Bonjour/soir à tou(te)s,
J'ai choisi d'ouvrir ce sujet pour la bonne et simple raison que j'ai récemment franchi le pas moi-même, et non content d'une fois, je l'ai même fait deux fois de suite (détails en spoiler ci-dessous, pour ne pas heurter la sensibilité de ceux qui ne voudraient pas lire des choses "crues").
Mon avis sur cet acte a toujours été le même : je le considère comme un acte de lâcheté, que ce soit envers les proches, comme envers soi-même. Vivre et affronter les obstacles de la vie requière du courage, refuser de les affronter revient donc à être lâche. Alors j'exclue bien sûr les cas de personnes en souffrance énorme et manifeste, conditions médicales au stade terminal etc., ou là, je pense qu'il est normal d'être maître de son destin et de "la manière de partir" [mais ceci est un autre débat].
Je me remets doucement de mes agissements, et me rends compte du profond travail qu'il va me falloir entamer sur moi-même pour surmonter tout cela. Il me faut profondément trouver ma raison de vivre, par moi-même et pour moi-même, et ne plus être si dépendant de l'autre. Arrêter de m'engouffrer dans les soucis des autres, même si je suis de bon conseil et apporte une oreille toujours attentive et bienveillante, je ne peux endosser "tous les malheurs du monde".
Les 9 et 10 janvier, je tentais de mettre fin à mes jours (et je ne planifiais pas de rater), le 15 janvier, ma meilleure amie du lycée a accouchée de son 1er née, une petite Tahina, 2 mois et 15 jours prématurés. J'ai passé ma 1ère "perm" comme on dit lorsque l'on est en institution médicalisée, à aller la visiter à l'hôpital, et ça m'a fait un bien fou. Comme si... quelque part, la boucle était bouclée, que ying/yang s'était entremêlés à nouveau : j'ai pu être présent pour mon amie et venir pourrir-gâter son petit bout de choux
Voilà, je souhaitais partager mon expérience, et bien sûr accueillir celles d'autres parmi vous à ce sujet.
[PASSAGES ÉDITÉS et sondage supprimé, suites à des échanges avisés avec l'équipe de modération]
Le suicide... parlons-en
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Last edited by Bjorkio on 22 Jan 2018, 16:43, edited 1 time in total.
Personnellement je trouve ça intéressant et très intime que tu puisses mettre des mots sur ton état, ton ressenti et tes pensées.
Ravi que tu puisses venir ici pour t'exprimer, cela pourra peut-être aider d'autres personnes.
Il apparaît évident que les LGBTQ+ sont bien plus exposés que ceux qui ne le sont pas aux TS.
Lorsque ma libido s'est révélée, adolescent, j'avais genre ... 13 ans, je compris que j'étais attiré par les garçons. Alors bon avec des géniteurs comme les miens, il ne fallait pas s'attendre à des échanges de qualité.
Fils unique, ce fut un travail d'introspection douloureux et en même temps révélateur d'une force que je ne pensais pas avoir.
Je me suis demandé "comment faire pour continuer dans cette vie alors que je sens cette différence ?" "est-ce que je dois me suicider ?" et je ne sais pas pourquoi je me suis fais une promesse intime de ne pas céder à cela.
J'ai rompu avec ma petite amie de l'époque pour ne pas l'entrainer dans une "farce mensongère" la prenant comme écran de fumée pour satisfaire les badauds hétéronormés.
J'ai vivoté autant que faire se peut, en m'accrochant à mes idéaux, ce sont bien eux qui me maintiennent encore à ce jour.
Je suis convaincu que l'existence ne se résume pas qu'à cette société humaine contemporaine vaseuse. Des perles peuvent étinceler dans ce bourbier. De plus en me documentant sur l'ésotérisme, l'astronomie et la physique quantique, les humains sont pour moi ... tellement petits.
Ensuite, je ne trouve pas qu'une personne qui se suicide soit "lâche" ce sont les gros beaufs du coin qui martèlent l'opinion publique (moisie) de ce type de préjugés.
Contrevenir à l'instinct de survie (de préservation) demande j'en suis sûr des efforts surhumains et donc du courage à mon sens.
La nature nous a programmé mortel alors je me dis que, si toutefois entre temps on peut changer le quotidien d'une personne en souffrance ou en demande en ayant une attention ou une parole gentille ou vertueuse eh bien cela pourra faire comme l'effet papillon.
Comment occuper le temps qu'il nous reste avec toutes les contraintes qui nous sont soumises, ce n'est pas évident, je pars personnellement dans des paradis artificiels comme les jeux vidéo.
Si tu as trouvé des personnes ou des occupations qui te font rester parmi nous alors c'est très bien, je suis sûr que ta présence ravira de futurs individus qui seront sur ta route.
Courage, la vie ici n'est pas facile, puisses-tu faire vivre tes rêves et cultiver tes idéaux au travers de ta personne.
Amicalement
Lake
(Oui bon chui pas très doué lol, tu auras sûrement d'autres interventions de qualité)
Ravi que tu puisses venir ici pour t'exprimer, cela pourra peut-être aider d'autres personnes.
Il apparaît évident que les LGBTQ+ sont bien plus exposés que ceux qui ne le sont pas aux TS.
Lorsque ma libido s'est révélée, adolescent, j'avais genre ... 13 ans, je compris que j'étais attiré par les garçons. Alors bon avec des géniteurs comme les miens, il ne fallait pas s'attendre à des échanges de qualité.
Fils unique, ce fut un travail d'introspection douloureux et en même temps révélateur d'une force que je ne pensais pas avoir.
Je me suis demandé "comment faire pour continuer dans cette vie alors que je sens cette différence ?" "est-ce que je dois me suicider ?" et je ne sais pas pourquoi je me suis fais une promesse intime de ne pas céder à cela.
J'ai rompu avec ma petite amie de l'époque pour ne pas l'entrainer dans une "farce mensongère" la prenant comme écran de fumée pour satisfaire les badauds hétéronormés.
J'ai vivoté autant que faire se peut, en m'accrochant à mes idéaux, ce sont bien eux qui me maintiennent encore à ce jour.
Je suis convaincu que l'existence ne se résume pas qu'à cette société humaine contemporaine vaseuse. Des perles peuvent étinceler dans ce bourbier. De plus en me documentant sur l'ésotérisme, l'astronomie et la physique quantique, les humains sont pour moi ... tellement petits.
Ensuite, je ne trouve pas qu'une personne qui se suicide soit "lâche" ce sont les gros beaufs du coin qui martèlent l'opinion publique (moisie) de ce type de préjugés.
Contrevenir à l'instinct de survie (de préservation) demande j'en suis sûr des efforts surhumains et donc du courage à mon sens.
La nature nous a programmé mortel alors je me dis que, si toutefois entre temps on peut changer le quotidien d'une personne en souffrance ou en demande en ayant une attention ou une parole gentille ou vertueuse eh bien cela pourra faire comme l'effet papillon.
Comment occuper le temps qu'il nous reste avec toutes les contraintes qui nous sont soumises, ce n'est pas évident, je pars personnellement dans des paradis artificiels comme les jeux vidéo.
Si tu as trouvé des personnes ou des occupations qui te font rester parmi nous alors c'est très bien, je suis sûr que ta présence ravira de futurs individus qui seront sur ta route.
Courage, la vie ici n'est pas facile, puisses-tu faire vivre tes rêves et cultiver tes idéaux au travers de ta personne.
