Parler au féminin

  • Perso ça me dérange pas chez les autres, mais je déteste quand un gay parle de moi au féminin 8|
  • Je te plussoie mon Geminou !
     
    J'avais pas pensé à ça comme une forme d'exutoire, mais je pense qu'il y a effectivement de ça. C'est vrai que je féminise pas les gens que je connais pas bien, ni les hétéro d'une manière général. ça reste uniquement avec mes potes gay. Toujours dans des moments de rigolade, si sous le coup de la colère, d'une dispute où quoi, j'insulte un pote, ce sera toujours au masculin.
     
    J'suis d'accord avec le côté, "ici c'est chez moi, et ça se passe comme ça".
  • Je ne parle JAMAIS au féminin me concernant ou concernant d'autres garçons, je n'en vois strictement aucun intérêt.
     
    Je suis gay, homme, totalement en phase avec mon anatomie et ma psyché masculine et je n'ai jamais souhaité être une fille.
     
    Alors que j'ai eu dans mon entourage beaucoup de garçons gays qui ont souvent songé à ça ... c'est un champ de considération qui m'est étranger mais bon, je veux bien concevoir que ce soit différent pour eux.
     
    Après en effet, sus à cette société débilo patriarco machiste pour qui parler au féminin "rabaisse" la personne ... (sur les traces de la misogynie quoi).
     
    Liberté, égalité, fraternité ... euuu since when ?!
    Last edited by Lake on 17 Sep 2014, 15:09, edited 1 time in total.
  • Je pense que c'est aussi définis par l'identité de genre. Si tu t'identifie comme homme, tu aura automatiquement plus de facilité à utiliser des pronoms de type masculin, il y a aussi le passé qui est à prendre en compte. Avoir pendant très longtemps parlé d'une certaine manière doit surement influencer un certain tic de langage ?
  • Je constate encore à ce jour que une certaine partie de la communaute gay peut etre parfois presque aussi dure que les homophobes envers les gays qui ne veulent pas adopter leurs codes .
    je ne compte plus les fois où personellement je me suis fait insulté par un gay (effeminé ou pas mais qui a pour habitude de parler au feminin) tout simplement car je n'aime pas parler au feminin , cette gymnastque en fait de transformer tous les mots avec un "e" ou un "a" à la fin ou des expressions propre au parler feminin comme "tu es chatte" etc ....
    Ceux là, ces intolerants que je cible ne parviennent pas encore en 2017 à être capable de comprendre qu'il est possible d'etre gay et de ne pas adopter la gestuelle, le parler ou encore le verbal d'une femme. Pour ceux là, ils ont parfois le culot de te considerer comme un traitre de la communauté. Ce n'est heureusement pas courant mais je ne compte plus les fois où l'un d'eux tique direct quand je repond en mot masculins face à ses mots feminins.
    Et cela même dans la webserie gay postée sur le forum (episode 3), y'a encore ce cliché où l'un des protagonistes dit bien que l'on est coincé du cul lorsqu'on se lache pas. Quelle image pour notre communauté ! Serieux .... Un mec gay peut rester masculin même dans son verbal sans qu'il soit coincé du cul.....

    Bref un petit coup de gueule pas mechant car pour mon cas je suis habitué à cet affront au fil des rencontres où je ne suis plus du tout surpris ....
  • Je suis de ceux qui s'énervent lorsque l'on parle de moi au féminin.... mais cela n'a absolument rien à voir que je trouve les mots au féminin dévalorisants. Non. je ne les supporte pas dépendant de "qui" et dans quelles circonstances cela arrive.

