Les Creepypasta

  • Pas mal, j'aime bien la fin (même si on peut la deviner plus ou moins facilement). ^^

    En tout cas, je la connaissais pas celle-là, si tu en as d'autres, je suis preneur. ^^
  • Voici celle qui s'appelle "Prière du Soir"


    Ma petite fille est très pieuse. Depuis sa plus tendre enfance, sa mère et moi l'avons orientée vers la foi en Dieu et lui avons donné une éducation catholique. De ce fait, tous les soirs, elle fait sa prière avant d'aller se coucher. Un simple notre Père, suivi de ces quelques mots :


    "Mon Dieu, veillez sur ma maman et mon papa."


    Mais, alors que j'allais entrer dans sa chambre pour aller lui souhaiter bonne nuit, un soir, elle était en pleine prière. J'ai attendu un peu devant la porte qu'elle finisse pour ne pas la déranger. L'habituel notre Père, puis, les quelques mots habituels. Enfin, pas cette fois. Quelque chose avait changé :


    "Mon Dieu, veillez sur ma maman et mon papa. Et accueillez mon tonton près de vous."


    Je suis rentré et je lui ai demandé pourquoi elle avait parlé de son oncle dans sa prière. Elle m'a juste répondu qu'elle ne savait pas, ça lui était venu comme ça. Je n'avais pas insisté plus que ça, mais le lendemain matin, on a retrouvé le frère de ma femme mort chez lui. Foudroyé par une crise cardiaque.
    J'ai immédiatement fait le lien avec la prière de ma fille de la veille, mais ça ne pouvait être qu'une coïncidence. Alors j'ai gardé tout ça pour moi.
    Pendant la semaine qui a suivi, j'ai écouté à la porte de la chambre de ma famille ses prières, et, Dieu merci, elle ne disait que les mots habituels. Enfin, jusqu'à la semaine dernière, où, à nouveau, elle a ajouté quelque chose :


    "Mon Dieu, veillez sur ma maman et mon papa. Et accueillez mon papy près de vous."


    Comme mon beau-père était déjà mort, j'ai immédiatement téléphoné à mon père pour lui demander si tout allait bien. Il m'a assuré que oui, il se sentait en pleine forme, et qu'il était content que je m'inquiète pour lui. J'étais soulagé de voir qu'il n'avait rien qui laisserait présager à une mort imminente, mais je n'ai quand même pas dormi de la nuit.
    Le lendemain, mon téléphone a sonné très tôt. Mon père était décédé durant la nuit. D'une crise cardiaque. Je n'en revenais pas... Ce n'était donc pas une coïncidence. Ma fille pouvait prévoir la mort d'un proche. Je ne savais pas par quel miracle ou malédiction. La mort de mon beau-frère, ainsi que celle de mon père, m'avait profondément choqué. Je n'ai parlé de la capacité de ma famille à personne, de toute façon, personne n'allait me croire. Je n'en ai même pas discuté avec elle, ma fille ne savait sans doute pas la portée de ses paroles.
    Puis, avant hier, alors que je faisais ma prière avec elle, elle a de nouveau recommencé.


    "Mon Dieu, veillez sur ma maman. Et accueillez mon papa près de vous."


    Je l'ai regardée avec de grands yeux ébahis. Les larmes ont coulé le long de ma joue. Ma fille m'a demandé ce qu'il n'allait pas. Je l'ai serrée dans mes bras en lui disant que ce n'était rien, avant de la mettre au lit.
    Je me suis préparé cette nuit-là, j'ai fait la paix avec moi-même. J'ai vécu une vie honorable, pieuse. Je savais que c'était le paradis qui m'attendait. J'ai fait mes adieux à ma femme, à ma fille, sans leur révéler mon destin imminent . J'ai passé la nuit à prier... et je me suis finalement endormi. Pour me réveiller le matin, frais comme un gardon.
    Je n'étais pas mort ! Peut-être que mes prières m'avaient sauvé. Je remerciais Dieu, et j'embrassais ma femme, qui était toute blême.
    Je lui ai demandé d'un ton jovial :


    "Et bien, qu'as-tu ? On dirait que tu as vu un fantôme !".


    Elle m'a répondu, d'une voix triste :


    "J'ai quelque chose à te dire... Quelqu'un a appelé ce matin. Ton frère est mort d'une crise cardiaque cette nuit..."
  • Un autre, qui bien racontée de vive voix, peut faire son effet :

    Quand j'étais petit, j'étais une vraie poule mouillée. J'avais peur de l'orage, peur des clowns, peur des aiguilles... Et, surtout, peur du noir. J'imaginais toujours que des monstres se tapissaient dans l'ombre une fois les lumières éteintes.

    C'est pour ça que lorsque j’éteignais la lumière avant d'aller me coucher, je courais comme un fou vers mon lit afin de me réfugier sous la couette. Je pensais vraiment que ça pouvait me protéger, que c'était une bulle protectrice, un sanctuaire dans lequel aucun monstre ne pouvait pénétrer.

    Même si je me faisais mal au pied en marchant sur des Lego, ou si je cassais mes jouets en courant, il fallait absolument que je rejoigne la couette le plus vite possible après avoir appuyé sur l'interrupteur, avant que les monstres ne m'attrapent.

    Et, cette nuit-là, je pensais que c'était ça qui m'avait sauvé quand la grande silhouette d'une créature à plusieurs bras a ouvert la fenêtre et a pénétré dans la chambre. Je pensais que c'était le fait d'avoir réussi à me mettre sous ma couette avant qu'elle puisse m'atteindre qui m'avait sauvé.
    Mais maintenant, je le sais. Ce qui m'a sauvé, ce n'est pas ma rapidité à atteindre mon lit.

    Non.

    Ce qui m'a sauvé, c'est le fait que mon petit frère a été plus lent que moi.
  • Ben moi, je crois à rien. En plus, le journal La Bretagne n'a pas existé. Enfin, si, mais sous Pétain dans les années 40. Donc déjà, la première histoire est fausse ^^
  • oui y'a de tres fortes chances mais en même temps ce n'est pas le but d'une creepypasta d'etre une histoire vraie ^^
  • La seconde m'a bien fait rire. ^^

    En tout cas, je les garde sous le coude pour mes prochaines soirée horreur (surtout la première qui fait toujours son petit effet quand l'interlocuteur n'est pas un habitué de ce genre d'histoires...^^).
  • Hehe oui la seconde se termine sur une note d'humour ^^

    En voici une avec un gars qui raconte sa mésaventure :

    Ça s'est passé cet hiver. Il faisait vachement froid, en Décembre, si je me souviens bien. Mes parents avaient cassé les chiottes du rez de chaussée en vue d'en reconstruire une plus grande, et, bien sûr, les seules chiottes restantes étaient à l’étage. Bien à côté de leur chambre. Moi, ma chambre, elle était au rez de chaussée, à côté du garage. C'était bien en été, parce que j'avais une porte qui donnait directement vers le jardin, je pouvais donc la laisser ouverte pour profiter du soleil et de la chaleur. Mais en hiver, ça caillait grave.
    Pour en revenir à cette histoire de chiottes, j'avais la flemme de monter pour aller pisser, alors j'allais faire mon affaire dans le jardin, en passant par la porte citée précédemment.
    Et c'est là que je l'avais vue.

