Le « milieu » et les « hors-milieux »

  • 1 - Quand j'entends ou vois « hors-milieux », je comprends « je fais pas pédé et je le pense, mais si j'ose dire que je fais pas pédé en étant entouré de pédés, on va me vouer aux gémonies et je vois déjà la cascade d'insultes me tomber sur la gueule, et j'aurais plus qu'à reset mon profil. » Est-ce que c'est juste ?
     
    Non, je ne pense pas du tout que c'est comme ça qu'il faut le voir. Etre "hors milieu" c'est un moyen de proner qu'on n'est pas ce que le cliché "gay" véhiculé par bon nombre de média puis de bouche a oreille semble nous enfermer. Je réponds plus précisément a ma vision des choses dans la question suivante qui est tres proche de ce que je pourrais répondre ici.
    2 - Qu'entend-t-on par « milieu » ? Parce que fréquentant le milieu associatif, déjà, je ne vois pas ce que c'est. Difficile de trouver un dénominateur commun à ceux qui font de la préventions aux risques liés à la sexualité, aux prises de psychoactifs, ceux qui font du soutien, ou de la convivialité, des mouvements féministes, des collectifs trans ou lesbien… et quand bien même on est amenés à bosser avec des milieux festifs (type bars ou boîtes), on voit des gens très différents. Bref, le « milieu », c'est qui/quoi ? Quelque chose de particulier ou un cliché ?

     
    Quand on parle de "milieu" dans un profil de rencontre, on fait référence aux bars/club à mention lgbt voire gay uniquement/lesbien uniquement. C'est pas "je vais aller en boite pour m'amuser", c'est "je vais aller en boite gay parce que je m'y sens bien et/ou je veux me faire un mec" xD Quand quelqu'un se dit "hors milieux" c'est pour se démarquer et dire qu'on ne ressent pas le besoin d'aller dans des boites gays, dans des bars gays etc. Alors on peut discuter du terme et dire "ouais mais il est mal choisi", il n'empeche que quelqu'un qui dit dans son profil qu'il est "hors milieu" est quelqu'un qui semble affirmer ne pas rechercher absolument la compagnie de gays inconnus. 
    3 - Quel est l'intérêt de définir un « milieu » et de perpétrer les clichés qu'on pourrait a priori avoir sur nous ? Est-ce que ça rend plus « normal » et moins « gay » ? En somme, est-ce que ça part d'une envie d'être considéré pour autre chose que sa sexualité, d'être « normal » ?

     
    Il s'agirait de se retrouver dans un endroit où la sexualité à l'origine minoritaire dans la société est majoritaire. Quand j'allais dans des boites gays, je croisais un mec, il était "par défaut" gay dans mon esprit. Alors que je l'aurais croisé dans le métro, il était "par défaut" hétéro dans mon esprit. Pourquoi le créer alors que ça peut nous porter préjudice ? Je pense que comme toute chose, il y a deux cotés sur une même pièce. Celui qui nous aide à nous sentir mieux (besoin d'appartenance d'apres Maslow ?), et celui des clichés qui semble nous enfermer voire nous repousser. On ne fait pas le "choix" de le créer ... on se rassemble avec des gens qui connaissent la même douleur/intérêts que nous sans avoir à se justifier. 
    4 - Est-ce que le mec du « milieu » est la version gay du mec type « hétérobeauf », à savoir changer Johnny Hallyday en Mylène Farmer ou autre diva Gagatesque, les poils sur les épaules en mise en plis impeccable, le bide à bière en ongles manucurés et les rayban en… raybans ?
     
    PAS DU TOUT >.<'
    Je trouve ça réducteur et très mauvais si tu te sers de cet axe pour comprendre les choses ^^' C'est une chose qui n'a pas de lien avec le milieu. 


    Imaginons 2 listes, une qu'on nomme "milieu" et une qu'on nomme "physique". 


    Dans milieu, on va y trouver "oui" et "non" (ptet un "peut-etre" mais c'est pas important pour ce que je veux exprimer) et dans "physique" on va trouver la façon dont les sites de rencontres classent les gens. Mince/Gros/Vieux/Jeune/Brun/Blond(etc) et on peut meme rajouter effeminé/non-effeminé. 


    Apres on peut créer tout les liens possibles entre ces deux listes. "oui je suis dans le milieu et je suis gros", "oui je suis dans le milieu et je suis non-effiminé/viril", "non je suis mince et pas dans le milieu","non je suis effeminé et les bars et boites gays ne m'interessent pas du tout". 


