c'est atroce !), et qu'en plus je suis même pas sûr que ça change quelque chose au plaisir !

    Et quoi qu'on en dise, le VIH on n'en guérit toujours pas, et il est prouvé que même traité et contrôlé, le VIH donne lieu à des problèmes de santé autres que le SIDA (en lien avec les médicaments mais aussi le virus en lui-même).


    Si la question se pose dans le contexte d'une relation de couple de longue durée (fidélité, relation depuis plus de 20 ans), je pense que la question se posera vraiment.




    Edit : mise en forme
    Last edited by Onkei69 on 24 Oct 2015, 00:16, edited 1 time in total.
  • J'ai entendu dire d'une oreille distraite que l'année dernière, par le biais de l'OMS, a été la première année ou le nombre de personnes infectés ainsi que le nombre total de personnes ayant le SIDA avait diminué. Après je n'ai plus la référence mais ça doit vite se retrouver.


    Après la capote est le meilleur moyen d'endiguer toutes les MST, c'est clair et je pense que ça commence à rentrer dans les consciences collectives. J'ai rencontré très très peu de gens ne voulant pas mettre de capote (en fait qu'une personne... xD). Après c'est la manière de l'utiliser qui n'est pas forcément très acquise non plus. Un certain pourcentage, non négligeable, de l'ensemble des transmissions de MST est dû à une mauvaise utilisation du préservatif (et ça il ne faut pas l'oublier non plus).  La capote est à ce jour le meilleur moyen préventif, peu cher, et simple d'utilisation, à ce jour, donc elle sera toujours utilisée. Alors que les médicaments ont une notion, justement, curative. (même si certain sont fait pour le préventif en cas de risque élevé.)

    Et puis je pense qu'il y a un énorme lobby sur ça avec le Sidaction etc...

     
  • sujet très interessant.
    c'est une arme thérapeutique de plus mais de manière globale, sur le long terme je pense, pas individuelle.
    c'est bien de souligner qu'il y a un taux non négligeable d'échec et que le moyen le plus efficace, c'est la kpote.
    l'autre moyen aussi de se protéger, c'est d'avoir conscience et faire prendre conscience.
    je suis s+, je préviens tjrs mes partenaires. mais malgrès ça, quand je fais des plans, bcp de mec veulent que je les dose ou carrement certains veulent que je les "plombe", je trouve effrayant que pour bcp de mecs le sida ne se résume à des inconvenients d'un "petite grippe" et oublie qu'on peut en souffrir et mourrir.
    je fais parti des chanceux, ma charge est indétectable et je suis en pause thérapeutique depuis déjà 3 ans, mais j'ai connu des mecs qui ont du faire face à l inéluctable, ils savaient qu'ils allaient mourrir. le truvada, c'est juste jouer à la roullette russe avec moins de balles.
  • J'avais connu ce terme de "plomber" il y a quelques années alors que je bossais au service des maladies infectieuses du CHU de Dijon (quand j'y habitais encore  ;) ).
    Je trouve aujourd'hui ce terme effrayant.
     
    Je m'étais piqué à l'époque avec un patient porteur du SIDA + Hépatite C.
    Même si je portais des gants (ce qui limite le risque de transmission), j'ai eu droit à Combivir + Kaletra pendant un mois.
    Bonjour les effets secondaires digestifs durant ce mois. Arrêt: je n'aurais pas pu aller au boulot.
    Je m'en suis sorti indemne à l'époque. 
    N'étant pour le moment pas concerné (je touche du bois, mais personne n'est à l'abri) (tiens, et si j'faisais un test...), je n'ai depuis pas connaissance des nouveaux traitements. Il est vrai que je ne me suis pas tenu au courant.
    Mais je souhaite que pour tous les malades, les effets secondaires de ces nouveaux traitements soient moins virulents et surtout durent moins longtemps.
     
    Voilà un moment que j'entends dire que chez une personne qui a une charge virale indétectable, il n'y a plus de risque de transmission.
    Pas complètement naïf non plus, je demande alors des sources à ces mecs sur le net qui veulent baiser sans capote: on me donne toujours des sources anglaises, suisses ou je ne sais quoi. Jamais je n'ai eu un document officiel français. Pourquoi n'en parle-t-on jamais ? De là, j'ai donc décidé de jouer sur le principe de précaution... Et de toute manière, comme dit jusqu'à présent, chaque mec dit ce qu'il veut.
     
    Je ne fais pas avancer le sujet, mais je tenais à dire que je le trouve particulièrement intéressant; merci donc pour vos informations et bravo pour le témoignage de Astaldo.
  • C'est comme la fellation ? On te dit officiellement que c'est risque à sida mais quand tu vas te renseigner aupres des connaisseurs ou sur le net , ils te font comprendre qu'il n'y a aucun risque (pour le HIV°. Mais cela ne me rassure tout de meme pas à 100% . Mais bon honnetement , qui est tombé sur quelqu'un qui fait une fellation avec capote ? Pratiquez vous pour autant la fellation aux gars que vous rencontrez avec capote ?
  • @Kurillos : pourquoi n'existe-t-il pas de papier français ? Parce que pour faire un papier, il faut faire une étude, et pour faire une étude il faut des financements. Les labos savent très bien qu'il existe déjà des études sur le sujet. Pour eux, s'intéresser au micro-environnement qu'est la France (à échelle mondiale) est finalement inintéressant parce que les études n'auraient pas d'impact particulier parce qu'ils ont déjà prouvé une efficacité (même incomplète) et que ce serait de l'argent jeté par la fenêtre pour finalement trouver les mêmes résultats.


    @ Bisounours : Oui. Ca m'est déjà arrivé de tomber sur quelqu'un qui demande la capote même pour une fellation. Et j'ai déjà entendu un italien dire que "les Français sont des sales parce qu'ils utilisent pas la capote pour la fellation". Ce sont des cas rares, mais ils existent.
  • J'ai la solution : faut faire comme moi  :D s'abstenir à en devenir fou jusqu'à trouver un autre fou à aimer !
  • Mon pauvre Rush, c'est triste quelque part ce que tu dis, la sexualité ça fait tellement partie de la vie que ne pas être épanouie dans ce domaine c'est un tourment.
    Avouons quand même que les choses seraient plus facile si le sida n'existait pas. Dans tout les cas j'espère qu'on trouvera de quoi le guérir réellement dans les prochaines années et que ça devienne une maladie bénigne.
  • la question est, le sida est il aparut pile quand on en parlait ou est ce une maladie ancienne qui n'avais jamais été detecter ?
     
     apres moi je dit, ne prennez aucun risque la capote reste la seul vrai protection  tans qu'il n'y aura pas de vrai traitement ou remede contre le sida ne jouer pas avec le feu même si vous avez trouver quelqu'un qui dit etre clean.