Amicalement
Lake
(Oui bon chui pas très doué lol, tu auras sûrement d'autres interventions de qualité)
J'avoue que ce genre de thème n'est pas facile à en parler, surtout quand on est LGBTQ+ ... et encore moins avec son entourage par peur de leur ressentit. Pour ma part, j'ai aussi voulu franchir le pas il y'a de cela très longtemps, j'avais quoi 19 ans, mais comme tu le dis si bien, c'est un acte total de lâcheté et c'est ce que veulent les gens qui font tout pour qu'on passe à l'action.
J'avoue que ce fut pour moi une aventure traumatisante, surtout pour une 1er relation mais j'ai fini par vivre avec mais je suis bien content aujourd'hui que cela m'ai donne du punch. Si un jour, je reviendrais à vouloir passer de nouveau à l'acte pour x où y raison, je repenserais alors à ce qui m'était arrivé et me poserais la question : Est-ce nécessaire d'en arriver là alors que j'ai des gens qui m'aime et qui compte pour moi ?
En tout cas, merci à toi pour avoir crée ce sujet pour qu'on puisse en parler tout ensemble, félicitation du coup pour ton amis et courage
J'avoue que ce fut pour moi une aventure traumatisante, surtout pour une 1er relation mais j'ai fini par vivre avec mais je suis bien content aujourd'hui que cela m'ai donne du punch. Si un jour, je reviendrais à vouloir passer de nouveau à l'acte pour x où y raison, je repenserais alors à ce qui m'était arrivé et me poserais la question : Est-ce nécessaire d'en arriver là alors que j'ai des gens qui m'aime et qui compte pour moi ?
En tout cas, merci à toi pour avoir crée ce sujet pour qu'on puisse en parler tout ensemble, félicitation du coup pour ton amis et courage
J'y ai déjà pensé une fois après un oral de concours magistralement foiré... J'étais crevé et vraiment au bout du rouleau, et j'avais l'impression d'avoir déçu toutes les attentes de ma famille, mes amis, etc. Mais bon d'un autre côté je pourrais pas faire une chose pareille à mes proches (qui m'ont toujours soutenu) : dans mon cas ç'aurait été super égoïste. Du coup ça m'a traversé l'esprit mais c'est tout.
Tous vos témoignages sont extrêmement touchants. Je dois admettre que je n'ai jamais pensé au suicide, je n'ai jamais eu d'idées morbides. J'aurais pu vu que j'ai une maladie génétique qui brise parfois le moral mais non, je crois que je m'aime trop, peut-être. Concernant mon coming-out, j'ai eu aucun souci non plus car ma famille l'a accepté très simplement et mes amis aussi. C'est pour cette raison que je ne peux ressentir ce que vous ressentez. Mes mots seraient sans doute vain, mais je vous envoie tout pleins d'ondes positives...
Alors il s'agit d'un sujet sensible, mais je tiens à réagir sur un point.
Pour moi, non, le suicide n'est pas un acte de lâcheté. C'est un geste qui arrive au bout souvent d'une extrême souffrance qu'on arrive plus à gérer. Je me refuse à émettre un jugement sur quelqu'un qui s'est suicidé ou me dire que la personne n'a pas affronté certaines situations. On est pas forcément au courant de toute la situation, de tout ce qui s'est passé; on est pas dans la peau de l'autre et on ne peut pas savoir ce qu'elle a ressenti. La seule réaction que j'aurai jamais face au suicide c'est "zut, il/elle ne s'en est pas sorti, c'est tellement triste pour lui et ses proches".
Je plussoie Lake: "Contrevenir à l'instinct de survie (de préservation) demande j'en suis sûr des efforts surhumains et donc du courage à mon sens". Oui, j'y trouve quelque part une certaine forme de courage, dans le sens où je ne peux qualifier ce geste comme "lâche". Mais je n'en fais absolument pas la promotion bien sûr !
Le suicide n'est pas - et ne sera pour moi jamais - une solution !
Quand ça ne va pas, il faut pouvoir s'oxygéner l'esprit, voir du monde, ne pas rester isolé à ruminer, etc. Apprendre à relativiser, aussi, autant que possible. On a un toit, on mange, on a des amis, on est en bonne santé, etc.
Même si je sais que ce n'est pas évident!
Bref, plein d'amour à vous tous !
PS: comme Bjorkio j'exclus de ce raisonnement l'assistance à des personnes gravement malades et en fin de vie
Pour moi, non, le suicide n'est pas un acte de lâcheté. C'est un geste qui arrive au bout souvent d'une extrême souffrance qu'on arrive plus à gérer. Je me refuse à émettre un jugement sur quelqu'un qui s'est suicidé ou me dire que la personne n'a pas affronté certaines situations. On est pas forcément au courant de toute la situation, de tout ce qui s'est passé; on est pas dans la peau de l'autre et on ne peut pas savoir ce qu'elle a ressenti. La seule réaction que j'aurai jamais face au suicide c'est "zut, il/elle ne s'en est pas sorti, c'est tellement triste pour lui et ses proches".
Je plussoie Lake: "Contrevenir à l'instinct de survie (de préservation) demande j'en suis sûr des efforts surhumains et donc du courage à mon sens". Oui, j'y trouve quelque part une certaine forme de courage, dans le sens où je ne peux qualifier ce geste comme "lâche". Mais je n'en fais absolument pas la promotion bien sûr !
Le suicide n'est pas - et ne sera pour moi jamais - une solution !
Quand ça ne va pas, il faut pouvoir s'oxygéner l'esprit, voir du monde, ne pas rester isolé à ruminer, etc. Apprendre à relativiser, aussi, autant que possible. On a un toit, on mange, on a des amis, on est en bonne santé, etc.
Même si je sais que ce n'est pas évident!
Bref, plein d'amour à vous tous !
PS: comme Bjorkio j'exclus de ce raisonnement l'assistance à des personnes gravement malades et en fin de vie
... j'y ai pensé aujourd'hui
mais rien à voir avec l'homosexualité, moi, c'est au boulot, parce que ça ne va pas super bien, je me fais harceler par des collègues parce que je les dérange (je bosse dans un espèce de "open space" tous les bureaux alignés mais avec portes, sauf qu'ils ont eu la super idée d'installer une machine à café devant les bureaux, et, comme par hasard, c'est justement le mien qui se retrouve en face, je vois les collègues qui viennent boire, mais ils s'arrêtent pour discuter, rigoler, téléphoner... Et plus particulièrement un groupe d'individus qui font beaucoup de bruit à leur passage. (et pour couronner le tout, il y a une salle de réunion juste à côté de la machine, donc pas mal de passages)
J'ai essayé de supporter, d'endurer, de prendre sur moi, les collègues me disent "fais un travail sur toi" mais je n'y suis plus arrivé, j'ai essayé d'aller voir les collègues fautifs mais non, moi j'y arrive pas, alors la colère monte comme une... bouilloire...
Puis j'ai pris une décision d'écrire au CHSCT, mais ils ont redirigé mon mail à la DRH, qui est venue me voir pour discuter, et ils ont appris qui était en cause, ils sont allés les voir pour leur expliquer le problème mais non, vous voyez, ces personnes m'en veulent maintenant et viennent prendre leur café en se moquant de moi genre un mec regarde si je suis dans mon bureau, il dit "chutt" et rigole, ceci tous les jours plusieurs fois par jour.
Alors, oui, je suis coincé, on ne peut pas enlever la machine, on ne peut pas me changer de bureau, et on ne peut pas changer les cons...