    Je dirais pour finir : Un comportement effeminé ou non, n'a rien a voir avec le fait d'etre dans le milieu ou non.  
     
    EDIT : a ceux qui disent "non, mais ... si je suis gay c'est parce que j'aime les hommes, alors les effeminés OUT >>>" je demande un truc : les lesbiennes (ou femmes en général) viriles et qui te démonte au bras de fer en rotant et en buvant une biere avec la main gauche serait donc ... ton genre de recherche ? 
     
    Tout est une question de gout et de moment présent. et refouler un gay parce qu'il est effeminé reste une attitude discriminatoire.
    Last edited by Maafax on 01 Mar 2014, 16:36, edited 1 time in total.
  • Je pense qu'etre inscris ici c'est deja faire partie du milieu comme on dit. Apres tout, n'est ce pas une communaute gay ? Et si on refuse cet etat de fait, ca signifierait donc qu'il y a une definition absolue "du milieu" et qu'un site comme nextgaymer n'en ferait pas partie ? C'est un peu comme il a ete dit, les gens sur les sites qui veulent des gens hors milieux. C'est deja un paradoxe car s'inscrire sur un site de rencontre gays c'est deja avoir un pied dans ce fameux milieu. Je pense que rechercher une sorte de communaute gay quelqu'elle soit (incluant NG) c'est forcemment vouloir deja appartenir a ce "milieu". C'est juste qu'il y a une multitude de nuances, et je pense que tant qu'il ny aura pas de definitions precises inscrites au petit Larousse (ou robert comme vous voulez), ce sera difficile de dire si l'on est ou pas dans le milieu.
    Bref pour moi, ce serait un peu cracher dans la soupe que de dire qu'on aime pas le milieu (ou alors faut commencer par desinscrire de nextgaymer). Mais qu'on aime pas un certain cote du milieu ca c'est tout a fait concevable, on n'est pas force de tout aimer. Mais a un moment donne, on peut pas vouloir chercher a faire partie de la communaute et dire qu'on est en dehors.
     
    Sans definitions communes absolues et universelles, ca restera un debat sans fin, chacun a sa version du "milieu".
    Last edited by Theeye on 04 Mar 2014, 14:56, edited 1 time in total.
  • En rentrant dans ta définition TheEye alors je dirai que je n'aime pas trop le milieu club/bars gay ;)
  • Pour les clubs et les bars, c'est comme partout, ça dépend sur qui on tombe.
    Ce serait quand même dommage de dire "je déteste les bars gays" juste parce qu'on y est tombé sur des connards.
    Ou de catégoriser les gens qui les aime de créatures incompréhensibles, sans intérêt et à des années lumière de notre propre réalité.
     
    "Dans le milieu", "hors-milieu", moi, j'm'en tape.
    Et je vois même pas pourquoi c'est important pour certain de le préciser.
     
    Et puis je comprends pas bien pourquoi "milieu gay". Y a des bars pour célibataire et personne ne parle de "milieu célibataire".
    "Salut je m'appelle X, j'ai 36 ans, je suis célibataire mais attention, je suis hors-milieu. Les bars célibataire, moi, c'est pas mon truc."
    IL VA EN BAR CÉLIBATAIRE, IL A RATÉ SA VIE !!!! \o/
  • Je suis d’accord avec Marshall et je dirais que "milieu" et "hors milieu" sont des catégories faites de représentations et de généralités derrière lesquelles on met pas mal de trucs différents selon son propre vécu.
     
    L’un des buts du sujet de S/m était de trouver un consensus sur la définition de ce qu’on appelle « le milieu » mais je dois dire que je pense que c’était une simple question sur nos représentations.
     
    Je m’avance peut-être un peu trop mais j’ai passé pas mal de temps à lire le sujet ces derniers jour (pour me faire un avis) et plus ça vient plus je me dis que S/m lui-même ne croit pas à l’existence de ces catégories sous une autre forme que celles de nos représentations (mon cerveau a aussi peut-être surchauffé à force de pensées contradictoires  :|).
     
    Comme Marshall (enfin...je crois), je pense que quelque soit la définition consensuelle qui pourrait éclore du sujet, cela n’a pas vraiment d’importance. La réalité est trop complexe pour être divisée en catégories. À l’échelle de l’individu, les catégories n’ont aucune utilité.
     