    Je pissais tranquillement contre un arbre, la nuit tombée, et comme font souvent les hommes qui pissent dehors, je scrutais l'horizon, par ennui, ou bien pour voir s'il n'y avait pas quelqu'un qui me matait. Et, en l’occurrence, il y en avait bien une. De mon jardin, on pouvait apercevoir les immeubles HLM à côté, et quand j'étais gamin, on pouvait voir un tas de gens par leur fenêtre. Maintenant, on ne peut plus voir grand monde, car l'immeuble est censé être vide.
    Mais il semblait que ce n’était pas le cas. Par la fenêtre, je pouvais apercevoir une femme, qui me regardait en souriant. Ça m'avait mis très mal à l'aise, du coup j'avais très vite rangé mon engin dans mon caleçon, et j’étais rentré pour finir mon affaire aux toilettes de l'étage.
    Le lendemain, j'étais rentré tard du boulot. C’était une semaine "Sans soleil" pour moi, je partais avant son lever et je rentrais après qu'il se soit couché. Ma flemme n'avait pas changé depuis la veille, alors je suis allé vers mon arbre habituel pour me soulager, j'ai sorti mon attirail, et j'ai commencé à uriner. Je me suis alors souvenu de ma spectatrice d'hier, et j'ai tourné la tête vers les HLM voisins. Et, à ma surprise, elle était encore à la fenêtre, avec le même sourire que la veille.

    Cette fois, je n'ai pas pu tout remballer, car je venais à peine de commencer et je m’étais retenu depuis un moment. alors, je me suis dit "tant pis", et j'ai continué. Je me suis retenu de lui faire des doigts d'honneur au passage, parce que bon, dans l'histoire, c'est moi le crasseux qui va pisser dehors à la vue de tous. Même si cet immeuble est censé être vide, elle est chez elle et c'est à moi de ne pas lui déballer mon pénis sous le nez.

    Après avoir fini mon affaire, je suis parti en lui faisant un signe de la main, comme pour m'excuser.
    Ça ne s'est pas arrêté la pour autant. Durant la semaine, à chaque fois que je rentrais du boulot, j'allais faire mon petit pipi du soir sur mon arbre, et mon admiratrice était toujours là, avec son sourire. Au bout de quelques jours, j'ai pris ça pour de la drague. Peut être que ce qu'elle voyait lui plaisait. Je me suis donc décidé à aller lui rendre visite, un soir, après être rentré.
    Elle était au troisième étage, et, selon ce que j'avais déduit, son appartement était celui au fond à droite. Comme je le pensais l'immeuble était vide. Finalement arrivé au troisième étage, j'ai rapidement trouvé son appartement. Je suis allé sonner, un peu anxieux, car je ne savais pas quel accueil elle allait me faire. Après tout, peut être que son sourire était moqueur, et qu'elle était là tous les soirs juste pour se foutre de ma gueule.

    J'ai sonné plusieurs fois, sans réponse. J'allais partir quand j'ai remarqué que sa porte était entrouverte, et qu'une odeur pestilentielle s'échappait de l'appartement. Je suis entré en demandant s'il y avait quelqu'un, et on n'y voyait rien. Seul un rayon de lune illuminait un petit peu le salon, par la fenêtre de celui ci. C'était la fenêtre par laquelle on apercevait mon jardin.
    Devant celle ci se balançait quelque chose. Je n'arrivais pas à l'identifier jusqu'à ce que j'allume la lumière.

    Je n'ai pas pu m’empêcher de crier quand j'ai finalement découvert ce que c'était.

    C'était bien une femme que je voyais par sa fenêtre. Mais elle était morte, et se balançait au bout d'une corde. Son visage était déformé par la douleur, ce qui donnait l'impression qu'elle souriait.
    J'ai tout de suite contacté la police, qui est arrivé très vite sur les lieux.

    Quelques jours après, j'ai appris que cette femme était la dernière locataire de l'immeuble, et que les propriétaires avaient fait pression sur elle pour la jeter dehors, et qu'ils avaient réussi. Elle n'avait plus de famille, et on lui avait retiré la garde de ses enfants. Elle allait finir à la rue, et ne voulant pas de cette vie, elle avait mit fin à la sienne. Une triste et sordide histoire.

    Finalement, ma belle inconnue souriante était en fait un cadavre moisissant. Et pour ma part, je n'irai plus jamais pisser dehors.
  • Au temps pour moi ! Je pensais que c'était censé être véridique. Lol. Je me suis pris pour Sherlock.

    Y'a quelques années on a entendu des rumeurs sur la musique de Lavanville dans Pokemon et sur les cartouches maudites de Zelda.
  • J'ai lu la première avant d'aller me coucher hier soir.
    Et même si effectivement la chute était un peu attendue au vu du contexte, c'est la première chose à laquelle j'ai pensé ce matin: "Elle a eu le tueur... Le premier jour."

    Je suis vraiment un petite nature... XD
    S'il suffisait...
  • Celle qui suit qui s’appelle « je n’ai plus de fils homosexuel » est à lire jusqu’au bout . Ne vous arretez pas en cours de lecture meme si la colere vous en empeche :

    « 
    Il y a quelques mois, mon fils aîné, Charlie, nous a annoncé son homosexualité.
    Il nous a demandé de nous asseoir, dans le salon, et nous a tout confessé. L'attrait qu'il avait pour les hommes, depuis son plus jeune âge. Il nous a même dit qu'il avait un petit ami qu'il voulait nous le présenter. Justine, ma femme, et moi, avions des soupçons, mais cette révélation nous a quand même choqués.

    Inutile de préciser que Charlie n'est plus mon fils.

    Vous voyez, de temps en temps, les ados de notre ville ont des envies... non-naturelles.
    Nous essayons de corriger ces désirs impurs dès l'enfance - Leur faire comprendre la différence entre ce qui est bien et ce qui ne l'est pas. Si vous ne tuez pas ces pensées dans l’œuf quand ils sont encore jeunes, elles se renforcent une fois l'adolescence atteinte.

    Nous tentons de contrôler ces enfants déviants en les sermonnant, encore et encore, de la prière du matin jusqu'à la messe du dimanche.