    J'ai des looks androgynes. cheveux longs, svelte, vêtements pouvant donner une certaine ambiguité. et les traits du visage fins, mais masculin.
    Il y a des gens qui se trompent (même quand je me camoufle parmi vous autres moldus :p ;) )et s'excusent directement après s'être trompés. cela arrive, il n'y a rien de mal à cela du tout.
    Par contre, il y en a d'autres qui eux vont parler avec l'intonation et l'intention de moquerie/ mesquinerie dans le but de réel foutage de gueule. Comme je le dis, en soi, les termes utilisés n'ont rien de blessant. mais l'intonation, et leur utilisation mal placée, est énervante et me met en colère car un sens péjoratif en dégouline.
    Ensuite il y a aussi ceux qui insistent même lorsqu'on les corrige poliment. Car ils savent mieux que moi que je suis, apparamment, en phase de transition, par exemple. ou un "sale travelo" (et cela les dégoûte, forcément) . Parce qu'un mec ne peut pas porter les cheveux longs. Ne peut pas porter des vêtements dans un genre (qui peut donner) un effet de jupe longue. et surtout pas se maquiller. "C'est pour les filles ou les travelos" , disent-ils. Bref, faut être un jedi des codes des différences "homme / femme " qui nous sont imposées pour avoir un semblant d'acceptation de leurs parts.

    Donc voilà, c'est vraiment tout le côté péjoratif qu'ils donnent au moment de sortir les remarques qui me tue. Et je ne vise pas spécialement un ou deux types d'individus, non, on retrouve ce type d’attitude dans tout groupe et classe sociale.

    Je pars du principe qu'avant d'être un homme ou une femme, nous ne sommes en tant qu'individus "humains" avant tout. et rester "humain" en soi est une chose déjà assez difficile. alors pourquoi chercher à absolument correspondre à une catégorie plus précise sans être capable d'avoir et/ou appliquer les valeurs situées au point d'origine....Ca ne fait que compliquer les choses.
  • Hakim wrote: 12 Aug 2014, 21:12 Même en me forçant je n'arrive pas  personnellement à parler de cette manière .
    Peut-être parce qu'il n'y a aucune raison de se forcer à le faire. Ce n'est pas parce que l'on est gay que l'on doit reproduire les schémas et attitudes des autres enfants :)

    Ce n'est pas parce que les autres gays fréquentent les saunas, font des partouzes et sniffent du poppers que l'on doit le faire également @onion16@
  • Je suis étonné qu'il existe des personnes intolérantes à ce point.
    J'ai plutôt tendance à tiquer quand on emploie un mot au féminin à mon sujet, et je ne me vois aucunement changer ni ma manière de parler, ni ma manière d'être en général...
    Toujours avoir en tête qu'on est soi avant d'être gay, geek ou visionneur de séries etc... Donc ne nous plions pas aux clichés, surtout quand ils ne nous correspondent pas.
  • Henkil wrote: 29 May 2017, 10:25
    Hakim wrote: 12 Aug 2014, 21:12 Même en me forçant je n'arrive pas  personnellement à parler de cette manière .
    Peut-être parce qu'il n'y a aucune raison de se forcer à le faire. Ce n'est pas parce que l'on est gay que l'on doit reproduire les schémas et attitudes des autres enfants :)

    Ce n'est pas parce que les autres gays fréquentent les saunas, font des partouzes et sniffent du poppers que l'on doit le faire également @onion16@

    C'est justement à eux qu'il faut leur dire ;)
  • Je n'adhère pas à la féminisation (globale, comprenant les mots, noms mais également le comportement, la façon de parler, de bouger, etc.) voulue ou surjouée, de certains gays. Ils font ce qu'ils veulent hein, mais pour le coup, je ne m'identifie pas du tout à ce genre d'attitude, et cela me dérange (ne pas confondre avec quelqu'un qui se rend compte qu'il est dans le mauvais corps, et se sent femme ou homme alors que la nature l'a créé autrement).

    Je me suis longtemps interrogé pour savoir si j'étais un garçon ou une fille pendant mon adolescence, genre entre 10 et 14 ans (Normandie profonde + aucun accès à internet ou autre source d'information + milieu très masculin + oncles et tantes arriérés + aucun modèle disponible). J'ai indégnablement un côté féminin dont je suis très fier (sensibilité, émotions, relation aux autres, etc.). Mais je n'ai jamais été tenté ou intéressé par surjouer la chose, développer un comportement maniéré ou une façon de parler féminisée pour signaler de manière détournée que je suis gay. Je suis un mec, je me sens mec, je n'ai aucune raison de jouer un personnage ou d'adopter une gestuelle pour m'adapter à la vision normée d'une communauté donnée, pour "faire comme les copains" et "être dans le même délire, LOL".