Et donc ce matin, les larmes sont montées et j'avais envie que ça s'arrête d'une manière ou d'une autre.
Je travaille au 5ème étage et il y a une porte qui donne sur un hall qui plonge directement sur le rez de chaussée...
J'ai le vertige je n'ose pas m'y aventurer mais j'avoue que ... non faut pas penser à ça je sais, mais j'vous assure qu'en ce moment...Je ne dors plus comme avant, je ne trouve pas le sommeil avant 2 ou 3h du matin et quand je me lève j'ai comme une boule dans l'estomac en sachant que je dois aller travailler.
"Le travail c'est la santé" -- ? euh ... moi j'attends qu'une chose, le week-end
Je n'ai même plus goût pour jouer à la console, je suis assis devant la télévision comme un zombie, je regarde des conneries, je m'endors et le week-end passe comme ça... Et hop on repart au boulot et ca recommence.
Point positif, j'ai posté un message sur Fessebouc et mon chef en a entendu parler (je crois savoir qui l'a prévenu) et il m'a convoqué cet après midi en me demandant de lui donner le nom des personnes qui me harcèlent... je n'ose pas le faire, de peur de me faire encore +++ embêter.
En tous cas j'essaye d'avoir les idées claires, sans penser à la possibilité "facile" d'en finir...
Voilà c'est mon témoignage, je trouve qu'il faut en parler, du suicide au travail.
mais rien à voir avec l'homosexualité, moi, c'est au boulot, parce que ça ne va pas super bien, je me fais harceler par des collègues parce que je les dérange (je bosse dans un espèce de "open space" tous les bureaux alignés mais avec portes, sauf qu'ils ont eu la super idée d'installer une machine à café devant les bureaux, et, comme par hasard, c'est justement le mien qui se retrouve en face, je vois les collègues qui viennent boire, mais ils s'arrêtent pour discuter, rigoler, téléphoner... Et plus particulièrement un groupe d'individus qui font beaucoup de bruit à leur passage. (et pour couronner le tout, il y a une salle de réunion juste à côté de la machine, donc pas mal de passages)
J'ai essayé de supporter, d'endurer, de prendre sur moi, les collègues me disent "fais un travail sur toi" mais je n'y suis plus arrivé, j'ai essayé d'aller voir les collègues fautifs mais non, moi j'y arrive pas, alors la colère monte comme une... bouilloire...
Puis j'ai pris une décision d'écrire au CHSCT, mais ils ont redirigé mon mail à la DRH, qui est venue me voir pour discuter, et ils ont appris qui était en cause, ils sont allés les voir pour leur expliquer le problème mais non, vous voyez, ces personnes m'en veulent maintenant et viennent prendre leur café en se moquant de moi genre un mec regarde si je suis dans mon bureau, il dit "chutt" et rigole, ceci tous les jours plusieurs fois par jour.
Alors, oui, je suis coincé, on ne peut pas enlever la machine, on ne peut pas me changer de bureau, et on ne peut pas changer les cons...
Et donc ce matin, les larmes sont montées et j'avais envie que ça s'arrête d'une manière ou d'une autre.
Je travaille au 5ème étage et il y a une porte qui donne sur un hall qui plonge directement sur le rez de chaussée...
J'ai le vertige je n'ose pas m'y aventurer mais j'avoue que ... non faut pas penser à ça je sais, mais j'vous assure qu'en ce moment...Je ne dors plus comme avant, je ne trouve pas le sommeil avant 2 ou 3h du matin et quand je me lève j'ai comme une boule dans l'estomac en sachant que je dois aller travailler.
"Le travail c'est la santé" -- ? euh ... moi j'attends qu'une chose, le week-end
Je n'ai même plus goût pour jouer à la console, je suis assis devant la télévision comme un zombie, je regarde des conneries, je m'endors et le week-end passe comme ça... Et hop on repart au boulot et ca recommence.
Point positif, j'ai posté un message sur Fessebouc et mon chef en a entendu parler (je crois savoir qui l'a prévenu) et il m'a convoqué cet après midi en me demandant de lui donner le nom des personnes qui me harcèlent... je n'ose pas le faire, de peur de me faire encore +++ embêter.
En tous cas j'essaye d'avoir les idées claires, sans penser à la possibilité "facile" d'en finir...
Voilà c'est mon témoignage, je trouve qu'il faut en parler, du suicide au travail.
Ouah, c'est chaud. Y'a vraiment des gens qui ne savent pas quoi foutre de leur vie pour osé ce comporté de la sorte dans leur lieu de travail ... et après sa ce dit adulte .
Je peux comprendre ton burnout et cela doit être difficile à supporté chaque jour mais il ne faut pas te laissé faire par ce genre de con et au contraire leur montré qu'ils ne valent rien sauf leur stupidité. Le harcèlement au travail peut leur coûter très cher, enfin je crois je ne m'y connais pas trop la dessus mais ils n'ont pas l'air d'en être conscient. Je sais pas non plus si cela peut leur coûter carrément leur place mais tu ne peux resté comme ça.
Certe, dire à ton boss qui sont les fautifs fait un peu école mais si ton boss veut t'aider et qu'il ne rigole pas avec ce genre de problème, crois moi qu'ils passeront un sale quart d'heure et seront ensuite surveiller, m'étonnerai qu'ils aillent jusque à en faire + pour te faire chier ... sauf s'ils veulent à tout prix finir à Pole Emploi XD
Courage, ne te laisse pas piétiné et montre ton côté bestial
Je peux comprendre ton burnout et cela doit être difficile à supporté chaque jour mais il ne faut pas te laissé faire par ce genre de con et au contraire leur montré qu'ils ne valent rien sauf leur stupidité. Le harcèlement au travail peut leur coûter très cher, enfin je crois je ne m'y connais pas trop la dessus mais ils n'ont pas l'air d'en être conscient. Je sais pas non plus si cela peut leur coûter carrément leur place mais tu ne peux resté comme ça.
Certe, dire à ton boss qui sont les fautifs fait un peu école mais si ton boss veut t'aider et qu'il ne rigole pas avec ce genre de problème, crois moi qu'ils passeront un sale quart d'heure et seront ensuite surveiller, m'étonnerai qu'ils aillent jusque à en faire + pour te faire chier ... sauf s'ils veulent à tout prix finir à Pole Emploi XD
Courage, ne te laisse pas piétiné et montre ton côté bestial
C'est une question éminemment épineuse, pour des raisons évidentes.
A l'exception des suicides rituels ou de ceux liés à l'honneur, j'ai bien peur que cet acte ne soit effectivement à considérer comme de la lâcheté, dans la mesure où sémantiquement parlant cette dernière se définit comme une abdication devant l'effort, et que le suicide se manifeste bien comme l'impossibilité, l'abandon ou le refus de (sur)vivre une minute de plus. Le souci vient de la valeur morale que l'on affecte dans cette terminologie: ce n'est en effet pas parce qu'à un moment dans sa vie on aura fait preuve de pusillanimité, qu'on aura baissé les bras, qu'on est pour autant une personne sans valeur, à mépriser ou ne serait-ce qu'à mésestimer. On a le droit de se dire qu'on n'a plus envie de lutter. La seule chose à prendre en considération est le caractère irréversible de l'acte. Et à toute personne à qui viendrait de telles idées, je lui offre humblement tous les câlins qu'elle veut (sérieusement) si elle pense pouvoir y trouver quelque forme de réconfort que ce soit.
