[Film] 120 battements par minute

  • Séance prévue pour dimanche pour ma part. Je reviendrai vous dire ce que j'en ai pensé.
  • Je ne connais absolument pas ActUp et son histoire, j'irai peut-être voir ce film parce que ça m'intéresse
  • Il est diffusé au Melies à Pau dimanche avec l'équipe du film pour ceux que ça intéresse
  • Bouleversant !
    Et c'est rare que j'aime un film français !
    Le dernier en date : Polisse ....
  • J'ai assez apprécié mais je pense que j'avais d'autres attentes (?)

    Je pensais que cela montrerait avec plus de puissance l'activisme de l'association. Ç’aurait pu être réalisé différemment même si le propos est quand même très bien retranscrit.

    Ce qui m'a assez gavé je dois dire est l'histoire d'amour entre les deux garçons qui n'apportait à mon goût ni puissance ni romantisme au schmilblick; ça tombe dans un faux romantisme lascif et un pathos mal retranscrit à la fin.

    Je suis sur la réserve mais je le conseille tout de même pour la culture du sujet.
  • Je trouve que finalement c'est une parfaite campagne de prévention contre le SIDA. Pour les jeunes qui n'utilisent plus les préservatifs, car "après tout, il suffit de prendre quelques cachets et on n'en meurt pas", cela montre de manière brute ce que cela peut donner. Je n'ai pas vu les 2h20 du film passer, je dois dire. Je ne le trouve justement pas si pathos que ça et ce qui est montré et le temps pris pour le montrer m'ont semblé nécessaires.
  • vous voulez dire quoi par "pathos" ?
    je ne connais pas ce qualificatif @onion35@

    Je suis allé voir ce film lundi
    Je l'ai trouvé très...brut et pas évident à regardé bien que fort en émotion et très intéressant

    Je suis passé par tout les stades émotionnels
    J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai eu envie de foutre des baffes et aussi...ahem...

    Certaines scènes ont heurté ma sensibilité
    Spoiler: [+]
    Je veux bien entendu parler...des piqûres
    et il y a une chose que je n'ai pas bien compris au niveau d'un certain comportement social
    Spoiler: [+]
    quand tout le monde s'embrasse sur la bouche à la fin, après la mort de Sean...Oui bon c'est juste des smacks mais...c'est une coutume courante ?
  • Pour ton 2eme spoiler , je l'ai pris perso plutot comme
    Spoiler: [+]
    un fort soutien entre eux tous ....
  • Mizune, pour répondre à ta question, il était courant chez Act-Up (je ne sais pas si c'est toujours le cas) de s'embrasser sur la bouche pour se saluer, même au quotidien. C'est un peu comme les claquements de doigts ou les "ssssssss" de désapprobation.
  • alors autant les claquements de doigts ou les sssssssifflements je comprends tout à fait (c'est pour faire moins de bruits)

    autant le becko pour dire bonjour...je trouve ça...bizarre =/

    merci pour vos réponses :3
  • J'ai trouvé le film très bien.

    Il y a certaines choses qui ne sont pas dans le film que j'aurais aimé voir car l'oeuvre ne se focalise finalement que sur la lutte, la lutte, la lutte, sans jamais voir les résultats de cette dernière. La plongée intimiste à la fin du film est vraiment intéressante je trouve, elle oblige le spectateur à s'imaginer dans une situation similaire.

    Effectivement je trouve que le film est une formidable campagne de prévention.
  • mizune wrote: 02 Sep 2017, 20:25 vous voulez dire quoi par "pathos" ?
    Bon, j'ai fait L mais, je ne cultive pas tellement mes références, mais tiens wikipedia le retranscrit bien :

    Pathos est un mot grec (πάθος) qui signifie « souffrance, passion, affect ».

    Personnellement lorsque je l'emploie je souhaite indiquer un "trop plein" de ces notions, tirer les larmes enfin quelque chose comme ça (?)
  • je l'ai vu hier

    pfuiiiii et bien ça fesait longtemps que je n'avais pas vu un film français de ce niveau il est riche en émotion ( surtout la fin ) et montre a quel point la société et les entreprise pharmaceutique en on rien a secouer des malades a l'époque ( et encore aujourd'hui) le pire reste
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    le coup de la pénurie du dernier retrovirus, sérieusement comment on peut etre en pénurie d'une molécule que l'on créer ?
    le choix des acteurs et génial ils on tous un quelque chose qui leurs donne un putain de charisme ( et les mec sont plutôt plutôt bien foutu @onion29@ )

    bref un film qui sera sans aucun doute dans les liste des films de l'année 2017 et qui marque et donne a réfléchir.
  • Sikander wrote: 04 Sep 2017, 09:30 Effectivement je trouve que le film est une formidable campagne de prévention.
    Corwin33 wrote: 01 Sep 2017, 21:22 Je trouve que finalement c'est une parfaite campagne de prévention contre le SIDA. Pour les jeunes qui n'utilisent plus les préservatifs, car "après tout, il suffit de prendre quelques cachets et on n'en meurt pas", cela montre de manière brute ce que cela peut donner. Je n'ai pas vu les 2h20 du film passer, je dois dire. Je ne le trouve justement pas si pathos que ça et ce qui est montré et le temps pris pour le montrer m'ont semblé nécessaires.
    Pas vraiment d'accord.
    Le VIH (et pas le sida, ce n'est pas la même chose) n'est plus le VIH des années 90.
    Aujourd'hui, une personne séropositive dépistée et mise sous traitement a la même espérance de vie qu'une personne séronégative mais surtout est non-contaminante.