    "Vos pulsions impies sont un choix", leur disions-nous.

    «Vous pouvez choisir le ciel ou vous pouvez choisir l'enfer. Que choisissez-vous ?»

    Pour beaucoup de jeunes, la menace de la damnation éternelle suffit pour les mettre sur la bonne voie. Mais il y a ceux qui s'accrochent à leurs perversions, qui se convainquent que leur choix de vie est le bon.

    Si seulement nous avions pu les convaincre. Cela aurait peut-être pu sauver Charlie.

    Je ne comprendrai jamais ce qui oblige ces adolescents à commettre un si terrible péché. Certains disent que ce sont les médias qui corrompent l'esprit des jeunes. D'autres pensent que c'est juste le mal primitif de l'humanité, que c'est inévitable. Tout ce que je sais pour sûr, c'est que ces adolescents souillent notre Seigneur, et notre ville, sans remords.
    Il y a probablement des gens qui nous traiteraient d'intolérants. Cela ne nous gêne pas. Nous croyons qu'il y a certaines transgressions qui ne devraient tout simplement pas être tolérées, en aucune circonstance.

    Et nous ne tolérerons jamais l'enlèvement, la torture et le meurtre.
    Non, je n'ai plus de fils homosexuel. Je n'ai plus de fils homosexuel car ces gros tarés d'enfoirés l'ont assassiné. »

    Celle-ci est malheureusement plausible car cela arrive encore dans de nombreux pays mais avouez que vous vous etes fait avoir sur l’intention du narrateur ^^
  • En voici une qui est efficace et qui s’appelle « une histoire pour effrayer mon fils » :

    "Fiston, nous devons avoir une discussion à propos d'internet"

    C'est ce que j'ai dit à mon fils alors qu'il était sur son ordinateur. Il était en train de jouer a Minecraft, sur un serveur public. Il était absorbé par le jeu, les yeux rivés sur son écran. On pouvait voir des lignes de conversations défiler sur le canal de discussion.

    "Fiston, peux-tu arrêter ton jeu quelques minutes ?"


    Pour une fois, il a accepté de quitter le jeu et d'éteindre l'ordinateur. Il m'a demandé si j'allais encore lui raconter une de mes "histoires ringardes". J'ai fait semblant d'avoir le cœur brisé en lui faisant remarquer que d'habitude, il avait l'air de les aimer, mes histoires ringardes.

    Il avait grandi en écoutant mes histoires, qui parlaient d'enfants rencontrant des sorcières, des fantômes, des loups-garous, des trolls... Comme beaucoup de parents, j'ai utilisé ces contes pour, en quelque sorte, apprendre la prudence à mon fils. Les pères célibataires comme moi se doivent d'user de tous les outils mis à notre disposition pour l'éducation des enfants.

    Il m'a gentiment dit que ça lui plaisait quand il avait six ans, mais que maintenant qu'il avait grandi, ça ne lui faisait plus peur et qu'il trouvait même ça un peu stupide. Il a ajouté qu'il voulait bien en écouter une quand même sur internet, mais seulement si je la rendais vraiment très effrayante.

    J'ai un peu hésité, mais il m'a rappelé qu'il avait 10 ans et qu'il n'était pas un froussard, alors j'ai dit que j'allais essayer.

    On est descendus dans le salon, et j'ai commencé à raconter l'histoire.

    "Il était une fois, un garçon nommé Colby..."

    On pouvait voir la déception sur son visage. Il avait l'air de se dire "encore une histoire pour gamins de papa".


    Colby s’était connecté à internet et avait navigué sur plusieurs sites pour enfants. Au bout d'un moment, il avait commencé à parler à d'autres enfants, via des jeux online, ou sur des forums. Il s’était lié d'amitié avec un autre garçon de 10 ans, nommé Helper23. Ils aimaient les même jeux vidéo et les mêmes séries. Ils rigolaient aux blagues de l'un et l'autre. Ils découvraient de nouveaux jeux ensemble.

    Après plusieurs mois d'amitié, Colby avait offert 6 diamants dans le jeu sur lequel ils jouaient alors. C’était un cadeau très généreux. L’anniversaire de Colby s'approchait à grands pas, et Helper23 voulait lui offrir un super cadeau dans la vraie vie. Colby avait pensé que ce ne serait pas grave s'il donnait son adresse à Helper23, à condition qu'il promette de ne pas la divulguer à des étrangers, ou à des adultes. Helper23 avait juré de ne rien dire, même pas à ses propres parents, et avait posté le colis.


    J'ai interrompu mon récit pour demander à mon fils s'il pensait que c'était une bonne idée que l'enfant donne son adresse à Helper23. Il a dit que non. Malgré lui, il avait fini par se laisser emporter par l'histoire.


    Eh bien, Colby ne trouvait pas l'idée bonne non plus. Il se sentait coupable d'avoir donné son adresse, et sa culpabilité ne faisait qu'augmenter, de plus en plus. Alors qu'il enfilait son pyjama la nuit suivante, sa culpabilité et sa peur étaient telles qu'il n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi fort auparavant. Il s’était convaincu d'avouer la vérité à ses parents. La punition serait dure, mais au moins il aurait la conscience tranquille. Il s’est glissé dans son lit, en attendant que ses parents viennent lui souhaiter bonne nuit.


    Mon fils savait que la partie effrayante allait venir. Malgré ce qu'il avait dit avant, il était quand même un peu angoissé, et agrippait fermement mon bras.

    Colby entendait le moindre bruit de sa maison. La machine à laver qui tambourinait dans la pièce d'à côté, les branches d'arbres qui frappaient les vitres, son petit frère qui dormait dans la chambre voisine. Et d'autres bruits... qu'il ne pouvait pas identifier. Puis les bruis de pas de son père qui s'approchait de la porte de sa chambre.


    "Papa ?" avait-il dit nerveusement. "J'ai quelque chose à te dire."


    Son père a alors passé la tête dans l’entrebâillement de la porte, mais l'angle de celle-ci était bizarre. Dans l'ombre, il semblait que sa bouche ne bougeait pas et que ses yeux n’étaient pas normaux.


    "Oui, fiston ?"


    La voix n’était pas normale non plus.


    "Tout va bien, papa ?" a demandé Colby


    "Oui, oui" a répondu le père, toujours avec cette voix bizarre. Colby s'est enfoncé dans les couvertures, inquiet.


    "Hum... Maman est là ?"


    "Me voilà !" La tête de sa mère a émergé en dessous de celle de son père. Sa voix semblait fausse, forcée.
    .
    "Allais-tu nous dire que tu as donné notre adresse à Helper23 ? Tu n'aurais pas dû faire ça ! Nous t'avons toujours dit de ne pas révéler tes données personnelles sur internet !"

    Elle a continué.