Personne n'a en effet à juger de ce choix, car comme il a été évoqué précédemment, personne n'est au courant de la souffrance qu'aura ressenti la personne qui se sera infligé tel ou tel sévisse, ni même, le plus important à mon sens, les outils que son êtreté, son éducation, son instruction, son âme sensible, le soutien dont elle peut profiter, lui auront mis en main pour endurer ladite affliction. Se suicider parce que Justin Bieber n'a jamais répondu à mes lettres n'est pas plus insignifiant que de le faire parce que mon gourou me promet ainsi les délices du paradis, parce que ma mort lavera la dignité de ma famille, ou parce que mon mari m'a quitté après le décès de notre fils. Certains sont plus résilients à la douleur que d'autres, même à certaines douleurs qu'à d'autres, et tout ce que nous pouvons faire c'est preuve de compassion envers la personne en souffrance s'il en est encore temps, la famille endeuillée s'il est trop tard. Ne plus avoir la force de ressentir la peine immense qui grandit en son sein est tout à fait légitime et finalement c'est un faux procès que d'employer ce mot de lâcheté. Je me répète: avec les mêmes chagrins, avec le même cœur qui saigne, bien mal avisé celui qui invectiverait de ses jugements.
Moi qui n'ai que très très peu de souvenirs de ma vie en général, de mon enfance en particulier, je me rappelle un des plus vieux, alors que je ne savais pas vraiment ce qu'était vivre finalement, ni même que j'étais en train de le faire, et pour une raison tout à fait stupide, de me rendre dans la cuisine, empoigner le couteau le plus pointu que je trouve et essayer de me le planter dans la poitrine, déçu que ça ne rentre pas aussi facilement dans mon corps que ce à quoi j'aurais pu m'attendre. Les sentiments des enfants sont plus simples, éphémères aussi. J'avais vraiment envie de mourir sur l'instant, mais puisque ça ne voulait pas fonctionner je m'étais juste dit: "bon bah tant pis".
Le suicide est contraire à ma religion, aussi espéré-je avoir toujours l'abnégation de ne jamais rien commettre d'irréversible en ce sens. Cela étant dit, je ne cacherai pas que, pour des raisons que je ne souhaite pas développer, chaque jour est un tourment, que depuis que j'ai conscience d'exister avec les modalités qu'on m'a proposées mon esprit combat cette vie qu'il réprouve, et que chaque nouveau matin que la Déesse fait j'espère qu'à la nuit prochaine elle aura la mansuétude de me libérer de cette réalité qui offense tout mon être. D'aucuns voient leur raison au suicide dans des événements ponctuels qui leur adviennent, dans des circonstances répétitives que pourrait potentiellement connaître tout un chacun et qui deviennent de moins en moins tolérables, dans un mode de vie, plus spécifiquement parfois une sexualité, que la bienpensance condamne, dans le fait de se sentir étriqué voire coincé dans un corps qui semble étranger, parfois un peu de tout cela ou d'autres motivations encore, jusqu'au simple fait d'éprouver un supplice à exister, comme l'idée a été effleurée, en étant perdu entre l'infiniment grand et l'infiniment petit.
Il n'est pas toujours aisé de trouver un sens à la vie, à sa vie. Or le paradoxe veut que ce ne soit qu'en étant vivant qu'on ait la possibilité de le faire. Le monde est un endroit d'une incommensurable beauté, prenons le temps de le constater, et même si beaucoup de mauvaises gens le peuplent, s'en trouvent de merveilleuses, qui nous apaisent, qui nous guérissent même. La pluie ne tombe ni ne brille le soleil tous les jours, le temps estompe tout, assurément, et chaque perte annonce un futur gain. Il faut rencontrer de nouvelles personnes, se nourrir des richesses intérieures qu'elle répandent. Et même si ce ne pourraient au final être que d'insignifiantes choses, éprouver ces petits rien pourrait finalement avoir un aspect salvateur. Pour conclure, un célèbre psychanalyste a un temps considéré que la psyché s'articulait autour des pulsions de vie d'une part, de mort d'autre part. Dès lors voici un conseil: si vous sentez la pulsion de mort vous étreindre, regardez donc un porno.
Il faut se sublimer... Sekai o kakumei suru tame ni.
A l'exception des suicides rituels ou de ceux liés à l'honneur, j'ai bien peur que cet acte ne soit effectivement à considérer comme de la lâcheté, dans la mesure où sémantiquement parlant cette dernière se définit comme une abdication devant l'effort, et que le suicide se manifeste bien comme l'impossibilité, l'abandon ou le refus de (sur)vivre une minute de plus. Le souci vient de la valeur morale que l'on affecte dans cette terminologie: ce n'est en effet pas parce qu'à un moment dans sa vie on aura fait preuve de pusillanimité, qu'on aura baissé les bras, qu'on est pour autant une personne sans valeur, à mépriser ou ne serait-ce qu'à mésestimer. On a le droit de se dire qu'on n'a plus envie de lutter. La seule chose à prendre en considération est le caractère irréversible de l'acte. Et à toute personne à qui viendrait de telles idées, je lui offre humblement tous les câlins qu'elle veut (sérieusement) si elle pense pouvoir y trouver quelque forme de réconfort que ce soit.
Personne n'a en effet à juger de ce choix, car comme il a été évoqué précédemment, personne n'est au courant de la souffrance qu'aura ressenti la personne qui se sera infligé tel ou tel sévisse, ni même, le plus important à mon sens, les outils que son êtreté, son éducation, son instruction, son âme sensible, le soutien dont elle peut profiter, lui auront mis en main pour endurer ladite affliction. Se suicider parce que Justin Bieber n'a jamais répondu à mes lettres n'est pas plus insignifiant que de le faire parce que mon gourou me promet ainsi les délices du paradis, parce que ma mort lavera la dignité de ma famille, ou parce que mon mari m'a quitté après le décès de notre fils. Certains sont plus résilients à la douleur que d'autres, même à certaines douleurs qu'à d'autres, et tout ce que nous pouvons faire c'est preuve de compassion envers la personne en souffrance s'il en est encore temps, la famille endeuillée s'il est trop tard. Ne plus avoir la force de ressentir la peine immense qui grandit en son sein est tout à fait légitime et finalement c'est un faux procès que d'employer ce mot de lâcheté. Je me répète: avec les mêmes chagrins, avec le même cœur qui saigne, bien mal avisé celui qui invectiverait de ses jugements.
Moi qui n'ai que très très peu de souvenirs de ma vie en général, de mon enfance en particulier, je me rappelle un des plus vieux, alors que je ne savais pas vraiment ce qu'était vivre finalement, ni même que j'étais en train de le faire, et pour une raison tout à fait stupide, de me rendre dans la cuisine, empoigner le couteau le plus pointu que je trouve et essayer de me le planter dans la poitrine, déçu que ça ne rentre pas aussi facilement dans mon corps que ce à quoi j'aurais pu m'attendre. Les sentiments des enfants sont plus simples, éphémères aussi. J'avais vraiment envie de mourir sur l'instant, mais puisque ça ne voulait pas fonctionner je m'étais juste dit: "bon bah tant pis".
