Peut-on encore rire de tout ?

  • J'ai franchement pas l'impression que nos consciences s'éveillent, bien au contraire. J'ai l'impression qu'on régresse. Tout le monde veut sa place au soleil, chaque voix veut être entendue et je crois pas que ce soit positif. Car les lois suivent derrière. Maintenant, au moindre scandale, on fait une loi. Si les réseaux sociaux hurlent au scandale contre les épinards, le gouvernement va se pencher sur la question. Je caricature mais c'est pour dire que cette exubérance de la parole n'est pas bien.

    De plus, en humour, on ne peut pas plaire à tout le monde. Donc on fait quoi ? On retourne vers un humour tarte à la crème ? Et encore, les adeptes du gâchis alimentaire râleraient aussi.
  • C'est même un devoir, mais il faut s'assurer que le public à qui on l'adresse le recevra comme tel... car si c'est pris au 1er degré, soit la personne se sentira offensé(e), soit il/elle sera content(e) d'entendre des propos désobligeant envers la catégorie de gens ciblés dans le trait d'humour.
  • Personnellement je suis contre la liberté d'expression totale où sous son couvert peuvent être cristallisés des propos qui incitent à la haine.

    Je n'aimerai pas voir déferler sous mon balcon des manifestations anti personnes d'une certaine origine, anti blonds, bruns, néo nazis et j'en passe.

    De plus dans l'univers professionnel mon amoureux et moi même constatons réellement l'adage "dans ce que l'on dit il y a toujours une part de vérité" (dans le sens où certains types de blagues "récurrentes" ne trahissent finalement qu'une défaillance, une méconnaissance, voire une incitation tacite à ce que le "groupe" soit orienté à ces mises à l'écart des "victimes" de la blague).

    Tant contre les gays par exemple ou actuellement contre les collègues pratiquant l'islam où on les assène de propos amalgames et injurieux sous couvert "d'actualité" et "d'humour".

    "Je te traite de terroriste une fois par semaine, non mais je rigole !" et le Pire à mon goût c'est que l'on inverse les rôles de bourreau et de victime si la personne ciblée daigne dire qu'elle n'est pas en accord avec cela.

    Tout ce microcosme hermétique où l'on doit "subir" les blagues vaseuses, de mauvais goût et qui tiennent des propos qui ne sont pas vertueux, personnellement je ne participe pas à cette mascarade.

    Je suis content (et encore dans les faits cela est difficilement punissable) qu'il y ait un cadre juridique punissant ce type de pratiques.

    Les mots ont une force qui peut soulever une nation, voire blesser psychologiquement quelqu'un sciemment ou inconsciemment toute sa vie.

    Je serai pour des blagues dosées avec intelligence, pertinence et qui sauraient dédramatiser des situations sans mettre sur le bûcher tel type d'individu ou telle pratique (si celle ci est à l'origine bienveillante).
  • Donc sous couvert qu'on ne peut pas rire de tout, une minorité décide de ce qui est drôle ou pas ?
    Après je parlais pas forcément de l'humour en entreprise. Mais dès humoristes pro qui ont de moins en moins de libertés.
  • assra wrote: 06 Oct 2017, 10:39 Donc sous couvert qu'on ne peut pas rire de tout, une minorité décide de ce qui est drôle ou pas ?
    Chacun est libre d'apprécier un sketch et de rire de ce qu'il veut.Personne ne peut et ne veut juger de ce qui est drôle puisque tout le monde n'a pas le même sens de l'humour.Il n'y a pas d'autorité qui délivre un tampon "sketch drôle".
    Par contre quand des propos dans un sketch incitent à la haine, sont injurieux, méprisants ou humiliants, il me semble normal que l'auteur puisse être jugé selon la loi, peu importe qu'il fasse rire.
    Par exemple le sketch homophobe d'Hanouna a été condamné par le CSA, on peut espérer que cela dissuadera d'autres émissions d'utiliser ce type de manipulations en direct pour faire rire sur le dos de personnes qui n'avaient rien demandé.Je n'ai pas non plus l'impression que les humoristes soient trop restreints à cause des lois limitant la liberté d'expression.
    J'ai l'impression qu'il y a aussi un malentendu : personne n'a jamais été condamné pour rire et donc tout le monde peut rire de tout, c'est seulement l'auteur d'un sketch qui peut être condamné pour certains propos.