    "Ce n’était pas un enfant ! Il faisait juste semblant d'en être un. Tu sais ce qu'il a fait ? Il est venu chez nous, a pénétré a l’intérieur, puis nous a assassinés, tous les deux ! Juste pour passer un bon moment avec toi !"

    Un homme a alors émergé de derrière la porte de sa chambre, tenant dans ses mains deux têtes tranchées. Colby hurlait et haletait, tandis que l'homme laissait tomber les têtes sur le sol, dégainant un large couteau. Il est entré dans la chambre, et s'est dirigé vers le garçon.

    Mon fils avait hurlé également. Il se protégeait les yeux avec ses mains. Mais l'histoire ne faisait que commencer.

    Après plusieurs heures, le garçon était quasiment mort, et ses cris s’étaient transformés en pleurs. Le tueur avait alors remarqué les lamentations d'un bébé venant de la chambre voisine. C’était un régal pour lui, lui qui n'avait jamais encore assassiné un bébé, et était alors enthousiaste à cette idée. Helper23 a retiré le couteau du ventre de Colby le laissant à l'agonie, avant de suivre les cris dans la maison, comme un appel des sirènes.

    Dans la chambre du bébé, il s'est approché du landau, et a pris le nourrisson dans ses bras. Il s'est dirigé vers la lumière pour mieux le voir. Alors qu'il le tenait dans ses bras, les pleurs du bébé se sont arrêtés. Il souriait. Helper23 n'avait jamais encore tenu un bébé dans ses bras, mais il le berçait comme s'il avait fait ça toute sa vie. Il a essuyé ses mains ensanglantées sur une couverture, afin qu'il puisse caresser la joue du bambin.

    "Hé, coucou toi !"

    La lueur de sadisme dans son regard s’était éteinte, laissant place à un regard bienveillant et chaleureux. Il est sorti de la chambre, l'a nommé William et a décidé de le ramener chez lui pour l'élever comme son propre enfant.

    Une fois mon histoire finie, mon fils était visiblement troublé. Entre deux respirations saccadées, il a balbutié : "mais papa... Je m'appelle William aussi !".

    Je lui ai fait un clin d’œil complice, tout en caressant ses cheveux.

    "Je le sais bien, fiston."

    William est remonté dans sa chambre en courant, et en pleurant toutes les larmes de son corps.
    Mais au fond... Je pense qu'il a aimé l'histoire.
  • J'ai kiffé cette histoire, faudra que je la raconte à mon neveu (il va passer une bonne nuit après ^^).
  • Un "genre" de creepypasta: https://twitter.com/3emeDroite
    PSN: cdrcdrnd
    Switch: 2751-9974-8882
    Toujours partant pour me faire éclater à MK8D. :-)
  • Pas mal celle-ci , je la connaissais deja . Elle est en stand by pour le moment mais il est prévu une suite ^^
  • Ah, merci! Je ne comprenais pas pourquoi elle n'avait plus de mises à jour.
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    Toujours partant pour me faire éclater à MK8D. :-)
  • Une autre qui se nomme La Porte Bleue !

    J'ai toujours été très impressionnable. Aussi loin que je me rappelle, il en a toujours fallu très peu pour m'effrayer. Et ce que j'ai vu ce jour-là m'a à jamais laissé une marque. Je vis bien aujourd'hui, mais à chaque réunion de famille, les souvenirs de cette nuit remontent. J'avais 17 ans.

    Mes parents venaient de divorcer et mon père avait déménagé à l'autre bout de la ville. Ah, et ne m'en voulez pas si je ne donne ni d'endroit exact, ni de noms. Si j'écris tout ça, c'est avant tout pour... exorciser ce souvenir. Et ce qui a suivi. Étant mineur à l'époque, j'étais donc la plupart du temps chez ma mère, et j'allais chez mon père pendant les vacances scolaires. Quand j'allais chez lui, on passait notre temps à jouer à la console et il me faisait conduire son Range Rover. C'était d'ailleurs marrant de voir un sigle "Conduite Accompagnée" sur un Range Rover.

    Ce soir-là, un vendredi en sortant du lycée, j'ai appelé ma mère pour lui dire que je sortais avec des amis et que je ne rentrerai que tard dans la nuit. Je lui ai dit qu'on allait se faire un bowling, mais en vérité on était allés fumer derrière l'église. Il était déjà tard, deux ou trois heures du matin peut-être quand on a décidé qu'on était assez déchirés pour la soirée. J'ai laissé mes amis derrière l'église et je suis parti.

    Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis dit que j'allais prendre un raccourci. Il y avait un petit chemin qui coupait à travers la forêt et qui débouchait sur le centre-ville. C'était ça ou marcher trois kilomètres au bord de la nationale. J'avais l'impression de marcher depuis des heures quand j'ai senti que j'allais vomir. Ça m'est venu d'un coup, j'ai sauté dans le bas côté, je suis parti derrière un buisson et j'ai tout lâché. J'avais encore la tête qui tournait et j'ai vu des lumières. Des phares. Je me suis dit que c'étaient les flics et que j'étais foutu. Mais je me suis quand même caché dans le buisson plein de vomi. L'instinct de survie sûrement.

    La voiture est passée devant moi, lentement. J'avais la tête qui tournait et j'étais franchement défoncé, mais j'ai bien vu que ce n'était pas la police. C'était une Skoda blanche, avec une porte bleue côté passager. Elle s'est arrêtée à une dizaine de mètres et un homme en est sorti. J'ai pas vu à quoi il ressemblait, j'ai pas osé sortir mon visage du buisson. Il a lentement marché jusqu'au coffre et l'a ouvert. Et c'est là que tout a changé pour moi et ma famille.

    L'homme a sorti une fille ligotée du coffre de la Skoda. Elle était inconsciente. Ou morte. Elle était petite, peut-être même qu'elle avait mon âge. Il l'a lâchée par terre comme un sac de viande. Il s'est assis dessus et l'a frappée, encore et encore. Des coups de poing dans le nez, la bouche, la gorge. L'homme s'est acharné sur elle, et moi je tremblais les yeux grands ouverts, caché à quelques mètres de là. Quand il s'est calmé, il a chargé la fille sur ses épaules et s'est enfoncé dans la forêt.

    Je ne savais pas quoi faire ; attendre qu'il parte ou m'enfuir en courant. Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu, mais l'homme ne revenait toujours pas. Et là, je me suis dit qu'il m'observait peut-être, qu'il était à quelques mètres de moi et qu'il attendait peut-être que je bouge. J'ai senti une décharge d'adrénaline et j'ai couru vers l'opposé de la direction que cette bête humaine avait prise. Je ne savais pas où j'allais atterrir mais ça m'était égal tant que j'étais loin d'ici. Quand je suis arrivé sur le parking du Leclerc et que j'ai enfin vu les lumières du centre-ville, j'ai éclaté en sanglots. Et j'ai vomi. Mais pas à cause de l'herbe cette fois.