Le suicide est contraire à ma religion, aussi espéré-je avoir toujours l'abnégation de ne jamais rien commettre d'irréversible en ce sens. Cela étant dit, je ne cacherai pas que, pour des raisons que je ne souhaite pas développer, chaque jour est un tourment, que depuis que j'ai conscience d'exister avec les modalités qu'on m'a proposées mon esprit combat cette vie qu'il réprouve, et que chaque nouveau matin que la Déesse fait j'espère qu'à la nuit prochaine elle aura la mansuétude de me libérer de cette réalité qui offense tout mon être. D'aucuns voient leur raison au suicide dans des événements ponctuels qui leur adviennent, dans des circonstances répétitives que pourrait potentiellement connaître tout un chacun et qui deviennent de moins en moins tolérables, dans un mode de vie, plus spécifiquement parfois une sexualité, que la bienpensance condamne, dans le fait de se sentir étriqué voire coincé dans un corps qui semble étranger, parfois un peu de tout cela ou d'autres motivations encore, jusqu'au simple fait d'éprouver un supplice à exister, comme l'idée a été effleurée, en étant perdu entre l'infiniment grand et l'infiniment petit.
Il n'est pas toujours aisé de trouver un sens à la vie, à sa vie. Or le paradoxe veut que ce ne soit qu'en étant vivant qu'on ait la possibilité de le faire. Le monde est un endroit d'une incommensurable beauté, prenons le temps de le constater, et même si beaucoup de mauvaises gens le peuplent, s'en trouvent de merveilleuses, qui nous apaisent, qui nous guérissent même. La pluie ne tombe ni ne brille le soleil tous les jours, le temps estompe tout, assurément, et chaque perte annonce un futur gain. Il faut rencontrer de nouvelles personnes, se nourrir des richesses intérieures qu'elle répandent. Et même si ce ne pourraient au final être que d'insignifiantes choses, éprouver ces petits rien pourrait finalement avoir un aspect salvateur. Pour conclure, un célèbre psychanalyste a un temps considéré que la psyché s'articulait autour des pulsions de vie d'une part, de mort d'autre part. Dès lors voici un conseil: si vous sentez la pulsion de mort vous étreindre, regardez donc un porno.
Il faut se sublimer... Sekai o kakumei suru tame ni.
S'il suffisait...
Non Matt, c'est trop triste, surtout "Fighting" (comme dirait les Kpopeux) ce n'est pas possible que les sables mouvants de tes harceleurs t'enfouissent.
Il y a trop d'abrutis sur cette planète que le peu d'âmes sensibles qui restent, de grâce non ne disparaissent pas avant l'heure !
Tu fais bien de prévenir le CHSCT et la DRH, tu t'en fiches de ces crétins ! J'espère que tu pourras réussir à inverser la pression dans ta situation.
En février 2017 d'ailleurs j'avais fait un mois d'arrêt maladie à cause de collègues débiles qui riaient d'ailleurs à ce moment là de la thématique du suicide, j'avais envie de leur renverser le bureau dessus, je suis partie m'isoler en salle de pause pour pleurer de nerfs et j'ai fait un arrêt pour ne plus voir leur sale face de beaufs (hommes et femmes d'ailleurs).
Désormais ils ont changé de fonction, j'ai formé une toute nouvelle équipe au top et cela va bien mieux !
Ne te terre pas dans un immobilisme néfaste pour toi, on a bien compris que la vie c'était David contre Goliath mais courage !
En plus tu as un avatar d'Hotaru (ma troisième préférée après Minako et Michiru) <3
Je suis d'accord que le travail et la société contemporaine sont une vaste blague (avis personnel) mais parfois on peut y faire de belles rencontres même si c'est une sur 30 c'est déjà ça.
A ta dispo si besoin.
Bonne journée
Lake
C'est un sujet intéressant, que je connais de près, et y a des choses à dire.
Je ne me suis jamais renseigné plus scientifiquement sur le suicide, je ne sais pas trop ce qu'en disent les spécialistes de la santé mentale ou de la sociologie en fait, alors ça reste de la discussion de comptoir, mais j'ai toujours eu l'impression qu'il y avait plusieurs façons de "vivre" les envies suicidaires.
J'ai connu quelqu'un qui avait tenté de se tuer dans un moment de sa vie où ça n'allait plus du tout, moralement, sentimentalement, financièrement. Mais qui plus tard dans sa vie n'y a jamais repensé par après. C'était l'affaire d'une fois, dans un contexte très très précis.
Et à côté de ça j'ai un pote qui lutte constamment contre des pulsions suicidaires. Il est très dépressif (au sens maladif) alors j'imagine que c'est lié. Et il a fait un nombre incroyable de tentatives, et pour lui, ça n'arrivait pas forcément dans des moment où "vivre était trop douloureux",ou pour "mettre fin à la souffrance", c'était simplement une pulsion gigantesque qu'il n'arrivait pas à faire taire. Sans raison "logique" pour un observateur extérieur.
Personnellement j'ai l'impression d'être dans les deux cas :
Ma première et seule tentative s'est passée il y a des années, j'avais 19 ans, c'était cette période d'espoirs déçus où je pensais que m'éloigner un peu de mon cadre adolescent allait m'aider à vivre mon homosexualité mais je me suis surtout retrouvé seul avec mes propres angoisses et avec pour seule explication que ma honte, ma tristesse et mon dégoût venaient de moi uniquement. Du coup j'ai essayé de me suicider. Obviously ça n'a pas fonctionné, et un peu comme Bjorkio, je me suis réveillé le lendemain matin, j'ai envoyé un sms à un pote pour m'emmener à l'hôpital, etc. Je me suis dit que c'était circonstanciel, que tout ça était arrivé dans un contexte précis et que hors de ce contexte je n'aurais plus envie de me tuer.
Et la culpabilité est aussi un facteur très important.
Cela dit, je dois bien avouer que même encore aujourd'hui j'ai toujours une petite pulsion de suicide qui peut pop n'importe quand, sans réelle raison. Ce n'est pas un appel au secours, et je n'ai même plus jamais approché la réalisation de l'acte, mais c'est comme ça : sans crier gare, le métro arrive, je sais que se jeter devant est possible, pareil à un carrefour, ou si je vois un couteau, etc. Ca ne veut pas dire que je pense à le faire vraiment, mais la possibilité apparaît toujours dans mon esprit pour être honnête. C'est assez bizarre et je pense que ce sera toujours comme ça, on vit avec (si j'ose dire...)
Anecdote morbide, presque tout le monde dans ma famille a fait au moins une tentative de suicide. Il doit y avoir quelque chose à creuser. Mais c'est le genre de truc dont je ne peux pas discuter avec mes proches à cause justement de la culpabilité : en parler à ses amis ou à sa famille, c'est la peur de lire la désaprobation dans leur regard, ou avoir l'impression qu'ils vont croire que je leur reproche quelque chose, "tu ne m'aimes pas assez, tu ne me rends pas assez heureux", ce qui n'est pas du tout le cas, alors j'évite complètement le sujet.
J'ai pas envie de me prononcer sur la lâcheté, le courage, ou le pathétisme de l'acte, je n'en sais rien et je ne me pose même pas la question en ces termes
Bref, c'est un très vaste sujet
Je ne me suis jamais renseigné plus scientifiquement sur le suicide, je ne sais pas trop ce qu'en disent les spécialistes de la santé mentale ou de la sociologie en fait, alors ça reste de la discussion de comptoir, mais j'ai toujours eu l'impression qu'il y avait plusieurs façons de "vivre" les envies suicidaires.