    Cependant, quand bien même ce sont des divisions grossières pleines de généralités, les catégories ne sont pas sans utilité d’un point de vu plus large. Les sciences humaines peuvent s’en servir pour décrire de façon globale une société.
     
    Laissons donc le soin aux sociologues de définir ce qu’est le milieu, laissons-leur le soin de nous mettre dans des cases et évitons de faire cela à nos voisins car, en réalité, comme nous tous individuellement, ce sont des cases à eux seuls  :).
  • L'essentiel c'est de surtout se sentir bien là où on se trouve . je ne ressens pas ce besoin justement d'y aller dans les bars gays . perso je ne deteste pas mais je n'y suis pas à l'aise donc ce n'est pas pour moi . C'est une question d'affinité, de "milieu" peut être , c'est comme pour tout . C'est comme dans d autres contextes , je ne regarde pas une seule seconde le foot à la TV ou dans un stade alors que je pourrai passer des heures devant des films ou des séries. Ce n'est pas parce que l'on est gay qu'on devrait passer pour un coincé ou rabat joie si on aime pas trop aller dans une boite gay . je prefere largement les boites mixtes ;) . J'ai de meilleurs souvenirs par exemple au Metropolis, ou celle de Montparnasse dont j'ai oublié le nom , ou certaines du sud comme La Siesta. par contre beaucoup de moins bn souvenirs au Folie's Pigalle, au St Arno et autres pubs gays que j'ai pu faire dans ma vie . Même au Bearsden, j'y suis pas du tout à l'aise :/
  • Perso le milieux dans lequel je suis le plus à l'aise, c'est au milieu de la ceinture de mon mec..... 


    *sort très loin*
  • Bon j'ai peur de faire un groooooos hors sujet, mais c'est bien que leconventionnel parle de "cases" parce que c'est quelque chose qui me chipote depuis un bon moment
    (et puis je m'ennuie au boulot et j'ai juste envie de divaguer pour sortir ça de ma tête)
     
    Sans rentrer dans les détails, ma formation professionnelle m'a permis d'étudier les systèmes de classification et d'indexation, et j'ai du mal à comprendre qu'on puisse encore parler de "case" dès qu'on se permet de qualifier quelque chose, ou qu'on tente de le définir, de l'analyser, de l'indexer mentalement...
    Le système des cases, ça suppose qu'une "chose" ne puisse se trouver que dans une seule case et qu'elle s'y retrouve "enfermée", pas étonnant qu'on ait naturellement envie de se rebeller contre ça
    Mais la classification par case n'existe plus depuis l'utilisation généralisée de ce qu'on appelle l'informatique les gars :D
    Welcome to the future
     
    Qualifier un concept, une personne, un groupe de personnes, c'est pas le mettre dans une case, on pourrait dire que c'est juste lui associer un tag, dans ma vision des choses (et c'est raccord avec les systèmes d'indexation plus actuels)
    Et on peut créer/accrocher autant de tags qu'on souhaite lui associer, sans liens entre eux ou pas, qui se contredisent ou pas, et qui ne sont pas attachés au concept en soi (mon tag ne définit pas l'existence de son objet, parce qu'il ne l'enferme pas) mais bien à l'utilisateur/créateur du tag.
     
    Bref, je vois pas le problème à tenter de décrire, classifier, définir, lier entre eux les gens, les concepts, le monde
    Parce que ça n'a rien de réducteur je trouve...
  • Juste parce que je suis un chieur :p
     
     
    Tu pourrais par exemple avoir une BD sur la vie du christ (écrite par le fils de boutin   ^o) ).
    Si tu peux lui associer le tag BD et le tag catho, tu dois quand même la ranger sur une étagère, c'est-à-dire que tu vas la poser littéralement dans une case.
    Est-ce que tu vas la ranger avec les autres BD ou avec les bouquins sur la religion ?
    Est-ce que tu veux que ceux qui trouvent le livre soient des fans de BD ou des fans de religion ?
     
    Donc, même si tu peux mettre 25000 tags différents pour définir un objet, ce qui compte c'est peut-être plus les cases et leurs définition que ce qui y est contenu. Ou que le contenu soit à peu près en adéquation avec la définition des cases.
     