    Sans compter que, de mon point de vue totalement intolérant, ce genre de pratiques donne une image très déformée des gays, image qui, même marginale, a plus d'impact sur l'imaginaire collectif et reste comme "voilà à quoi ressemble et comment se comportent les PD =D" lorsque les gens le voient à la télé ou dans la rue.
  • J'suis tout à fait d'accord avec toi, Henkil. Je n'ai jamais vraiment compris ce comportement. Pour certains, c'est un délire, passe encore. Mais pour beaucoup, c'est comme si ça faisait partie de leur nature, de leur caractère. Je ne sais pas si c'est naturel ou surjoué mais... baah je ne comprends pas... mais bon, je ne juge pas, chacun fait ce qu'il veut !
  • Gamer Daddy wrote: 30 May 2017, 14:53 J'suis tout à fait d'accord avec toi, Henkil. Je n'ai jamais vraiment compris ce comportement. Pour certains, c'est un délire, passe encore. Mais pour beaucoup, c'est comme si ça faisait partie de leur nature, de leur caractère. Je ne sais pas si c'est naturel ou surjoué mais... baah je ne comprends pas... mais bon, je ne juge pas, chacun fait ce qu'il veut !
    Bah c'est ce genre de choses qui a fait que, quand j'ai fait mon coming out à mes parents, la première de leurs craintes a été que je vire "grande folle" pour reprendre leurs propres mots... Ils n'avaient jamais vu ou entendu parler de gays passe-partout, vivant une vie "normale" et se comportant comme n'importe qui d'autre et ne plaçant pas leur orientation sexuelle en avant comme un étendard au quotidien. J'ai dû batailler pour leur montrer que, non, rien ne changerait et que rien n'a changé...

    Comme quoi, les actions ou comportements des uns ont un impact sur la vision qu'ont les gens de toute une communauté.
  • On dérive doucement vers la "follophobie"

    Quand on dit que 'les comportement des uns ont un impact sur la vision qu'ont les gens de toute une communauté", ce n'est peut-être pas faux, mais le problème à régler s'il y en a un c'est la vision et l'opinion qui émerge de cette vision chez "les gens", et certainement pas "le comportement des uns"

    Les derniers messages me font l'effet que être efféminé est un comportement forcé en opposition avec l'idée qu'être viril est un comportement naturel (ou "normal")
    C'est à mon sens complètement faux.
    Si tu ne peux pas te forcer à être efféminé, tu ne peux pas te forcer à être viril.
    Si tu peux te forcer à être viril, alors tu peux te forcer à être efféminé.

    Si "les gens" ont un problème avec les folles, c'est le problème des gens.
    Si tu as un problème avec les folles parce que tu as l'impression que les gens t'associent à une folle et que tu rejettes ça de tout ton être, ce n'est toujours pas le problème des folles, c'est toujours celui des gens, et un peu le tien.

    Enfin, je n'ai vraiment, vraiment pas l'impression que la tendance actuelle va à l'encontre des homos qui se la jouent traditionnels (entendre : virils, normaux, conventionnels), bien au contraire.
  • La follophobie c'est de l'homophobie ça va pas plus loin que ça en fait. C'est assez simple.
  • Mais quand est-ce que l'on va arrêter d'être en permanence dans le jugement d'autrui ?
    Chacun est libre d'être ce qu'il veut, assumé ou non, naturel ou non.
    Comme dirait une chanson d'un sitcom américain des années 70-80, il faut de tout pour faire un monde.
    AMOUR et RESPECT et pis c'est tout ! lol !
  • Créneau wrote: 06 Jul 2017, 13:29 On dérive doucement vers la "follophobie"

    Si "les gens" ont un problème avec les folles, c'est le problème des gens.
    Si tu as un problème avec les folles parce que tu as l'impression que les gens t'associent à une folle et que tu rejettes ça de tout ton être, ce n'est toujours pas le problème des folles, c'est toujours celui des gens, et un peu le tien.
    Je ne faisais que partager mon expérience à un moment de ma vie. Désolé si effectivement, certaines choses ont des impacts, et que la tolérance n'est pas forcément appliquée dans la vie réelle, celle où certains comportements, voulus ou non, ont un impact sur la vie des autres. Car dans la réalité, oui, les gens ont des réactions connes, et on est amené parfois à faire face à des choses que l'on a ni demandées, ni provoquées, et qui sont le reflet d'une réalité.