J'ai connu quelqu'un qui avait tenté de se tuer dans un moment de sa vie où ça n'allait plus du tout, moralement, sentimentalement, financièrement. Mais qui plus tard dans sa vie n'y a jamais repensé par après. C'était l'affaire d'une fois, dans un contexte très très précis.
Et à côté de ça j'ai un pote qui lutte constamment contre des pulsions suicidaires. Il est très dépressif (au sens maladif) alors j'imagine que c'est lié. Et il a fait un nombre incroyable de tentatives, et pour lui, ça n'arrivait pas forcément dans des moment où "vivre était trop douloureux",ou pour "mettre fin à la souffrance", c'était simplement une pulsion gigantesque qu'il n'arrivait pas à faire taire. Sans raison "logique" pour un observateur extérieur.
Personnellement j'ai l'impression d'être dans les deux cas :
Ma première et seule tentative s'est passée il y a des années, j'avais 19 ans, c'était cette période d'espoirs déçus où je pensais que m'éloigner un peu de mon cadre adolescent allait m'aider à vivre mon homosexualité mais je me suis surtout retrouvé seul avec mes propres angoisses et avec pour seule explication que ma honte, ma tristesse et mon dégoût venaient de moi uniquement. Du coup j'ai essayé de me suicider. Obviously ça n'a pas fonctionné, et un peu comme Bjorkio, je me suis réveillé le lendemain matin, j'ai envoyé un sms à un pote pour m'emmener à l'hôpital, etc. Je me suis dit que c'était circonstanciel, que tout ça était arrivé dans un contexte précis et que hors de ce contexte je n'aurais plus envie de me tuer.
Et la culpabilité est aussi un facteur très important.
Cela dit, je dois bien avouer que même encore aujourd'hui j'ai toujours une petite pulsion de suicide qui peut pop n'importe quand, sans réelle raison. Ce n'est pas un appel au secours, et je n'ai même plus jamais approché la réalisation de l'acte, mais c'est comme ça : sans crier gare, le métro arrive, je sais que se jeter devant est possible, pareil à un carrefour, ou si je vois un couteau, etc. Ca ne veut pas dire que je pense à le faire vraiment, mais la possibilité apparaît toujours dans mon esprit pour être honnête. C'est assez bizarre et je pense que ce sera toujours comme ça, on vit avec (si j'ose dire...)
Anecdote morbide, presque tout le monde dans ma famille a fait au moins une tentative de suicide. Il doit y avoir quelque chose à creuser. Mais c'est le genre de truc dont je ne peux pas discuter avec mes proches à cause justement de la culpabilité : en parler à ses amis ou à sa famille, c'est la peur de lire la désaprobation dans leur regard, ou avoir l'impression qu'ils vont croire que je leur reproche quelque chose, "tu ne m'aimes pas assez, tu ne me rends pas assez heureux", ce qui n'est pas du tout le cas, alors j'évite complètement le sujet.
J'ai pas envie de me prononcer sur la lâcheté, le courage, ou le pathétisme de l'acte, je n'en sais rien et je ne me pose même pas la question en ces termes
Bref, c'est un très vaste sujet
Je te remercie très sincèrement pour avoir eu l'éloquence pour mettre des mots là-dessus... car je me lis dans ce paragraphe, c'est mon quotidien depuis ma plus tendre adolescence. Alors bien heureusement, ça ne me prend pas tous les jours, mais... des flashs çà et là, que je chasse de mon esprit le plus vite possible. Lorsque j'ai été admis dans la structure où je me trouve présentement, j'ai dit lors de mon entretien d'accueil "tout le monde a des idées noires j'imagine, c'est normal", et qu'on m'a répondu "Ah et bien non, pas tout le monde, non, c'est pas ce qu'on peut appeler normal" (alors pas en ces exacts termes, mais l'idée est là), et j'ai pris un gros pain dans ma gueule.Créneau wrote: ↑23 Jan 2018, 16:10 Cela dit, je dois bien avouer que même encore aujourd'hui j'ai toujours une petite pulsion de suicide qui peut pop n'importe quand, sans réelle raison. Ce n'est pas un appel au secours, et je n'ai même plus jamais approché la réalisation de l'acte, mais c'est comme ça : sans crier gare, le métro arrive, je sais que se jeter devant est possible, pareil à un carrefour, ou si je vois un couteau, etc. Ca ne veut pas dire que je pense à le faire vraiment, mais la possibilité apparaît toujours dans mon esprit pour être honnête. C'est assez bizarre et je pense que ce sera toujours comme ça, on vit avec (si j'ose dire...)
Je te suis immensément reconnaissant d'avoir partagé tes tourments intérieurs, ça m'aide à relativiser, bien que ça ne m'ôte pas de la tête qu'il me faut faire un sérieux travail sur moi pour réduire drastiquement les occurrences de ce style de "rêves éveillés".
Créneau
Je ne sais même pas si dire « c’est pas bien grave, on vit avec » est quelque chose de sain, je ne suis pas sûr que ce soit de bon conseil
C’est juste ce que je ressens, mais je ne suis pas un psy, et justement je trouve qu’avoir eu le courage d’entrer dans un centre pour recevoir de l’aide concrète est super de ta part, le fait que tu le dises je trouve ça génial aussi alors merci
Je n’ai pas vraiment osé faire ces démarches à l’époque, parfois je le regrette un peu je dois dire
C’est juste ce que je ressens, mais je ne suis pas un psy, et justement je trouve qu’avoir eu le courage d’entrer dans un centre pour recevoir de l’aide concrète est super de ta part, le fait que tu le dises je trouve ça génial aussi alors merci
Je n’ai pas vraiment osé faire ces démarches à l’époque, parfois je le regrette un peu je dois dire
Le choix, je ne l'ai eu qu'à moitié en fait... le moment clé a été quand je suis sorti de ma 2ème tentative, et que j'ai contacté mon ami. Quand j'ai laissé les pompiers faire leur job, quand j'ai réalisé que dans ce genre de situation, cela déclenche un tourbillon d'intervenants qui ne sont là que dans un seul but : préserver la vie.
Déjà rien qu'au nom de cette bonne trentaine de personnes qui s'affairent à me remettre sur pied, je leur dois de prendre soin de ma vie. Le plus dur va être de pleinement y reprendre goût, reconstruire un avenir avec des bases solides et perenne.
Une fois passé aux urgences, mon transfert dans cette structure n'a pas été une question de choix mais de nécessité. Je n'étais en aucun cas en capacité de rentrer à mon domicile, et mes proches n'étaient indubitablement pas préparés à me récupérer dans mon état. Je l'ai bien senti lorsque j'ai obtenu ma permission de sortie, que j'avais demandé pour du vendredi au dimanche soir, et que ce sont mes parents eux-mêmes qui ont freiné des quatre fers pour que je ne sorte que l'espace de quelques heures, et ne passe pas encore de nuit en dehors du centre.
En l'état, je suis dans l'attente d'un transfert dans une structure davantage spécialisée dans le suivi de profils comme le mien. La psychiatrie générale, c'est pas le top pour entamer un travail thérapeutique ! xD Du repos, oui, mais bon... déjà bientôt deux semaines, je trouve ça long.
Déjà rien qu'au nom de cette bonne trentaine de personnes qui s'affairent à me remettre sur pied, je leur dois de prendre soin de ma vie. Le plus dur va être de pleinement y reprendre goût, reconstruire un avenir avec des bases solides et perenne.