    L'important n'étant pas de classifier les gens, mais de savoir qu'il y a des cases dans lesquelles on peut piocher quand on cherche quelque chose. Et si on peut se tagger pour 25000 cases différentes, on est quand même à l'instant T dans une de ces cases, et logiquement on doit en partie correspondre à ce que les gens s'attendent à y trouver (s'ils ont eu les bonnes définitions des cases), sinon on est tout simplement pas à sa place... comme un bouquin mal rangé quoi  :)
    Last edited by Oulanbator on 06 Mar 2014, 15:16, edited 1 time in total.
  • Elle devient de plus en plus abstraite, cette conversation...
  • [quote="Oulanbator"]
    Juste parce que je suis un chieur :p
     
     
    Tu pourrais par exemple avoir une BD sur la vie du christ (écrite par le fils de boutin   ^o) ).
    Si tu peux lui associer le tag BD et le tag catho, tu dois quand même la ranger sur une étagère, c'est-à-dire que tu vas la poser littéralement dans une case.
    Est-ce que tu vas la ranger avec les autres BD ou avec les bouquins sur la religion ?
    Est-ce que tu veux que ceux qui trouvent le livre soient des fans de BD ou des fans de religion ?
     
    Donc, même si tu peux mettre 25000 tags différents pour définir un objet, ce qui compte c'est peut-être plus les cases et leurs définition que ce qui y est contenu. Ou que le contenu soit à peu près en adéquation avec la définition des cases.
     
    L'important n'étant pas de classifier les gens, mais de savoir qu'il y a des cases dans lesquelles on peut piocher quand on cherche quelque chose. Et si on peut se tagger pour 25000 cases différentes, on est quand même à l'instant T dans une de ces cases, et logiquement on doit en partie correspondre à ce que les gens s'attendent à y trouver (s'ils ont eu les bonnes définitions des cases), sinon on est tout simplement pas à sa place... comme un bouquin mal rangé quoi  :)
    [/quote]
     
     
     
    Yeah !
    (tu es bibliothécaire ?)
     
    Effectivement, c'est là toute la différence entre le classement et le rangement
    Mais je suis de ceux qui croient qu'un classement riche doté d'un outil efficace permet de se passer du rangement "thématique"
    Donc en gros, la bd catho de boutin, je la classerais au numéro 2073, entre le 2072ème livre que j'a acheté, et le 2074ème, point barre.
    Plus ton volume d'info/données/docs est grand, plus ce rangement purement systématique est efficace.
    (jte jure qu'on peut en parler pendant des heures, parce que là on va dévier sur "quel genre d'outil assez performant pourrait remplacer le côté "je flâne dans les rayons" en terme de serendipité et de convivialité?" mais on s'égare *vraiment* là :p )
     
    Bref, tout ça pour dire que ma vision de la "classification des gens et de leurs comportements" est plutôt orientée "classement virtuel" que "rangement physique", d'où mon problème avec les notions de cases ^^
     
    (moi j'aime les chieurs \o/)
    Last edited by Créneau on 06 Mar 2014, 16:05, edited 1 time in total.
  • Alors je ne suis pas bibliothécaire mais informaticien... ce qui implique une part de structuration des données.
    Il n'empêche que je n'aime pas devoir me référer à un outil, et que j'aime pourvoir "lire" mes références directement.
     
    Maintenant, je crois que plutôt que de caser les gens, on pourrait dire que les endroits sont des cases.
    Par exemple, tu peux différencier un bar gay, un sauna et un cruising bar.
    Dans les trois tu vas trouver des gays, et tu peux même trouver le même type dans les trois endroits, mais pas dans le même contexte et pas avec les mêmes comportements.Tu peux coller trois étiquettes et elles seront toutes vraies... mais à l'instant T tu ne te feras pas la même idée de X selon l'endroit.
  • Une classification si pointue et flexible soit-elle ne peut être parfaite que s’il y a une classe par individu et alors on perd tout avantage à la classification. Les tags ne sont que des cases que l’on associe à des morceaux de l’objet traité, ils n’enferment pas l’objet en lui-même mais ils sont la somme de tous les éléments de l’objet qu’on juge importants d’indiquer. C’est mieux qu’une case mais ça fonctionne sur le même principe : regrouper les individus en les séparant.
     
    C'est la même chose avec les livres. La BD catho pourra être à coté d'un manuel de démonologie mais en cherchant des BD sur la vie de Jésus sur la base de donnée de la bibliothèque, on ne tombera en théorie jamais sur le manuel (donc malgré leur proximité géographique, ils sont séparés par la classification).
     
    La force des classifications, quelles que soient leur forme, c’est de réunir. Leur faiblesse c’est de diviser. Lorsque l’on classe des humains (en les mettant dans des cases ou en leur associant des mots clefs), il faut forcément s’attendre à du mépris dans tous les sens, car chaque catégorie se regarde le nombril et se déclare supérieure à celle d’à coté.
     