    Je ne sais pas pourquoi je n'en ai pas parlé à ma mère le lendemain. Elle a pourtant vu que je n'étais pas bien, j'avais envie de lui dire, mais je l'ai gardé pour moi. Je ne l'ai même pas dit à mes amis. Je devais partir chez mon père ce samedi matin mais je n'étais pas vraiment motivé. Je savais que je devrai passer près du chemin où j'avais vu... le monstre. Quand ma mère et moi sommes passés devant en voiture, mes jambes tremblaient et j'ai bien cru que j'allais me pisser dessus. Quand je suis arrivé chez mon père, je n'avais qu'une hâte, c'était de m'enfermer chez lui.

    Je ne lui ai pas non plus parlé de ce que j'avais vu. On a passé le samedi devant la console, mais je n'étais pas vraiment là. J'ai demandé à mon père si on pouvait aller à la plage. J'avais envie de conduire, de me changer les idées et surtout d'aller loin. J'ai demandé les clés du Range Rover à mon père pendant qu'il préparait des sandwiches. Et je me rappellerai toujours de ses mots :

    "J'ai tapé un sanglier avec le Range Rover, il est foutu. J'ai une voiture de prêt, tu peux aller la chercher sur le parking si tu veux. C'est la Skoda blanche, avec la porte bleue."
  • Une creepypasta effrayante sur Disney !


    Alors voilà, il y a deux ans, mes potes et moi on avait essayé de rester dans le parc après l'heure de fermeture. Notre but était seulement de prendre des photos, rien de méchant. On voulait juste pouvoir dire qu'on l'avait fait, vous voyez?

    On est simplement allés de WC en WC, de recoin en recoin, et on est arrivés à rester là jusqu'à ce qu'ils ferment les portails et que l'équipe de maintenance commence son travail.

    On a été vraiment surpris de ne pas se faire prendre; c'en était presque étrange, quand on sait à quel point Disney prend à coeur la sécurité.

    Nos coeurs battaient comme si nous étions fous et on s'est assis là pendant un moment, cachés derrière une pierre tombale pas loin du Manoir Hanté. On a remarqué que c'était bien vrai: les noms de membres du personnel de Disney étaient gravés sur chacune d'elles.

    Donc, on a fini par prendre notre courage à deux mains et on est partis rôder aux alentours, en faisant toujours attention de ne pas se faire voir. C'était vraiment étrange. On croisait parfois un employé de maintenance ou un garde qui faisait sa ronde, et on se contentait de l'esquiver ou de se cacher à un angle. Ça a marché... pendant une trentaine de minutes.

    Évidemment, on ne pouvait pas continuer ça éternellement, et oui, on s'est fait prendre. Je veux dire, ils nous ont félicités pour avoir tenté et réussi, mais l'histoire ne s'arrête pas là.

    La première chose qu'on a dit quand ils nous ont pris, c'était "Vous allez nous enfermer dans le dongeon?", et on s'est mis à rire. Le garde a rigolé aussi, on ne s'en sortait pas si mal.

    Il nous a dit qu'on n'était pas les premiers à essayer de s'introduire après la fermeture, mais il voulait savoir comment on y était parvenus. On lui a expliqué, et il s'est mis à rire en disant que ce n'était pas un mauvais plan.

    Puis il a dit qu'il devait nous emmener dans les cachots du parc pour une interrogation plus poussée, ce qu'on a trouvé étrange, mais on s'attendait depuis le début à ce que si on était pris, on atterrirait là-bas. C'était peut-être notre plan depuis tout ce temps: sans doute, on voulait voir les "catacombes" plus qu'on voulait rester dans le parc hors des heures d'ouverture.

    Alors, il a appelé d'autres employés pour l'aider à nous escorter, et on s'est mis en route vers Toontown. Puis, nous sommes descendus dans un ascenseur.

    Tout droit en enfer...

    La première chose qu'on a remarqué, c'était à quel point l'ascenseur semblait cher. Je sais pas si je me fais bien comprendre, c'est difficile à expliquer. L'intérieur était fait d'acier inoxydable, avec des miroirs sur chaque paroi, et le plancher était recouvert d'une moquette rouge minable. Mais il avait l'air cher. Il n'y avait que deux boutons dans la cabine, sans compter les boutons d'urgence. "Montée", et "Descente".

    J'ai oublié de mentionner qu'ils ne nous ont jamais passé les menottes, ni attaché les mains. Ils ne faisaient que marcher à nos côtés, s'attendant à ce qu'on les suive. Non qu'on ait pensé à s'enfuir. Je veux dire, ces types semblaient sympas. Comment on aurait pu s'attendre à ce qui allait suivre?

    L'ascenseur s'est arrêté et on a emprunté ce couloir immaculé, qui embaumait la javel. Il n'y avait aucune porte, de quelque côté que ce soit; un couloir entièrement vide et uni. On a marché pendant ce qui nous a semblé être une éternité, et plus personne ne parlait.

    Il y avait moi, mes amis, le gardien, et deux autres agents de maintenance. Finalement, on a atteint une lourde porte métallique munie d'un code d'accès et d'un lecteur de badge.

    Un des employés y a glissé sa carte; l'autre a tapé le code sur le clavier. J'ai vu les nombres qu'il avait tapés: 121566. Si je m'en rappelle encore, c'est que j'ai découvert plus tard à quel point ces chiffres étaient chargés de sens. Et quand j'y repense, ça me fait rire. C'est vraiment étrange que j'arrive à rire de ça, en y repensant...

    Ils nous ont conduits, moi et mes amis, vers un autre corridor. Celui-ci avait plusieurs portes aménagées de chaque côté. Chaque porte avait une petite fenêtre de plexiglas, de 25 centimètres de côté, en haut à droite. On aurait dit le service de psychiatrie d'un hôpital, pour être honnête. Pas tellement une prison.

    On est arrivés à la salle 1901, et il s'y trouvait un unique bureau, avec trois chaises apprêtées pour moi et mes deux amis. Puis ils nous ont laissés seuls ici, fermant la porte derrière eux. On s'est assis sur les chaises comme des gamins obéissants et on a attendu leur retour, mais ils ne sont jamais venus. On a patienté deux heures, et on n'a vu personne. Tim s'est approché de la porte, et, curieusement, elle n'était pas verrouillée. Il ne l'a pas ouverte, cependant. Il craignait qu'il y ait un garde dehors et qu'il pense qu'on cherchait à s'échapper, et on ne voulait pas chercher plus d'embrouilles.