Une fois passé aux urgences, mon transfert dans cette structure n'a pas été une question de choix mais de nécessité. Je n'étais en aucun cas en capacité de rentrer à mon domicile, et mes proches n'étaient indubitablement pas préparés à me récupérer dans mon état. Je l'ai bien senti lorsque j'ai obtenu ma permission de sortie, que j'avais demandé pour du vendredi au dimanche soir, et que ce sont mes parents eux-mêmes qui ont freiné des quatre fers pour que je ne sorte que l'espace de quelques heures, et ne passe pas encore de nuit en dehors du centre.
En l'état, je suis dans l'attente d'un transfert dans une structure davantage spécialisée dans le suivi de profils comme le mien. La psychiatrie générale, c'est pas le top pour entamer un travail thérapeutique ! xD Du repos, oui, mais bon... déjà bientôt deux semaines, je trouve ça long.
Non je ne pense effectivement pas que tout le monde a des idées noires..
Après, avoir des idées noires, ça peut arriver, on est pas pour autant un extra-terrestre et il ne faut pas se sentir anormal.
De nouveau, il ne faut pas juger la personne qui a des idées noires ou suicidaires mais essayer de comprendre ce qui arrive et l'aider si on peut.
Malgré tout, je pense que la solution est souvent en soi, et qu'il faut savoir la saisir et ne pas attendre que les autres nous apportent une solution. On reste maître de son destin et a tous une force en nous, qu'il nous faut découvrir et utiliser.
Je pense aussi qu'on n'oublie jamais tout ce qu'on a vécu et ces idées noires, mais qu'on peut très bien vivre avec et en apprendre des choses. Ca fait partie des épreuves de la vie, de l'évolution.
Une psy m'a un jour dit que l'esprit humain était très fort, bien plus qu'on ne pensait. J'en suis effectivement maintenant persuadé.
J'ai connu aussi une très longue traversée du désert, une grande souffrance intérieure cachée à tous, jusqu'à l'explosion, une désintégration psychique, un soir. Le soir où pour la première fois je n'arrivais plus à refouler et où j'ai admis à moi-même être gay. C'était le soir où tout ça devait s'arrêter. Une TS. Quand je me suis réveillé... "je suis donc toujours là", ça a été une sorte de tournant pour moi: ça devait être un signe du destin, je devais prendre ma vie en main, et avancer. Petit à petit, je me suis construit et j'ai évolué. Quelques mois après, je rencontrais mon premier garçon. Et un peu plus d'un an après, je rencontrais la personne avec qui je partage ma vie depuis bientôt 10 ans.
Certaines choses ont évolué plus vite que d'autres. Probablement que ma "transformation physique" de ces dernières années fait partie du dernier cap que j'ai franchi même si je devrai toujours me battre pour garder ce cap.
Pour des difficultés plus importantes, c'est effectivement bien d'être suivi et d'obtenir un peu d'aide, comme tu le fais, Bjorkio. Ca permet de se retrouver, d'objectiver les choses.
Je souhaite à ceux qui ont connu ces difficultés d'évoluer également, parce que comme je disais, la solution est au fond de soi, il faut savoir la saisir, l'esprit humain est très fort et permet de renverser des montagnes. Vous devez croire en vous
Après, avoir des idées noires, ça peut arriver, on est pas pour autant un extra-terrestre et il ne faut pas se sentir anormal.
De nouveau, il ne faut pas juger la personne qui a des idées noires ou suicidaires mais essayer de comprendre ce qui arrive et l'aider si on peut.
Malgré tout, je pense que la solution est souvent en soi, et qu'il faut savoir la saisir et ne pas attendre que les autres nous apportent une solution. On reste maître de son destin et a tous une force en nous, qu'il nous faut découvrir et utiliser.
Je pense aussi qu'on n'oublie jamais tout ce qu'on a vécu et ces idées noires, mais qu'on peut très bien vivre avec et en apprendre des choses. Ca fait partie des épreuves de la vie, de l'évolution.
Une psy m'a un jour dit que l'esprit humain était très fort, bien plus qu'on ne pensait. J'en suis effectivement maintenant persuadé.
J'ai connu aussi une très longue traversée du désert, une grande souffrance intérieure cachée à tous, jusqu'à l'explosion, une désintégration psychique, un soir. Le soir où pour la première fois je n'arrivais plus à refouler et où j'ai admis à moi-même être gay. C'était le soir où tout ça devait s'arrêter. Une TS. Quand je me suis réveillé... "je suis donc toujours là", ça a été une sorte de tournant pour moi: ça devait être un signe du destin, je devais prendre ma vie en main, et avancer. Petit à petit, je me suis construit et j'ai évolué. Quelques mois après, je rencontrais mon premier garçon. Et un peu plus d'un an après, je rencontrais la personne avec qui je partage ma vie depuis bientôt 10 ans.
Certaines choses ont évolué plus vite que d'autres. Probablement que ma "transformation physique" de ces dernières années fait partie du dernier cap que j'ai franchi même si je devrai toujours me battre pour garder ce cap.
Pour des difficultés plus importantes, c'est effectivement bien d'être suivi et d'obtenir un peu d'aide, comme tu le fais, Bjorkio. Ca permet de se retrouver, d'objectiver les choses.
Je souhaite à ceux qui ont connu ces difficultés d'évoluer également, parce que comme je disais, la solution est au fond de soi, il faut savoir la saisir, l'esprit humain est très fort et permet de renverser des montagnes. Vous devez croire en vous
J'en attendais pas moins des NGs, je vous remercie tous pour vos témoignages et messages de soutien !
Je vous tiendrai au courant de ma situation, et pourrai apporter le témoignage du remontage de la pente !
PS: ouaaah trop classe le mini avatar dragon, c'mon année de naissance
j'ai déjà eu l'idée...mais c'était il n'y a pas si longtemps, au collège, quand j'étais un adolescent stupide. Mais je n'ai jamais rien fait.
Parce que j'ai pensé à la peine de mes proches et à tout ce que je risquais de rater si je partais pour le grand voyage.
...bon je suis toujours là et j'ai quand même raté pleins de trucs
Vous devriez écrire un livre...il y a beaucoup d'émotions dans vos témoignages
Parce que j'ai pensé à la peine de mes proches et à tout ce que je risquais de rater si je partais pour le grand voyage.
...bon je suis toujours là et j'ai quand même raté pleins de trucs
Si tous les abrutis pouvaient se suicider...je leur en serai éternellement reconnaissant et serai même prêt à leur créer un monument pour les remercier de leur sacrifice...ça ferait beaucoup de monde en moins ._.Il y a trop d'abrutis sur cette planète que le peu d'âmes sensibles qui restent, de grâce non ne disparaissent pas avant l'heure !
Vous devriez écrire un livre...il y a beaucoup d'émotions dans vos témoignages
Lake wrote: ↑23 Jan 2018, 14:01Non Matt, c'est trop triste, surtout "Fighting" (comme dirait les Kpopeux) ce n'est pas possible que les sables mouvants de tes harceleurs t'enfouissent.
Il y a trop d'abrutis sur cette planète que le peu d'âmes sensibles qui restent, de grâce non ne disparaissent pas avant l'heure !
Tu fais bien de prévenir le CHSCT et la DRH, tu t'en fiches de ces crétins ! J'espère que tu pourras réussir à inverser la pression dans ta situation.
En février 2017 d'ailleurs j'avais fait un mois d'arrêt maladie à cause de collègues débiles qui riaient d'ailleurs à ce moment là de la thématique du suicide, j'avais envie de leur renverser le bureau dessus, je suis partie m'isoler en salle de pause pour pleurer de nerfs et j'ai fait un arrêt pour ne plus voir leur sale face de beaufs (hommes et femmes d'ailleurs).