    D’où ma volonté de critiquer cette vision sommaire du : « moi je fais partie de telle catégorie car je ne suis pas comme ces horribles affreux de la catégorie voisine » (les individus « hors-milieu » par exemple n’ont que le point commun de ne pas être « du milieu » ! C'est peu comme point commun.). À un moment il faut bien admettre qu’on est tous différents, qu’on ne voit pas les choses comme son voisin mais qu’on est tous des humains méritant la même dose de considération.
     
    Donc d'accord pour le classement des humains mais seulement pour réunir et pas pour diviser (c'est idéaliste, c'est niais... c'est moi).
    Last edited by LeConventionnel on 06 Mar 2014, 16:55, edited 1 time in total.
  • C'est probablement le point le plus gênant chez ceux qui se considèrent hors milieu, sur les sites de rencontres gays notamment, c que ça devient parfois un critère. Je suis hors milieu? Donc soit le aussi, sinon on va pas pvoir s'entendre! Avec cet horrible sous entendu du 'Je suis mieux que les autres, ceux qui trainent dans les bars, parce que je suis hors milieu'. Oubliant d'ailleurs parfois que les sites de rencontres sont une partie du milieu gay tout de même, et pas le meilleur d'ailleurs, le milieu gay virtuel de la rencontre.
    Le stéréotype du milieu gay c'est que c'est un espèce de marché ouvert. C'est quoi réellement un milieu gay? Juste un endroit ou des gays se réunissent régulièrement? Tant que la majorité des gays se verront uniquement dans le but de "et plus si affinités" avant de vouloir se rencontrer par le biais d'une autre passion, d'un autre point commun que la raison de l'érection ça va être compliqué.
     
    J'ai un peu honte, j'ai pas lu tout le topic, donc ça a probablement déjà été dit tout ça mais bon, au pire lancez moi de cailloux.
     
    Sinon je suis assez d'accord avec l'aparté sur les cases, l'histoire du rangement/classement, mais c vrai que sans outils efficace, ranger uniquement par numéro est inutle, car le jour ou tu seras tenté par le diable de lire la vie de jésus (niark), ben tu risques pas forcément de trver ledit bouquin entre ton manuel sur la sodomie et ton encyclopédie des zèbres de la toundra.
    Pour finir, classer/ranger, en dehors de faire gagner du temps et d'être supra pratique, ça a un coté rassurant, savoir qu'on peut retrver ce qu'on veut, quand on le veut. Ca c'est pour les objets, pour les humains ça reste probablement une histoire de hiérachie, 'je suis supérieur parce que je suis dans cette case et pas dans telle autre', même si maintenant ça devient tellement chelou comme système qu'on aurait tendance à mettre des cases dans les cases à gauche de la case bleue sur la droite de la grosse case du dessus.
  • Je ne pense pas qu'un mec hors milieu se dit qu'il est meilleur qu'un mec du milieu. Quand tu ne te sens pas à l'aise dans un certain contexte (ou milieu pour jouer sur les mots) cela ne sous entend pas que tu te sens meilleur qu'eux. c'est juste que tu n'est pas fait pour trainer dans ces endroits car soit tu n'aimes pas , soit tu ressens un malaise...
    Je deteste le foot par exemple , je ne vais jamais voir un match . Est ce que je me dis : je vaux mieux que les fans de foot ? Non du tout , c'est juste que chacun son truc . Cela aussi faut savoir l'accepter cette différence ....
     