    Après c'est sûr, n'ayant rien demandé, j'ai dû faire face à ces réactions causées par l'ignorance des uns, et par le comportement (inné ou surjoué) d'autres. Bien entendu, c'est mon problème et j'en suis responsable ;D Je vais travailler sur moi pour tendre l'autre joue :)
  • "Sorry not sorry"
    :p

    Ecoute, je ne nie pas que ton entourage ait pu mal réagir à ton homosexualité, ni que ça ait pu être difficile.
    Ce qui m'ennuie c'est ton analyse.
    J'essaye de ne pas être virulent, la façon de voir que j'ai actuellement, je ne l'ai pas toujours eue.
    J'ai eu une phase "je suis homo mais je suis pas une tapette" ou "papa, maman, je suis normal"
    Peut-être que je suis toujours dans cette phase, ou que tout est en transition.

    Ce que j'essaye de faire passer comme message c'est que :

    1. Plusieurs personnes dans ce topic insistent sur "Je suis un mec, je me sens mec, je n'ai aucune raison de jouer un personnage ou d'adopter une gestuelle pour m'adapter à la vision normée d'une communauté donnée, pour "faire comme les copains" et "être dans le même délire, LOL" (je reprends tes mots, Henkil, parce que tu l'exprimes très bien, mais tu n'es pas du tout le seul à véhiculer cette idée ici).
    Ce qui est super important ici c'est "je n'ai aucune raison de jouer un personnage ou d'adopter une gestuelle pour m'adapter à la vision normée d'une communauté donnée". C'EST POURTANT EXACTEMENT LA DEFINITION DE LA VIRILITE, DE LA FEMINITE, DE LA NORMALITE ! @onion13@
    Arrêtez de faire genre "être efféminé c'est céder à la pression sociale, moi je suis libre alors j'ai des comportements normaux" alors que c'est "au mieux" exactement la même "pression sociale" !


    2. Les discours en mode "Ces gens donnent une mauvaise image de la communauté gay" commencent vraiment à être saoulants. C'est juste de l'homophobie reloue, un peu diluée pour faire passer le truc. (que j'ai appelée follophobie mais tu as raison Kiwizard, c'est simplement de l'homophobie)
  • Mais non moi je trouve ça sympa d'alimenter la persécution d'homosexuels qui essayent simplement de rester fidèles à eux même. Après tout ils prennent déjà pas suffisamment cher comme ça dans la rue, au travail, ou au sein même de la communauté gay.
    Ils ont juste à faire semblant d'être comme tout le monde quoi, franchement c'est pas grand chose ! Et puis Maman s’inquiétera pas comme ça.
  • Personnellement ce qui me fera toujours rire, c'est dans nos grandes luttes "d'homos féministes" et consorts, les seuls mots que je vois utiliser au féminin sont immédiatement pour dire du mal de quelqu'un : "t'as bien fait ta salope", "oh la petite cochonne", "t'es vraiment une trainée", ... Et désolé mais ça ne me parait pas fort "défendre son identité" ou quoi que ce soit, mais au contraire une très belle reproduction des stéréotypes machistes, sous couvert d'humour camp.

    Personnellement ça m'insupporte, à part amis très proches, de me prendre ce genre de remarques. Venant de mes amis proches je n'ai aucun soucis car je sais qu'il n'y a aucun mal, mais hors de cela, ceux que j'ai vu utiliser ce genre de termes face à des inconnus ou personnes qu'ils venaient de rencontrer l'utilisait à tout sauf à simple rigolade. Mais il y a une volonté d'être blessant, cassant, de "shader" qui se répand et qui devient extrêmement fatigante.

    (M'enfin, y'a qu'à voir comment tant d'homo soit disant ultra féministes sont les premiers à reproduire le pire clivage machiste entre actifs & passifs. My two cents.)
    - Nithou
    PS4: nithom | Steam: nithou | 3DS: 4227 - 2160 - 9333 | Switch: SW-8056-9758-8975
    @onion29@