    Alors on a laissé passer encore, genre, 25 minutes. Mais on commençait vraiment à s'impatienter, et on a finalement décidé de sortir.

    Le couloir était aussi vide que tout à l'heure. Aucun signe de vie, rien. On a commencé à appeler: "Ohé, y a quelqu'un?". Personne n'a répondu à nos appels.

    https://lh6.googleusercontent.com/proxy ... yoI0g=s0-d
    On a remarqué que des caméras de surveillance étaient placées au-dessus de chaque porte, et on s'est demandé s'il y avait la moindre âme qui vive dans cet endroit. On aurait dû partir sans hésiter, mais encore une fois, comment on aurait pu savoir à ce moment que c'était le mieux à faire?

    Toutes les portes se ressemblaient, et toutes portaient un numéro propre. Ils n'étaient pas dans l'ordre, les nombres étaient dispersés. Par exemple, notre cellule était la salle 1901, mais la porte suivante portait le numéro 1205. On y a un peu réfléchi et on a fini par supposer que les numéros étaient attribués au hasard. On marchait le long de ce couloir sans vraiment savoir où on allait, ce qu'on espérait trouver, ou simplement si ça avait de l'importance.

    Guy a décidé qu'on devrait juste partir. D'après lui, s'ils avaient vraiment besoin de nous ici, ils seraient revenus, et c'était peut-être juste une tactique pour nous effrayer. Ils voulaient sans doute juste nous faire croire qu'on avait été arrêtés, et ils nous attendaient dehors en rigolant.

    J'étais vraiment las de tout ça. Tim, lui, était resté calme pendant tout ce temps, se contentant de hocher la tête de temps en temps. Il était plus intéressé par les petites fenêtres qu'il y avait dans le coin des portes. C'était pas une bonne idée. J'ai essayé de lui dire, bien sûr, mais on n'écoute pas sa raison quand on flippe comme on flippait à ce moment... Et là, on flippait à mort.

    Les caméras au-dessus des portes avaient un système de détection de mouvement, et suivaient nos errements à travers le couloir désert. Une petite lumière rouge en-dessous de l'objectif, qui clignotait chaque seconde. On n'entendait pas un bruit, à part notre respiration. Puis, c'est arrivé.

    On avait atteint le bout du couloir. Malheureusement, la porte avait un autre code. J'ai essayé celui d'avant -celui que je les avais vu entrer tout à l'heure- mais il était invalide. À ce moment précis, les lumières se sont éteintes et on a entendu les portes... Bon dieu, je les revois encore aujourd'hui.

    Ces putain de portes se sont ouvertes. Toutes alignées le long des murs, elles ont produit un grincement, puis un grand fracas comme elles heurtaient avec force le mur derrière elles...

    Comme je l'ai dit, après avoir tapé le mauvais code, les lumières se sont éteintes et les portes se sont ouvertes, sauf celle avec le code. On avait aussi remarqué qu'au moment de l'ouverture, un peu de lumière s'échappait par les portes. On est restés là, abasourdis, pendant cinq bonnes minutes, sans savoir quoi faire. On a supposé qu'on venait d'enclencher une alarme et que c'était juste le protocole. Une manoeuvre normale en cas d'évasion (qu'est-ce qu'on était supposés penser?). Alors on est retournés sur nos pas en s'éloignant de la porte verrouillée.

    Pour une raison ou une autre, on s'est mis à paniquer, et on a été pris d'une envie de courir. On s'est pas concertés; c'était comme si, à ce moment précis, on avait tous su qu'on devait le faire. L'instinct. Comme un bébé gazelle qui sait quand fuir le lion. On était dans la tanière d'un lion, d'ailleurs.

    On n'a pas commencé à regarder par les portes avant d'en avoir dépassé une dizaine. Devant chaque ouverture, se tenait un personnage en costume. On a couru devant des Donald, des Mickey, des Dingo, des Pluto, et tous les autres personnages de Disney.

    C'était dément, et on a crié aussi fort que nos poumons le permettaient. Je sais ce qu'on dit, "Ne regarde jamais derrière toi quand tu cours", mais je l'ai fait. Ils quittaient leurs cellules, et nous suivaient! Ils ne couraient pas, ils se contentaient de marcher nonchalamment. C'est ce qui rendait ça encore plus terrifiant. Presque comme s'ils savaient qu'on avait nulle part où aller...

    Aujourd'hui, je me demande si tout ça n'était pas dans ma tête, juste à cause de la peur et de la pure panique qu'on vivait à ce moment, mais je jure -je le jure sur la vie de ma mère- que j'ai entendu se jouer "It's a small world" à travers un interphone. J'ai une grande peur des poupées, et l'attraction m'a toujours effrayé. Et maintenant je les voyais, les petites poupées mécaniques, se tenant dans l'encadrement des portes alors qu'on passait. Les personnages en costume nous suivaient toujours.

    Les poupées ne nous pourchassaient pas, Dieu merci. Je crois que j'aurais fait une attaque si je les avais vues suivre l'escorte. Ça n'arrangeait pas tant que ça les choses. Je veux dire, combien de fois avez-vous été suivi par un groupe de gens costumés, apparemment disposés à vous dévorer vivants? (Du moins, c'est ce que je me disais pour me persuader de continuer à courir. S'arrêter signifiait se faire dévorer par un putain de Donald Duck. Je sais pas pour vous, mais c'est pas comme ça que je veux mourir.)

    Tim pleurait, Guy transpirait et respirait fort, et j'ai tourné la tête pour voir si on était toujours suivi. Bien sûr, on l'était. Je ne suis plus sûr de combien de portes on avait dépassées à cet instant, ou s'il y avait vraiment un personnage différent devant chacune, mais je savais que ce couloir avait une fin et on allait sortir de là rapidement.

    Plus facile à dire qu'à faire...

    Après une ou deux minutes de course, j'ai à nouveau regardé en arrière et j'ai vu qu'on ne pouvait plus rien voir derrière nous. J'entendais toujours le bruit de leurs pas, mais je suppose qu'on était trop loin pour les voir et qu'ils continuaient de marcher normalement. Le couloir se poursuivait sur ce qui semblait être une éternité, et Guy a eu besoin de s'arrêter, ou il allait tomber d'épuisement. La porte à côté de nous était ouverte, la lumière allumée mais rien dans la pièce.

    J'ai décidé qu'on se cacherait ici le temps qu'on reprenne notre souffle et qu'on puisse continuer à avancer. Alors qu'on fermait la porte derrière nous, j'ai remarqué qu'elle portait le numéro 1966. Encore une fois, ça ne nous évoquait rien à ce moment.