    Dit autrement le fait qu'un sketch soit drôle ne devrait pas servir de paravent pour propager des propos racistes ou homophobes en toute impunité.
    La liberté d'expression a des limites en France (aux Etats-Unis par contre c'est un peu différent mais c'est un autre débat).
  • En termes d'humour, il y a quand même une très nette différence entre le soit-disant humour de Hanouna, basé sur de l'humiliation pure et simple, et un sketch d'un humoriste ayant fait l'objet d'un travail de préparation en amont ! Du comique de situation, un jeu de mot... c'est un monde par rapport à ce que prétend faire ce guignol ^^'

    Bien sûr que la limite entre humour et 1er degré à peine déguisé peut être fine, mais c'est le prix de la liberté d'expression :)
  • La liberté d'expression oui tant qu'elle n'incite pas à la haine ou à la méchanceté gratuite .
  • L'humour est une arme, l'humour porte toujours un discours, et ce discours est soit au service de l'oppression/du statu quo, soit essaye de le questionner, de le renverser.

    Et ça se résume à ça pour moi.
    On peut "rire" de tout, mais on peut avant toute chose tout critiquer et analyser, SURTOUT "l'humour", parce que la plupart du temps il ne fait que diffuser les idées et les concepts qui divisent la société en dominants et dominés, et les diffuser sans les abîmer, ça revient à les valider, au lieu de les combattre.

    Et un humoriste a le droit de diffuser les idées qu'il veut hein, mais la critique en retour est un droit tout autant inaliénable
  • Mon ex informaticiens était saoulé que ses collègues, un en particulier, fassent en permanence des blagues homophobes (du style "ça, c'est vraiment un truc de p*d*" ou "fais-le, si t'es pas une t*pette!"). Ben oui, c'est lourd, c'est humiliant, et je trouve ça légitime qu'on puisse s'élever contre ce genre de choses, car c'est une banalisation de l'homophobie. Finalement, quand il a fait son coming out au bureau, le mec en question a arrêté ses blagues de lui-même : ça montre bien que c'était pas de la méchanceté, et qu'il a compris que ses blagues pouvaient être blessantes. Ca montre aussi qu'il part du principe que tous ses collègues sont forcément hétéros. En fait le problème, par exemple dans certaines séries humoristiques américaines, c'est lorsque l'humour n'est utilisé que pour cibler les minorités et répandre les stéréotypes. C'est pas comme s'il y avait pas d'autres choses marrantes dans la vie...

    D'ailleurs, des études ont montré que ces petites "blagues" et humiliations répétées, par exemple dans le cas des gays, avaient un impact très concret sur les individus. Cf. par ex. cet article : l'épidémie de la solitude gay. Un extrait :
    C'est à ce moment qu'il s'est penché sur les données. Le problème n'était pas seulement le taux de suicide, il ne touchait pas que les adolescents et il n'était pas le propre de régions plus homophobes. Il a découvert que les gays, partout, peu importe leur âge, affichaient des taux plus élevés de maladies cardiovasculaires, de cancer, d'incontinence, de dysfonction érectile,⁠ d'allergies et d'asthme. Salway a éventuellement découvert qu'au Canada, plus d'hommes gays mourraient par suicide que du sida, et c'était le cas depuis de nombreuses années. «C'est peut-être le cas aux États-Unis également, dit-il, mais personne ne s'est jamais donné la peine de se poser la question.»

    «On rencontre des hommes gays qui n'ont jamais été abusés sexuellement ou physiquement et qui présentent les mêmes symptômes de stress post-traumatique que des gens qui ont été en situation de combat ou qui ont subi un viol», explique Alex Keuroghlian, un psychiatre de l'Institut de recherche sur la santé des personnes LGBT de Boston.