    Le préservatif n'est pas le seul outil de prévention : désormais, il existe une palette un peu plus conséquente comme :
    - le dépistage régulier (on recommande de faire un dépistage tous les ans ou tous les dix partenaires) en CeGIDD ou via les autotests disponibles en pharmacie depuis septembre 2015
    - la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition, traitement antirétroviral pris en amont de prise de risque pour annuler une contamination)
    - le TASP (Treatment As Prevention, c'est à dire le fait d'être séropositif-ve sous traitement donc non-contaminant-e)
    - le TPE (Traitement Post-Exposition, le fait d'aller aux urgences dans les 48h suite à un rapport à risque pour bénéficier de la prise d'antirétroviraux pour annihiler la probabilité d'être contaminé-e)

    Le message "préservatif", ça fait trente ans qu'il existe, pourtant, depuis 2010, en France, le nombre de nouvelles contaminations ne baisse plus : environ 6000 nouvelles personnes sont contaminées tous les ans (environ 40% gay, environ 40% personnes migrantes, 1% de consommateurs-trices de produits psychoactifs et le reste, la population générale).
    Il faut vraiment intégrer la réduction des risques (le fait de partir des pratiques d'une personnes et travailler avec elle pour limiter les risques) puisque le message "il faut mettre des préservatifs !" échappera toujours à des personnes (exemple : des mecs qui n'ont pas d'érection avec un préservatif).

    Bref, pas vraiment d'accord pour dire que c'est un film de prévention en 2017, car c'est passer à côté des réalités de la prévention actuelles.

    Sinon, moi j'ai beaucoup aimé ce film, que j'ai trouvé bouleversant !
  • LemniscatX, je suis vraiment choqué par ton message. Tu confonds prévention et compensation.

    La meilleure prévention, de savoir à quoi on s'expose, et la peur qui en découle et qui nous fait adopter le comportement approprié. Malgré tous les outils qui existent actuellement pour contrôler et atténuer, il y a toujours de quoi avoir peur d'un virus qui a plus de 30 ans, qui peut tuer et qu'on ne sait toujours pas guérir. Et espérance de vie n'est pas non plus synonyme de qualité de vie.

    Quand tu avais 15 ans à peu près à cette époque, et que le message des médias était "tu es un pédé, tu vas mourir" (puis ensuite avec le suffixe "si tu te protèges pas et en élargissant à tout le monde") et bien c'était assez clair. Le film nous replonge cruement dans cette réalité, et il a bien raison de le faire. En soi c'est une façon efficace et choc de faire de la prévention.

    Les solutions pharmaceutiques pour survivre à une contamination, c'est bien, mais ça ne doit jamais être une caution ou une façon de se dédouaner de ses responsabilités. D'autant que ces solutions, si on y accède facilement en France, sont beaucoup moins accessibles ailleurs dans le monde (et pas seulement dans les pays en voie de développement). Si les personnes de l'époque du film ne savaient rien, aujourd'hui on sait à quoi on s'expose. Alors oui parfois on subit la vie, mais il y a aussi des personnes qui font des choix bêtes, sans en mesurer les conséquences.

    Après, c'est probablement l'intérêt de certaines compagnies pharmaceutiques de fournir à vie des béquilles qui leur font gagner gros plutôt que de guérir les malades une fois pour toutes. Mais c'est un autre débat.
  • Je n'ai pas bien compris ce qui te choquait : que j'indique la palette d'outils de prévention à côté du préservatif (préservatif externe, cela va sans dire, qui pour parler du préservatif interne ?) ?
    Je ne confonds pas : pour moi, ce film n'est pas un film de prévention sur le VIH à l'heure actuelle en France.

    Je ne minimise pas le VIH : je travaille à AIDES depuis plus de six ans maintenant, plus de six ans que je côtoie des personnes séropositives, plus de six ans que je fais de la prévention et de la réduction des risques, autant te dire que le VIH et la prévention, je commence à bien connaitre :)

    Bien sûr qu'il faut se protéger du VIH ; mais le préservatif (externe ou interne) n'est pas le seul outil. C'est à chacun-e de choisir les outils de prévention qui lui correspondent le plus. Le vrai travail aujourd'hui pour combattre l'épidémie de VIH, c'est sensibiliser sur ces outils.