    Tim arpentait la pièce. Guy était allongé par terre, respirant toujours aussi fort, et j'étais à la fenêtre. Je ne voyais rien dehors. Plus de musique, plus rien. Il faisait sombre dans le couloir et c'était difficile d'en être sûr, mais je suppose que j'aurais pu voir des formes, des ombres, n'importe quoi. J'ai continué à regarder.

    Après une quinzaine de minutes, Guy a dit qu'il était prêt à repartir. Tim était le seul parmi nous assez malin pour sortir son nouveau smartphone; aucun signal, évidemment. Il a ouvert la porte lentement, précautionneusement, mais on n'entendait aucun bruit de pas. Plus rien ne nous suivait, mais on a pris le risque. On s'est remis à courir...

    Ça ne nous a pris que 7 minutes de plus pour atteindre la porte. Elle n'avait pas de code, et elle était ouverte. On est entrés dans le corridor d'avant, et Dieu merci, il n'y avait aucune porte. On a couru jusqu'à l'ascenseur. On a pressé le bouton "Montée" et on s'est regardés, encore éberlués par ce qui venait de se passer. Aucun de nous ne parlait. On a juste attendu jusqu'à ce que la porte s'ouvre, on est retournés à Toontown et on a commencé à se diriger vers le portail principal.

    On a fait profil bas, utilisant la même technique d'esquive qui nous avait amenés ici. Les employés de maintenance et les responsables de sécurité étaient toujours là, mais on ne pouvait pas attendre plus longtemps. Finalement, Tim n'a plus tenu et est parti en sprintant. Je ne voyais pas ce qui avait pu le mettre dans cet état... jusqu'à ce que je voie que tout le monde dans le parc était immobile, nous fixant, le visage blême.

    La voix dans les hauts-parleurs disait que trois fugitifs s'étaient échappés et devaient être raccompagnés à leur cellule. On a immédiatement rattrapé Tim. Des personnages en costumes ont jailli des ombres, des employés et des gardes derrière eux. Tout le monde nous courait après! Je n'y voyais pas clair, mais je pouvais imaginer la bave dégoulinant de leurs gueules... Ils voulaient qu'on retourne là-dessous. On s'était échappés, et ils étaient furieux.

    Le portail était tout près...

    Le plus effrayant dans tout ça, c'est qu'on n'entendait rien à part la voix dans l'interphone. Aucun bruit de fond. Aucun son de la part des employés, même maintenant, alors qu'on courait apparemment pour nos vies. Les personnages, les employés, les gardes, aucun d'entre eux ne nous adressait le moindre mot, aucun ne criait, aucun ne nous disait de nous arrêter. Rien. Rien que le bruit de nos pas et, parfois, Guy qui suffoquait.

    Même après qu'on soit arrivés à passer le portail principal du parc, on a continué à courir jusqu'au parking. La voiture n'était plus là, et on était plantés là sans savoir quoi faire.

    On a continué à pied sur la route, pendant des kilomètres, en s'arrêtant parfois pour reprendre notre souffle. On a continué jusqu'à atteindre une petite station-service, où Tim a réussi à appeler un taxi. Il nous a reconduits à l'hôtel où on dormait, on a payé la course et chacun est retourné dans sa chambre.

    Finalement, le lendemain, on a reçu un appel du bureau d'accueil de l'hôtel, et on s'est présentés en bas. Il y avait des officiers de police qui nous attendaient. Ils nous ont dit que notre voiture avait été mise à la fourrière et on a dû payer l'amende. Ils ne nous ont rien demandé de plus, et on ne s'est pas embêtés à dire à la police ce qui nous était arrivé hier. Même maintenant, des gens qui n'ont aucune raison de ne pas me croire continuent de le faire, alors comment le pourrait un homme de loi? On les a pas ennuyés avec ça. On a juste payé l'amende, et on est rentrés chez nous.

    Pendant tout le trajet de retour, personne n'a parlé de ce qui s'était passé. Ce n'est que deux semaines après que je me suis mis à chercher les numéros dont je me souvenais. Simple curiosité, je suppose.

    Comme vous le savez sans doute, Walt Disney est né le 5 décembre 1901. La chambre où on se trouvait était la 1901, et celle d'à côté, la 1205. De plus, il est mort le 15 décembre 1966, ce qui était le code que l'employé avait entré pour nous conduire dans le couloir principal.

    Quelle étrange coïncidence, je me suis dit.

    Est-ce que tout ça est bien vrai, je n'en sais rien. Peut-être que c'était juste notre imagination. Nous étions fatigués. Il était à peu près 1h du matin quand on s'est échappés. Alors c'est possible que ce soit ça. N'empêche, j'oublierai jamais ça.


    Je ne suis plus revenu depuis.
  • Une pasta qui s’intitule : LE DINER DE C...


    Ça s'est passé il y a quelques années, je devais avoir dans la trentaine. J'avais un film préféré, "le dîner de cons" . J'étais vraiment fasciné par ce film. Si vous ne le connaissez pas, allez le voir. L'histoire est assez simple : chaque mercredi, un "dîner de cons" est organisé : chaque membre amène avec lui un "con", intarissable sur un sujet précis, qu'il a déniché au hasard. Ensuite, les organisateurs se moquent des "cons" toute la soirée sans que ces derniers ne s'en rendent compte. À l'issue du repas, on choisit le champion.


    Bref, j'avais revu le film au moins 15 fois, si bien qu'une idée m’étais venu en tête : il fallait absolument que je participe à un de ces dîners, en vrai. En tant que membre, bien sur, pas en tant que con. Ça devait forcément exister. J'ai alors fouillé le net à la recherche d'éléments qui pourraient m'indiquer où participer à ce genre d’événements. Et après quelques jours de recherche, je suis finalement parvenu à trouver un forum composé de gens qui partageaient mon amour pour ce film. Et cerise sur le gâteau : ils prévoyaient d'organiser un "Dîner de C". Malgré le dernier mot incomplet, censuré je pense, car c’était quand même une insulte, j'ai compris que c’était ce que je recherchais. Un vrai dîner de cons.


    On devait alors s'inscrire à ce dîner, tout en précisant le nom du "con" qui nous accompagnerait. Et c'était là le problème : je connaissais beaucoup de gens stupides, mais aucun n'avait le niveau d'un François Pignon. Ils étaient cons, mais ce n’étaient pas des champions. Le forum avait pensé à ceux qui n'avaient pas dans leurs connaissances de "cons" de compétition, et avait mis à disposition des "cons" notoires, repérés par les autres membres du forum. Il y avait une petite liste par départements. J'ai alors utilisé cette liste et pris l'initiative de prendre contact avec l'un des "cons" du coin.


    Il s'appelait Jean-Philippe et tenait un petit site où il faisait profiter les gens de sa passion : les balles de ping-pong décorées. Il en avait toute une collection, qu'il montrait fièrement sur les pages de son site. Des petites balles de ping-pong de toutes les couleurs, avec des visages dessinés au marqueur, et des petites perruques.