    Comme le dit Keuroghlian, les homosexuels sont «conditionnés à anticiper le rejet». Nous analysons constamment les situations sociales à l'affût de choses qui nous placeront à l'écart. Nous luttons pour nous affirmer. Nous nous repassons en boucle tous nos échecs en société.
    Il n'y a qu'à voir sur les sites de rencontre le nombre de mec qui a peur que sa virilité soit remise en question, sans compter les pères de famille qui vont "au bois" tirer un coup "pour le fun", mais qui ne sont "pas gays du tout" (car sinon, ça serait la honte, les moqueries, etc.)...

    Par ailleurs en France un humoriste n'a pas le droit de diffuser les idées qu'il veut : par ex. appel à la haine raciale, etc. Les humoristes ont aussi une responsabilité et c'est justement le problème de la "blague" de Hanouna. Déjà, c'était pas très marrant à la base, mais au-delà de ça le problème c'est "et si d'autres petits malins faisaient pareil que lui ?"

    Alors bien sûr, quand mon père sort une blague raciste à table et que ça ne fait rire personne, il va dire "ah lala mais on ne peux plus rire de rien !!"... Bon, c'est un raccourci un peu facile. Pourquoi fait-il ses blagues ? Parce ce que son père à lui faisait les mêmes. Pourquoi mon grand-père faisait ces blagues ? Parce qu'il était pied noir et qu'il vivait dans une société raciste, dans laquelle les autochtones étaient considérés comme inférieurs à tous points de vue. Bon, ben est-ce que ça vaudrait pas le coup de réfléchir à d'où viennent ces blagues ? Quel en est leur ressort comique ? Généralement, le message est que les Arabes et les Noirs sont censés être sales, stupides et voleurs. Est-ce que je cautionne vraiment le message qu'elles véhiculent ? Non ? Bon, ben ptet il pourrait revenir aux jeux de mots pourris (ça n'est pas beaucoup plus drôle, mais au moins ça n'est pas blessant pour ma belle-soeur franco-marocaine).

    Je rejoins donc Lake et okami29 sur la question. Ca ne veut pas dire qu'on ne peut plus faire d'humour noir, de dérision, de détournements, mais le problème c'est le caractère systématique et humiliant de certaines blagues. Et je pense qu'on a bien là deux choses très différentes : la dérision est nécessaire (ne serait-ce que d'un point de vue politique), mais la stigmatisation permanente d'une catégorie de personnes (qui révèle en fait une discrimination/des inégalités et va facilement jusqu'au harcèlement) est, à mon avis, un vrai problème. Est-ce vraiment absolument nécessaire pour pouvoir continuer à s'amuser ? Ma vie au collège/lycée a été littéralement empoisonnée par une ambiance homophobe, raciste et xénophobe (j'avais un camarade belge qui était littéralement harcelé, c'est allé assez loin) : j'aurais préféré que les parents de tous ces gosses leur apprennent à respecter les gens différents plutôt des blagues de ce genre.

    Après, à partir du moment où tu diras quelque chose sur internet, tu t'exposeras à des esprits chagrins et dépourvus d'humour, c'est sûr ! Mais bon dans ce cas je pense que c'est intéressant de s'interroger sur pourquoi la/les personnes ont réagi comme ça.
  • assra wrote: 05 Oct 2017, 11:07 Peut on rire de tout ?
    J'ai comme l'impression que notre société est tendue, fébrile, crispée.
    Moi, je peux rire de tout. J'adore l'humour noir et je peux rire des blagues sur les gays. Et vous, quel est votre avis ?
    Idem. Je ne fonctionne qu'à la dérision et au cynisme, l'humour noir voire très noir au quotidien j'aime :lol:

    Mais de plus en plus, les gens font chier, vous me pardonnerez, avec la bienséance et le "respect d'autrui". Il ne faut pas dire ceci, ne pas rire de cela, tel propos est raciste, tel autre est homophobe, telle chose ne se dit pas, ou telle chose est... Bref, on ne peut plus rien dire.