    En perpétuant des images sur le SIDA des années 90, on contribue à accentuer le rejet des personnes séropositives (et des discriminations, ça c'est le quotidien des personnes séropositives aujourd'hui, dans tous les domaines et j'ai à ma disposition une foultitude d'exemples à donner). Une personne séropositive aujourd'hui rencontre TOUJOURS des difficultés pour construire une relation amoureuse et/ou sexuelle alors que, je le répète, désormais une personne séropositive sous traitement ne contamine plus.
    C'est ce message qu'on essaie de faire passer aujourd'hui car finalement, maintenant une personne séropositive peut avoir une vie comme tout un chacun.

    Moi ce qui me choque, c'est quand tu dis :
    Alors oui parfois on subit la vie, mais il y a aussi des personnes qui font des choix bêtes, sans en mesurer les conséquences.
    Je trouve ça un peu méprisant pour les personnes qui ne font pas les mêmes choix que toi.
  • @LemniscatX : Je suis moi-même sous PrEP et je n'ai pas dit que la prévention était l'apanage seul du préservatif.

    Simplement plus les décennies s'écoulent, plus la maladie devient abstraite pour les personnes qui n'en sont pas en contact. Le film est à mes yeux une fabuleuse campagne de prévention parce qu'elle permet aux spectateurs qui n'ont jamais ou peu, ou seulement dans leur imaginaire, d'être confrontés à la maladie concrète et à la mort liée à une maladie sexuellement transmissible.

    Quand on sort du film, je ne pense pas forcément qu'on se dise "houla je choisis le préservatif", je pense plutôt qu'on prend plus conscience des dangers liés au sexe et qu'on réfléchit plus sérieusement à ces questions (si cela n'a pas été déjà le cas). Donc pour moi, par exemple des adolescents qui regardent ce film, c'est bien de l'information et de la prévention, bien qu'évidemment cela ne se résume pas aux plus jeunes mais cela concerne tout le monde.
  • LemniscatX wrote: 10 Dec 2017, 12:12Je trouve ça un peu méprisant pour les personnes qui ne font pas les mêmes choix que toi.
    Pourtant c'est toi qui porte un jugement, pas moi.
    On fait tous des choix dans nos vies, et ces choix sont tous plus ou moins intelligents, plus ou moins destructeurs, et nous n'en mesurons pas forcément les conséquences.
    Combien de gens fument, mangent n'importe quoi, ou conduisent comme des débiles ?

    Le rejet des personnes séropositives est un sujet très intéressant, mais qui ne me semble pas avoir de lien avec la prévention. D'ailleurs, d'autres personnes souffrant de d'autres affections font face au même problème. Faire accepter les personnes séropositives, ce n'est pas de la prévention, c'est de l'intégration, et si le message mérite de passer il me semble qu'il parasite un peu le "attention évitez quand même la contamination".
    LemniscatX wrote: 10 Dec 2017, 12:12Je n'ai pas bien compris ce qui te choquait : que j'indique la palette d'outils de prévention à côté du préservatif (préservatif externe, cela va sans dire, qui pour parler du préservatif interne ?) ?
    Ce qui me choque c'est que tu listes tout plein d'outils en disant que ça complète le préservatif. En y pensant, le préservatif est aussi un outil. Mais les outils ne font pas tout. La meilleure façon d'éviter la contamination, c'est avant tout son propre comportement pour limiter les risques.
    Si tu dis au mec bourré qui roule à 150 sur le periph de mettre sa ceinture, tu lui sauvera peut-être la vie, mais la prévention c'est avant que ça ne se produise. Après, je suppose que ça dépend du public auquel on s'adresse
    LemniscatX wrote: 10 Dec 2017, 12:12Bien sûr qu'il faut se protéger du VIH ; mais le préservatif (externe ou interne) n'est pas le seul outil. C'est à chacun-e de choisir les outils de prévention qui lui correspondent le plus. Le vrai travail aujourd'hui pour combattre l'épidémie de VIH, c'est sensibiliser sur ces outils.
    Je pense que sensibiliser sur les outils que n'utilisent pas des populations à risque, c'est un palliatif. D'ailleurs les 3/4 des outils sont post-exposition, donc ce n'est pas de la prévention, mais du correctif.
    La prévention, c'est permettre aux gens qui hésitent ou ne définissent pas clairement la limite de rester du coté du comportement le moins dangereux. Si vas te mettre au milieu d'une foule qui cumule plus ou moins sciemment les comportements à risques, l'objectif sera au moins de faire quelque chose, et là ton discours se tient. Mais si tu parles à des gens qui cherchent leur limite ou qui peuvent se laisser influencer, je pense que la prévention, c'est pas de leur dire qu'on essaiera de les intégrer et qu'ils vivront bien sous thérapie, mais plutôt de leur montrer qu'un TPE c'est pas non plus anodin.
  • Excellent film avec une bonne restitution des faits historiques.
    La bande son est excellente, bon jeu d'acteurs et de très belles scenes.
    Je suis passe par beaucoup d'emotions en le regardant et la fin m'a particulièrement emu. A voir une deuxième fois.