    C’était vraiment pathétique. Ce mec devait vraiment être un gros con, assez pour que je l'amène avec moi au dîner. Un vrai François Pignon en devenir.


    Je lui ai envoyé un mail, lui disant que moi aussi, j'adorais peindre des balles de ping-pong, et que je connaissais même d'autres gens avec la même passion. Et ce con avait tout gobé, il était même très enthousiaste à l'idée de rencontrer des gens comme lui, avec la même passion. On a commencé par se voir autour d'un verre, pour discuter de balles de ping-pong. Puis il m'a invité chez lui pour me montrer sa collection. Bien sûr, moi, j'en avais rien à carrer de ses balles, mais je jouais le jeu. Jusqu'au jour où je l'ai invité à ce dîner, lui disant que c’était un dîner entre gens qui adoraient peindre les balles de ping-pong, et que tout le monde voulait voir ses meilleures œuvres. Il a accepté de suite sans réfléchir.


    Le jour J, je me suis présenté à l'endroit indiqué, avec Jean-Philippe. La soirée se passait dans une cave, à l'abri des regards. J'avais eu du mal à trouver, tant c'était bien caché. Une fois sur place, j'ai fait connaissance avec les autres membres, qui eux aussi avaient trouvé ce forum en voulant participer à un dîner de cons. Et, comme moi, ils ne connaissaient pas de cons intéressants, alors ils avaient utilisé la liste donnée. Comme quoi, c’était vraiment pratique.


    On a parlé un peu entre nous, pendant que les cons qu'on avait emmenés discutaient entre eux. On n'a pas attendu le dîner pour se foutre allègrement de leur gueule. Avec ce que me disaient les autres membres à propos de leur Cons, ça promettait vraiment une soirée spectaculaire. Ils étaient tous vraiment à la hauteur du personnage du film. Des vrais cons de compétition.


    Le dîner a ensuite commencé. Un des cons amenés par les autres membres était un passionné de vin blanc fruité. Il avait emmené une bouteille, aromatisée à la pêche. Il y a beaucoup de gens passionnés de vin, mais généralement, ils aiment le bon vin, pas le vin blanc acheté à Lidl pour 5 euros. Bref, c’était complètement con comme passion. Pour fêter la soirée, il a servi un verre de vin à tout le monde, et semblait extrêmement excité à l'idée que les autres boivent son vin et lui en disent des nouvelles. On a tous levé notre verre, et on a bu. Enfin, tous, sauf moi. Je détestais le vin, et j'avais en horreur par dessus tout le vin blanc, aromatisé ou non. J'ai donc porté le vin à ma bouche, et j'ai fait semblant de boire. J'ai ensuite tout recraché discrètement dans le pot de fleur à coté, même si j'en avais avalé un petit peu, ce qui m'a laissé un goût affreux dans la bouche.


    Le dîner s'est alors déroulé normalement, les "cons" présentant à tour de rôle leur passion, toutes aussi ridicules les unes que les autres. De notre côté, les membre du forum, on s’efforçait de ne pas rire aux éclats. Mais c’était vraiment difficile, notamment car j'avais la tête qui tournait, ce qui était bizarre car j'avais pratiquement recraché tout le vin. Je ne pouvais pas être saoul !


    Quelques minutes après, j'ai vu les autres membres tomber face contre table, les uns après les autres. Je me suis alors dit que le vin devait être bien fort pour produire cet effet. Après tout, j’étais patraque, même avec la minuscule portion que j'avais bue.


    Plus tard, j'ai compris que ce n’était pas le vin qui avait produit cet effet, quand un des cons s’est levé, et a annoncé :


    "Je déclare le dîner de cannibales ouvert ! À table, tout le monde."


    Les soi-disant cons ont alors commencé à montrer leur vrai visage. L'un deux, avec un couteau, a commencé à tailler un bout du visage d'un membre du forum, et l'a ensuite avalé tout cru. D'autres ont commencé à ouvrir le ventre des membres pour en extraire les organes, avant de les emmener vers la cuisine, qui était toute proche.
    Quant à moi, qui n'étais pas complètement sous l'effet du vin, qui devait sûrement contenir un puissant sédatif, je pouvais voir mon "con", Jean-Philippe, me regarder avec envie. Il lorgnait sur moi comme un homme n'ayant pas mangé depuis plusieurs jours regarderait un bon steak saignant.
    J'ai alors compris que ce forum n’était qu'un leurre, pour nous pousser à venir dans cette cave. Que la liste des "cons" n’était en fait qu'une liste de cannibale, attendant de se faire contacter par leur prochain dîner.


    Dans ce dîner, les cons, c’était nous, pas eux.


    Dans mon malheur, il y avait une bonne nouvelle. C'était le fait que je n'avais pas bu le vin qu'ils nous avaient proposé. Et donc, que je n'étais pas complètement drogué.
    Jean-Philippe s’est saisi d'un couteau mais, avant qu'il ne l'utilise, je lui ai donné un grand coup de poing dans la mâchoire, le mettant presque K-O. Ces années de boxe m'avaient enfin été utiles. Je me suis ensuite enfui à toutes jambes, profitant du fait que les autres étaient soit en train de manger, soit en train de cuisiner des bouts de chair.


    J'ai couru le plus vite possible jusqu'à apercevoir quelqu'un, qui m'a indiqué le poste de police le plus proche. Eh oui, à l'époque, je n'avais pas de portable. J'ai expliqué l'histoire aux autorités locales, et je les ai menées vers l'endroit où s’était déroulé le dîner.


    Sur place, ils ont bien retrouvé les cadavres de tous les autres membres qui avaient emmené un con, la plupart taillés en pièces et à demi dévorés. Mais aucune trace des cons.
    Après enquête, ils n'ont jamais pu remonter la piste des cannibales. Le forum, qui avait été fermé entre-temps, ne menait qu'à l'un d'entre eux, qui l'avait créé et l'animait seul depuis un cybercafé, où il n'avait jamais donné son vrai nom.


    L'appartement de Jean-Philippe, qui ne devait pas être son vrai nom d'ailleurs, était complètement vide. Il avait squatté un appartement vide et changé les serrures, pour rendre son histoire plus vraie. Ces cannibales nous avaient vraiment roulés dans la farine.


    Après cette histoire, j'ai déménagé, espérant que ces gens ne me retrouveraient pas. Moi qui voulais tant me moquer de gens pas très intelligents, j'avais finalement été piégé facilement par l'un d'entre eux. J'avais vraiment été con.


    Si un jour je me fais inviter à un dîner par l'un de mes amis, je ne serai pas surpris.
  • J'ai bien aimé celle-là ^^