Désormais ils ont changé de fonction, j'ai formé une toute nouvelle équipe au top et cela va bien mieux !
Ne te terre pas dans un immobilisme néfaste pour toi, on a bien compris que la vie c'était David contre Goliath mais courage !
En plus tu as un avatar d'Hotaru (ma troisième préférée après Minako et Michiru) <3
Je suis d'accord que le travail et la société contemporaine sont une vaste blague (avis personnel) mais parfois on peut y faire de belles rencontres même si c'est une sur 30 c'est déjà ça.
A ta dispo si besoin.
Bonne journée
Lake
Merci !
Un collègue sympa a été voir la présidente de la société pour lui en parler et quelque temps après, la DRH et la directrice de mon service sont venues me voir pour m'annoncer (sans me le demander) que je changeais de bureau, je suis content d'un côté (en plus la salle de réunion en face de mon bureau va devenir une salle de formation, donc beaucoup de passages)
Mais d'un autre côté là où m'envoie c'est dans un autre service qui est bruyant et en plus et surtout c'est dans ce service-là que travaillent les collègues qui m'ont harcelé... Et je serai dans le bureau juste à côté du "chef des harceleurs"
Je sens que les jours à venir vont être difficiles... Je ne sais pas trop comment expliquer ce que je ressens, un mélange de tristesse et de colère.
Mais en cas de rechute, j'ai une boite de Xanax "sous la main" au bureau (mais bon ça m'endort)
Je voudrais tellement pouvoir travailler dans des conditions "normales" avec des collègues qui me respecteraient...
Enfin bon c'est la vie, on n'est pas dans un monde de bisounours, ceux qui s'en sortent sont ceux qui se sont forgé une carapace... Les autres...
@Matt : Ta vie vaut mieux que celles de sombres crétins, prends en soin et courage.
Dans l'absolu tu n'es pas seul, même si au quotidien nous devons faire face seul avec nos armes, ou alors subir si nous ne nous en sentons pas capables ce qui est en effet injuste.
Tes propos sont sains et sensés, si réincarnation il y a, j'espère vraiment qu'il y aura un quotta prépondérant d'âme éclairées ... parce que la beauferie hanounanesque envahissante et actuelle ça devient pesant.
On n'est pas non plus accroché à un emploi, même si le monde du travail ne s'améliore guère (oui, je sais je suis pessismiste ou juste ... réaliste (?)) il est peut-être possible d'essayer de changer ce qui est en notre moindre mesure.
Courage, ne te ronge pas les sangs pour des personnes minables, elles n'en valent pas la peine, rejoins la rebellion lol ! (j'étais un agneau avant mais j'ai mangé du lion, maintenant je défonce tous ceux qui me soulent au taf avec un verbe incisif è__é, je refuse qu'ils n'aient un quelconque ascendant sur moi for god sake !)
Dans l'absolu tu n'es pas seul, même si au quotidien nous devons faire face seul avec nos armes, ou alors subir si nous ne nous en sentons pas capables ce qui est en effet injuste.
Tes propos sont sains et sensés, si réincarnation il y a, j'espère vraiment qu'il y aura un quotta prépondérant d'âme éclairées ... parce que la beauferie hanounanesque envahissante et actuelle ça devient pesant.
On n'est pas non plus accroché à un emploi, même si le monde du travail ne s'améliore guère (oui, je sais je suis pessismiste ou juste ... réaliste (?)) il est peut-être possible d'essayer de changer ce qui est en notre moindre mesure.
Courage, ne te ronge pas les sangs pour des personnes minables, elles n'en valent pas la peine, rejoins la rebellion lol ! (j'étais un agneau avant mais j'ai mangé du lion, maintenant je défonce tous ceux qui me soulent au taf avec un verbe incisif è__é, je refuse qu'ils n'aient un quelconque ascendant sur moi for god sake !)
Bonsoir,
C'est touchant de lire vos témoignages, je partage donc à mon tour, mon histoire.
Au collège, quand j'avais 12/13 ans, je voyais les personnes de mon entourage commençait à s’embellir, avoir des relations avec des femmes, être "populaire". À côté de ça, il y avait moi, "petit gros" qui forcément était l'objet de multiples moqueries, j'étais pas mal mis de côté sur toute activité et surtout lorsqu'il fallait faire des équipes à des jeux ou au cours de sport... Ajouté à cela une ambiance familiale assez difficile (qui l'est encore aujourd'hui...) : divorce des parents, disputes, etc. Mais au collège, c'est surtout mon questionnement sur ma sexualité. Ce sentiment que je devais faire comme tout le monde, aimer les filles alors que ça ne matchait pas... Bref, je voulais me sortir de tout ce négatif. Les échecs s'enchaînant, et les moqueries s'amplifiant (physique ou encore les moqueries sur mes manières qui sont un peu visible malheureusement), j'ai pensé bêtement que le suicide serait la solution. J'ai fait ma tentative en m'infligeant du mal physique et prenant une forte dose de cachet. Depuis petit, j'ai toujours souffert de mon manque de confiance et d'autres défauts que j'ai développé avec mon vécu (les amis que tu perds à cause de ta sexualité, mon côté naïf gentil//j'ai tendance à vite m'attacher et accorder ma confiance ça me joue des tours, les tromperies de tout mes exs...). Aujourd'hui, j'écris ce texte en ayant quelques souffrances et me questionnant beaucoup...
Mais je suis malgré tout reconnaissant des personnes qui ont su me relever après ma tentative. Après coup, imaginer le mal que j'aurais fait m'encourage à profiter de la vie et de chaque instant précieux.
C'est touchant de lire vos témoignages, je partage donc à mon tour, mon histoire.
Au collège, quand j'avais 12/13 ans, je voyais les personnes de mon entourage commençait à s’embellir, avoir des relations avec des femmes, être "populaire". À côté de ça, il y avait moi, "petit gros" qui forcément était l'objet de multiples moqueries, j'étais pas mal mis de côté sur toute activité et surtout lorsqu'il fallait faire des équipes à des jeux ou au cours de sport... Ajouté à cela une ambiance familiale assez difficile (qui l'est encore aujourd'hui...) : divorce des parents, disputes, etc. Mais au collège, c'est surtout mon questionnement sur ma sexualité. Ce sentiment que je devais faire comme tout le monde, aimer les filles alors que ça ne matchait pas... Bref, je voulais me sortir de tout ce négatif. Les échecs s'enchaînant, et les moqueries s'amplifiant (physique ou encore les moqueries sur mes manières qui sont un peu visible malheureusement), j'ai pensé bêtement que le suicide serait la solution. J'ai fait ma tentative en m'infligeant du mal physique et prenant une forte dose de cachet. Depuis petit, j'ai toujours souffert de mon manque de confiance et d'autres défauts que j'ai développé avec mon vécu (les amis que tu perds à cause de ta sexualité, mon côté naïf gentil//j'ai tendance à vite m'attacher et accorder ma confiance ça me joue des tours, les tromperies de tout mes exs...). Aujourd'hui, j'écris ce texte en ayant quelques souffrances et me questionnant beaucoup...
Mais je suis malgré tout reconnaissant des personnes qui ont su me relever après ma tentative. Après coup, imaginer le mal que j'aurais fait m'encourage à profiter de la vie et de chaque instant précieux.