    Le souci au fond, selon moi, c'est que les gens sont de moins en moins capable de parler sur plusieurs degrés, et de lire entre les lignes subtiles de l'humour ou de sous-texte. Tout est pris au premier degré, et les gens sont super coincés. Carrément bloqués sur une forme de respect du respect-même de la notion de respect qui fait que, quoi que tu dises, quel que soit le sujet, tu risques de peiner quelqu'un qui, tout fragile et totalement incapable d'avoir un tant soit peu d'estime de lui-même, et en gros de rire de sa propre existence, parce qu'au fond, tu sais ce que tu es et qui tu es, et la connerie humaine ne te touche pas au final, va le prendre ultra personnellement, et en faire des caisses pour que tu t'excuses et que tu t'aplatisses pour obtenir son pardon.

    Tout est une question d'intention derrière les propos, ou une blague, ou une phrase, ou... Cette discussion a eu lieu ailleurs sur le forum, mais je le redis ici. Je suis le premier à rire de moi, des autres, de tout. Une blague sur les gays ? Sérieux, y'a pas de quoi fouetter un chat (minouuuuuuuu). La blague a tendance à dépeindre tel ou tel comportement exhacerbé de telle ou telle communauté, à grand renfort de clichés et autres lieux communs ? La plupart du temps, c'est à peine exagéré, et si on a un tant soit peu de distance via-à-vis de la chose "moquée", quand on est pas dans l'over-protectionnisme d'une communauté, on admet volontier que ces comportements moqués sont réels et existants, et on peut en rire. Si on arrive pas à en rire, c'est que quelque part on assume pas trop ce que l'on est :lol:

    Après il y a humour et humour. Le fait de rabaisser quelqu'un sous couvert d'humour, le "te vexe pas, je rigolais", ça va un temps. C'est qu'est ce que je disais plus haut, tout dépend de l'intention qui est derrière la blagounette ou la tirade. Si le petit drôle s'attaque à tout le monde (hommes, femmes, couleurs, bords politiques, etc.) sans distinction, parce qu'il s'amuse des traits des uns et des autres, autant en rigoler, quitte à prendre son ptit skud quand c'est son tour. Par contre si la cible est toujours la même, et que la blagounette vire à la satire virulante, là il faut sévir. Ou s'en foutre.

    Plus tu réagis à la blagounette en criant au scandale, plus cela attise la braise.

    Quant aux "c'est pas un truc de PD" ou "c'est pas pour les tafioles", j'utilise ces phrases au quotidien parce que 1/ ça me fait rire, 2/ je suis gay, donc comme Monsieur Garison dans South Park, je peux les utiliser, moi, j'ai le droit, et 3/ j'assimile pas PD ou Tafiole aux homos, mais effectivement à un manque de courage ou de couilles, ce qui n'a rien à voir avec un gay, mais avec l'ensemble de la population. Comme j'utilise les mots "pouffiasse" ou "blonde", ce qui ne veut pas dire que je déteste les femmes et qu'elles sont toutes des catins pour moi. Idem, je l'ai dit ailleurs, mais ça me rappelle toujours une conversation qu'on avait eue avec une pote d'origines des îles (attention, noir c'est raciste !). On délirait et elle a sorti une bonne grosse blagounette raciste sur les blacks, bien bourrée de clichés dégueux, pour conclure sa blagounette par "je peux moi, quand je la dis, c'est drôle. Toi, petit blanc, si tu dis la même blague, tu es raciste :lol: ". Ca m'est longtemps resté. Ce sont des mots courants, sérieux, faut déserrer le string un peu.