    Et pour mon cas quand je me considere hors milieu , je precise que c'est dans le contexte bars , clubs, saunas  gays . tout simplement. Apres oui je chatte avec des gays , je rencontre des gays , je suis gay tout simplement donc logique ....
  • Je parle du fait de dire "je suis hors milieu" et ce que ça sous entend dans les annonces gay sur Internet. Si ça rentre comme critère c que quelque part ça a son importance. Quand je parle à un mec, je m'en fous qu'il aille ou non en boite gay, moi j'aime pas, il y va avec ses potes si il veut. Mais bien souvent, notamment sur les tchats et annonces donc, tu sens bien quand les mecs en parlent qu'ils aiment pas ça du tout parce que "dégradant". Il est bien connu que les gays vont en boites pour se renifler le cul et non pour la musique et compagnie. Y'a t'il un réel intérêt à sortir en boite s'amuser avec ses amis et boire un verre haha (irony)?
    C juste blasant que cette simple différence de fréquentation scinde en 2 une communauté : Les milieux et les hors-milieux.
    Pour ce qui est de logique de "parler avec des gays, parce que gay", forcément, déjà parce qu'au moment de comprendre ton orientation sexuelle tu vas te tourner vers les gays pour te sentir moins seul, juste à espérer qu'avec l'âge tu perdes cette facheuse tendance à catégoriser autant.
  • Oui je comprend bien ce que tu veux dire et tout ce que tu dis est juste mais bon heureusement tout le monde n'est pas comme cela.
     par exemple je parle pour mon cas car je connais au moins le mien :p , je peux tres bien m'entendre avec des gars qui adorent aller dans les boites gays , c'est pas un probleme pour moi
    Par contre ce que tu dis pour le "hors milieu" marche autant pour le "milieu" , je me suis deja fait denigré par quelqu'un du "milieu" tout simplement parce que je ne trainais pas dans les club gays ....
  • [quote="LeConventionnel"]
    L’un des buts du sujet de S/m était de trouver un consensus sur la définition de ce qu’on appelle « le milieu » mais je dois dire que je pense que c’était une simple question sur nos représentations.
    [/quote]
     
    Oui et non. Enfin, non pour la définition consensuelle. Le « milieu » étant ce que chacun projette sur ce qu'est la « mauvaise » homosexualité (je détaillerai un peu en bas, dit comme ça ça fait très raccourci mais qu'importe), les frontières changent vite et on finit avec un truc tellement neutre qu'il ne veut plus rien dire : lieu (réel ou virtuel) que fréquentent les homosexuels (et si j'ajoute « en majorité », on peut très vite glisser vers un sous-entendu négatif). Virtuellement tout et n'importe quoi.
    En fait, plutôt que de pointer du doigt le sens, c'est plus le mécanisme des représentations qui m'intéresse (déformation professionnelle de ma part, décidément on est tous dans le même panier :D), et ce glissement de la catégorie Moi/Eux à Bien/Mal ou Meilleur/Moins bon. Bref, on invente des frontières dont on décide qu'elles sont imperméables, alors qu'en vérité elles sont très poreuses. En somme on va chercher des catégories de gens à qui on va coller des défauts a priori, tant et si bien que ce ne sont plus les gens qu'on décide de ne pas fréquenter, mais des catégories dans lesquelles on dépose des individus sans forcément en savoir grand chose. Ce n'est pas faire des généralités en soi qui pose problème (qui n'en fait pas, franchement), mais y apposer des notions de bien ou de mal. Et bon, à des moments où, du moins chez des individus plutôt bien mis en avant par des media (quoique, ça s'essouffle), l'homosexualité n'est pas très très en vogue, c'est dommage de se diviser.
     
    Après, je suis plutôt très d'accord avec Plutolol. Il y a un fossé entre « être hors milieux » (si tant est que ça existe), et, par exemple, l'afficher sur un profil de site de rencontre. Je veux dire, si Tartempion n'aime pas le clubbing, les boîtes et tout le tralala, ça arrive à un tas de monde. S'il sent la nécessité de s'afficher comme « hors-milieux », ça sous-entend qu'il donne du sens à cette notion, qu'elle renvoie à une série de valeurs partagée par (ironiquement) le milieu des « hors-milieux». Et, de fait, l'écrasante majorité des gens dits du « hors-milieux » traitent ceux qui ne sont pas de leur milieu avec une attitude allant du léger mépris à la franche hostilité. :)
     
    Et Bisounours, le cas de figure que tu cites est intéressant. Je suis aussi passé pour un extra-terrestre pour ne pas connaître les tubes de Lady Gaga et de Rihanna à mon arrivée à Lyon, pareil pour ma tendance à ne pas m'envoyer systématiquement en l'air avec un mec différent toutes les semaines. En fait, je n'ai jamais trop su quoi en faire, ni ce que je devais comprendre. J'ai fini par faire partie du décor en tant que reine Victoria, ça n'a pas empêché mon intégration au bout du compte.
  • Moi, les fois où je suis aller en boîte, c'était réellement et uniquement pour m'amuser avec mes potes. :|
    (J'ai jamais rencontré personne là-bas, même pas ne serait-ce que parler avec un inconnu.)
     
    Peut-être que certain verront pas ce qu'il peut y avoir de fun à aller boire et danser en boîte, mais bon, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Y en a pour s'amuser entre amis ils cassent des voitures, chacun son trip.