    Je bosse avec trois femmes dans le même bureau, et mon équipe est à 90% féminine. Je m'amuse beaucoup à tenir des propos misogynes, c'est hilarant. Sérieux, je suis gay, ma mère est ma déesse, je n'aime que les héroïnes et la femme est glorieuse. Faut se détendre. L'humour permet des fois de déserrer le string, et de passer au-dessus tellement ces choses sont inconséquentes, et que les gens qui font réellement chier parce qu'ils sont racistes ou homophobes ou peu importe ne valent pas le coup qu'on s'attarde dessus.
  • Je te rejoins totalement Henkil. Tu as dit tout ce que je pense.
    On a l'impression que le monde entier est en souffrance. Donc il faut prendre des pincettes. Avec les réseaux sociaux, je trouve qu'on est passé dans une sorte de société totalement tendue, crispée sur tout. Il faut être polissé. Moi j'en ai assez. J'ai envie d'avoir le droit de faire des blagues sur les véganes, sur les gays, sur les cathos, les musulmans, les juifs... Parce que le racisme (et la haine de l'autre) c'est croire qu'une partie de la population vaut mieux qu'une autre. Je pense tout le contraire : on est tous des humains, on pète, on baise, on mange et on DOIT rire ensemble de nos défauts !
  • "Peut-on encore tout critiquer ?
    De nos jours j'ai l'impression que le moindre mec qui fait une blague va prendre tout super mal, dès qu'on ne rit pas à ses bons mots, dès qu'on commence à analyser ses propos ou à mettre en question ses intentions.
    Les humoristes fragiles quoi, moi j'ai envie d'avoir le droit de critiquer les blagues véganes, sexistes et racistes, on est tous des humains, on doit critiquer ensemble nos défauts"

    C'est quand même assez facile à retourner
  • Henkil wrote: 19 Oct 2017, 14:04 2/ je suis gay, donc comme Monsieur Garison dans South Park, je peux les utiliser, moi, j'ai le droit
    Hmm Mr Garrison est selon moi de base un énorme refoulé, donc sa gaytitude est bien bien enfouie, même si au fil des saisons il se dévoile peut-être la face je ne sais plus ;) Je crois que le refoulement se manifeste entre autres par une homophobie plus ou moins prononcée pour (se) "prouver" qu'on n'est pas homo :/
    Bref, il n'est peut-être pas le bon exemple pour illustrer ton propos ;)

    Sinon pour ma part je dirais qu'on peut rire de tout en fonction du contexte et du mode opératoire...
    Les levées de boucliers en permanence me gonflent, mais je refuse que l'humour ait si bon dos au point qu'il serve de couvercle à des propos délictueux et malveillants ; qu'on le veuille ou non il y a des lois et l'homophobie, le racisme, etc ne sont pas des opinions donc les "oui mais et ma liberté d'expression !? @onion30@" à tout va : non merci.
    De mon point de vue et en résumé : il y a des gens qui n'ont pas d'humour, ils sont chiants comme la pluie et/ou casse-c***lles, je les évite. Sinon, je pars du principe qu'il faut rire avec et non contre, sans quoi ça ne me fait plus rire non plus... Voilà ^^
    La variété est le sel de la vie...
    (Souvent ^^)
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    "Le caca des pigeons c'est caca, faut pas manger."
  • C'est quand même délicat Assra.
    Certains sujets sont très délicats et donc je pense qu'un minimum de retenue un nécessaire.
    Du style on va pas faire des blagues sur les juifs et la 2e guerre mondiale, ça serait ultra malsain...
    Ou le fait de blaguer ne peut pas couvrir des thèses racistes, par exemple.

    C'est bien de pouvoir rire de beaucoup de choses mais entre la théorie et la pratique... c'est parfois compliquer de trouver le bon compromis!
    Je pense que ça doit être assez compliqué d'ailleurs pour les humoristes, trouver la bonne blague sans franchir une ligne rouge...
  • Animal wrote: 27 Oct 2017, 11:19
    Bref, il n'est peut-être pas le bon exemple pour illustrer ton propos ;)
    C'est surtout l'épisode où il use encore et encore des mots "tafioles" ou "pédé" sans censure alors que les hétéros qui les utilisent sont censurés par un BIP. C'est une excellente illustration du "je suis gay, donc moi je peux me permettre d'utiliser tel mot ou telle image ou adopter tel comportement caricatural parce que moi je peux, toi tu peux pas, si tu le fais, c'est homophobe ♥".

    :D
  • Ah, pas vu ^^

    Après je suis pas trop pour que les gays s'appellent "pédés" ou "tafioles" entre eux même si dans leur bouche ce n'est pas intolérant, ça reste quand même des expressions péjoratives, c'est oublier de se respecter et la lutte contre l'homophobie passe aussi par ne pas tendre le bâton pour se faire battre par les cons.
    La variété est le sel de la vie...
    (Souvent ^^)
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    "Le caca des pigeons c'est caca, faut pas manger."